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Fourmies, le 30 avril 2024, devant le musée qui témoigne du passé industriel.
Fourmies, le 30 avril 2024, devant le musée qui témoigne du passé industriel.
Aimée Thirion pour Marianne

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À Fourmies, l'oubliée : "L’Europe sociale, c’est plus pour les autres que pour nous"

L'Europe à vif (2/6)

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À l’approche des élections européennes, « Marianne » se rend dans six communes frontalières dont les habitants vivent au quotidien les conséquences des grandes décisions européennes. À Fourmies (Nord), ville enclavée de 11 400 habitants particulièrement touchée par la désindustrialisation, le Rassemblement national prospère sur les ruines du communisme municipal. L'Europe, et son versant social, ont oublié la commune.

Le soleil brille à nouveau au-dessus de Fourmies et de ses 11 400 habitants. Il était temps. Particulièrement pluvieux, l'hiver semblait durer depuis le mois de septembre dans l'Avesnois, ce pays de bocages aux confins du Nord, collé à la Belgique. Alors, pour célébrer le printemps, les agents de la Ville installent un décor de fleurs multicolores devant l'imposant théâtre Jean-Ferrat et les enceintes de la mairie jouent du Britney Spears.

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Quelques pancartes publicitaires décaties commencent à être envahies par des affiches électorales. Elles rappellent que les élections européennes ont lieu dans un peu plus d'un mois. L'abstention risque d'être la grande gagnante à Fourmies, le Rassemblement national devrait arriver ensuite, largement devant les autres listes.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne