La biographie écrite par Pierre Daix, tout comme le récit fictionnel de Gérard Guégan, font du poète et écrivain communiste le roi de l'ambiguïté.
Louis Aragon s'était fait le chantre du «mentir-vrai». Parce que le mensonge est la grande affaire de sa vie. Il est né dedans. Il a grandi élevé par une mère qu'il croyait être sa soeur et par un père qu'il croyait être son parrain. Son roman familial est en soi une saga. La réécriture des faits n'est pas chez lui un art poétique, mais une véritable deuxième peau. Le mensonge était l'avenir de cet homme.