Les Verts font figure de troisième force et de faiseurs de rois dans le bras de fer entre socialistes et insoumis au sein du NFP. Mais cette position centrale est-elle une charnière… ou une mâchoire ?
Les écologistes sont-ils condamnés à se tourner, au fil des zéniths et des éclipses, d’un astre de la gauche à l’autre ? Les semaines de palabres du Nouveau front populaire, d’abord sur les élections législatives, puis sur la constitution et la conduite d’un éventuel gouvernement, ont mis en évidence le rôle « pivot » de l'ex-EELV au sein de l’alliance. Alors que le Parti communiste s’en tient à la gestion de sa boutique, les Verts font figure de troisième force et de faiseurs de rois. Mais cette position centrale est-elle une charnière ou une mâchoire ?
Au Parti socialiste, un épisode a particulièrement agacé pendant le marchandage du NFP sur l’identité de sa candidate pour Matignon. Le 17 juillet, sur France 2, la secrétaire nationale des écologistes, Marine Tondelier, ne cache pas sa frustration alors que le bras de fer PS / LFI fait achopper les négociations : « Je suis en colère, je suis écœurée, j'en ai marre (…) je suis désolée du spectacle que l’on donne aux Françaises et aux Français. (…) Notre joie s’est transformée en honte, je suis comme les Français, comme nos électeurs : ils regardent ce truc et ils se disent "Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?" »