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Les syndicats enseignants de l'Isère dénoncent une situation de « népotisme » dans l'académie de Grenoble, qui mêlerait l'ancien ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal.
Les syndicats enseignants de l'Isère dénoncent une situation de « népotisme » dans l'académie de Grenoble, qui mêlerait l'ancien ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal.
Xose Bouzas / Hans Lucas via AFP

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Gabriel Attal accusé d'être intervenu pour favoriser une enseignante… sœur d'une députée Renaissance

Népotisme ?

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À Grenoble, un professeur d’espagnol a reçu l’ordre d’échanger une de ses classes avec une collègue, « sans aucune justification ». Cette dernière est la sœur d’une députée Renaissance proche de Gabriel Attal. Les syndicats enseignants dénoncent une décision qui ne serait pas passée par les services du rectorat mais viendrait directement du ministère de l’Éducation nationale, au moment où l’actuel Premier ministre était encore en poste.

Une affaire de « népotisme » auquel le nom de Gabriel Attal est mêlé au sein de l’académie de Grenoble ? C’est ce qu'ont dénoncé l'ensemble des syndicats enseignants de l’Isère – CGT, CFDT, SUD, UNSA etc. à l'exception du SNES – réunis en intersyndicale, dans un communiqué publié jeudi 29 février.

Tout part de la Cité scolaire internationale Europole, un établissement public qui réunit collège et lycée dans le quartier d’affaires de Grenoble. À la rentrée de janvier 2024, Federico Bellido – un professeur d’espagnol en poste depuis septembre 2022 – a été contraint d’abandonner sa classe de seconde en cours d’année pour récupérer une classe de 4e à la place, dans le cadre d’un complément de service de 2 h 30, au profit d’une de ses collègues de l'établissement.

« J’ai reçu un simple appel téléphonique à la veille des fêtes de Noël de la part du chef d’établissement pour m’informer que mon service allait changer à la rentrée », explique à Marianne le professeur d’espagnol de 45 ans. « Pendant les vacances, je me suis aperçu que mon emploi du temps avait été modifié du jour au lendemain, sans aucune consultation », déplore celui qui est encore « sous le choc » de cette décision arbitraire.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne