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Les citoyens en colère descendant régulièrement dans la rue pour dénoncer l'insécurité, la vie chère, et s'opposer à la délivrance de cartes de séjour aux Comoriens voisins...
Les citoyens en colère descendant régulièrement dans la rue pour dénoncer l'insécurité, la vie chère, et s'opposer à la délivrance de cartes de séjour aux Comoriens voisins...
Ali Al-Daher / AFP

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Insécurité, pression démographique… Mayotte, une île au cœur de toutes les tempêtes

Petite île, gros problèmes

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Entre insécurité, pression démographique et services publics débordés, ce département situé entre Madagascar et la côte africaine est au centre des débats sur l’immigration.

Au milieu du canal du Mozambique, c’est un territoire qui pourrait être un paradis et qui est en passe de devenir un enfer. Petite île à la population accueillante, aux fonds marins exceptionnels, à la riche biodiversité, Mayotte est hélas surtout connue pour une violence et une pauvreté qu’elle subit de plein fouet. Sur place à la fin d’août, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé vouloir durcir le droit du sol dans ce département et y créer pour les mineurs délinquants des « lieux de rééducation et de redressement » encadrés par des militaires.

À LIRE AUSSI : Immigration clandestine, pauvreté, émeutes : pourquoi Mayotte reste un dossier complexe

Ces dernières années, les émeutes et les manifestations de collectifs de citoyens en colère se multiplient. Rassemblements pour dénoncer l’insécurité ou la vie chère, actions contre la délivrance de cartes de séjour aux Comoriens voisins… La situation va de mal en pis malgré les appels à l’État. En vingt ans, les actes de délinquance ont été multipliés par onze alors que, dans le même temps, la population de l’île ne faisait « que » doubler. Cette violence a un impact sur le tourisme et, surtout, sur la vie quotidienne des habitants. La communauté comorienne elle-même a investi la rue, en 2018, pour réclamer la fin des préjugés dont elle est victime, insistant sur le fait qu’elle n’échappe pas à l’insécurité.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne