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Culture Spectacle vivant
L’Arcal œuvre depuis quarante ans à la production et à la diffusion des arts lyriques en investissant des scènes généralistes, moins intimidantes, et mieux distribuées sur le territoire, que ne le sont les grandes maisons d’opéra.
L’Arcal œuvre depuis quarante ans à la production et à la diffusion des arts lyriques en investissant des scènes généralistes, moins intimidantes, et mieux distribuées sur le territoire, que ne le sont les grandes maisons d’opéra.
S. Gosselin

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Mis en scène par Benjamin Lazar, dirigé par Philippe Jaroussky : pourquoi il faut redécouvrir l'opéra "l'Orfeo"

Joyau méconnu

Par Isabelle Barbéris

Publié le

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C’est un véritable bijou de l’opéra baroque, créé en 1672 : l’« Orfeo », signé du compositeur vénitien Antonio Sartorio, reste pourtant un secret trop bien gardé. À l’occasion de son quarantenaire, l’ARCAL (Atelier de recherche et de création pour l’art lyrique) en offre une reprise flamboyante, portée par une troupe de jeunes talents lyriques, entourés de grands noms de la scène tels Philippe Jaroussky et Benjamin Lazar. La pièce musicale reprend le mythe d’Orphée et Eurydice… mais dans une version riche en résonances contemporaines.

Le grand contreténor Philippe Jaroussky voue une affection toute particulière à Orfeo, et cela depuis plus de quinze ans. Un compagnonnage qui a fini par le décider à changer de casquette, ou plutôt de baguette : il se lance dans la direction musicale de cette production qui fait le pari osé de toucher le plus grand nombre, avec une œuvre pourtant méconnue. Celui que le grand public connaît comme interprète des plus beaux airs du répertoire baroque se retrouve donc pour la première fois (en tout cas, pour une création originale), à la fois derrière le pupitre et devant l’orchestre.

Pour plonger dans cette œuvre aux mille facettes, mêlant registre comique et tragique, irisant le lyrisme amoureux de passions déchirantes et d’ambiguïtés sur le genre, il a décidé de retrouver le metteur en scène Benjamin Lazar, rencontré en 2007 sur la création du Sant’Alessio de Stefano Landi. Autre figure emblématique de la nouvelle scène baroque, Lazar œuvre depuis vingt ans à la redécouverte du théâtre musical, en lui impulsant une énergie et une sensibilité toute contemporaine. Les autres compagnons de route (la scénographe Adeline Caron, le costumier Alain Blanchot), eux aussi rencontrés sur le Sant’Alessio, constituent autant de retrouvailles : « Quand Philippe m'a parlé de cet Orfeo, j’ai senti qu’il faisait non seulement appel à moi, mais aussi à un esprit qu’il avait aimé et qu’il avait envie de retrouver », confirme Benjamin Lazar.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne