Le ministère des Affaires étrangères va devoir trouver plus de 900 millions d’euros d’économies en 2024 pour satisfaire le plan de 10 milliards d’euros de restrictions budgétaires de Bruno Le Maire. C’est sur ce ministère, que le décret du 21 février – qui n’est que le début d’une série de mesures, selon l’exécutif – fait peser en proportion la plus forte coupe budgétaire.
Quatre jours seulement après l’annonce du plan d’économies interministériel du ministre de l’Économie et des finances, Bruno Le Maire, le couperet est tombé : « Ça fait l’effet d’une bombe chez nous », souffle un diplomate chevronné et bien informé. Dans le Journal officiel du 22 février, le décret daté de la veille portant annulation de crédits donne le détail de ces coupes budgétaires. Sur les dix milliards d’euros de restrictions souhaitées par Bercy, pas loin d’un milliard d’euros va être ponctionné sur le budget du Quai d’Orsay. « Personne n’a vu le coup venir. Nous sommes stupéfaits », lance le haut fonctionnaire interrogé par Marianne.