Les émissions de télécrochet sont à la chanson française ce qu'«Intervilles» était à la promotion de la vachette : une fumisterie qui sert surtout la carrière poussive des membres de jury et renverra au final les lauréats à l'anonymat. Car un artiste est autre chose qu'un coffre à vocalises. La performance des candidats de «The Voice» est un malentendu : ils chantent, mais on n'entend rien de leur univers. Pas comme Albin de la Simone dans son nouvel album : Un homme. Derrière ce drôle de nom, «un fantôme à particule qui avance quand je recule», se cache un musicien qui a grandi dans l'ombre de Souchon, d'Arthur H, ou de Vanessa Paradis. Il a mis un jour des airs sur ses mots, y a posé sa voix qui ne renverse pas les foules mais berce son public. Il s'est frotté à la scène dans une longue tournée et a compris qu'un artiste devait faire un pas vers le public pour que celui-ci tende l'oreille et vienne vers lui.
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Le retour de La Simone
Par Olivier Maison
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