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Adrien Quatennens, mardi 7 février au soir à l'Assemblée nationale.
Adrien Quatennens, mardi 7 février au soir à l'Assemblée nationale.
LUDOVIC MARIN / AFP

Enquête au PSG, Adrien Quatennens chahuté, Américain exécuté : les 3 infos de la nuit

Pendant que vous dormiez

Par , avec AFP

Publié le

Une enquête pour travail dissimulé a été ouverte contre le PSG. L'intervention d’Adrien Quatennens à l'Assemblée a provoqué un bref tumulte. Un Américain a été exécuté pour un quadruple meurtre. Les informations de la nuit qu’il ne fallait pas rater.

Le PSG accusé de travail dissimulé, une enquête ouverte à Paris

Une enquête préliminaire pour travail dissimulé a été ouverte mi-janvier après une plainte visant le Paris Saint-Germain déposée par un homme d'affaires tunisien, ancien proche du président du club, Nasser Al Khelaïfi, a indiqué mardi le parquet de Paris, confirmant une information de L'Équipe. Cette enquête a été ouverte le 16 janvier, sur plainte reçue le 13 décembre, selon le parquet. Les investigations ont été confiées au commissariat du 16e arrondissement.

Selon L’Équipe et Le Monde, la plainte a été déposée par Hicham Bouajila, « un ex-proche conseiller » de NAK qui aurait œuvré « notamment de 2015 à 2018 » auprès de lui. Il a raconté au Monde « avoir signé, en 2015, un contrat d'"entraîneur de tennis", censé expirer en 2020, avec une académie de tennis à Doha (Smash), alors qu'il n'aurait jamais tenu une raquette » de sa vie.

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« Des proches collaborateurs de NAK ont eu des contrats déguisés, le tout était d'avoir une forme de légalité », a-t-il déclaré au quotidien. « Beaucoup étaient payés au Qatar ou avec des contrats BeIN (groupe de médias qataris, N.D.L.R.) (...). Moi-même, j'ai eu plusieurs contrats liés à des sociétés qataries », a-t-il affirmé. Sollicité par l'AFP, le club a assuré que « M. Bouajila n'a jamais été salarié par le PSG ou BeIN ».

Retraites : l'intervention de Quatennens provoque un bref tumulte

L'intervention mardi du député Adrien Quatennens, la première depuis son retour à l'Assemblée mi-janvier, a provoqué un bref tumulte dans l'hémicycle, conduisant à une suspension de séance lors des débats sur la réforme des retraites. Peu après 22 h 30, l'annonce de l'intervention imminente du député, suspendu du groupe des députés LFI après sa condamnation pour violences conjugales, a suscité huées et claquements de pupitre dans les rangs de la majorité.

« C'est une honte », a lancé la cheffe de file des députés Renaissance Aurore Bergé. « Ce qui se passe ce soir ne peut être passé sous silence. C’est scandaleux », a abondé le député macroniste Pierre Cazeneuve. À gauche, plusieurs députées ont quitté leur place à l'annonce de l'intervention, notamment les écologistes Sandrine Rousseau, Marie-Charlotte Garin, Sophie Taillé-Polian et Sandra Regol, ainsi que la communiste Elsa Faucillon. « On n'a pas demandé de projecteurs. On a juste agi en conscience. Et en silence », a expliqué à l'AFP Sandra Regol.

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Devant ce qu'il a qualifié de « sorte de tumulte », le vice-président RN Sébastien Chenu, qui présidait les débats, a décidé d'une suspension de séance. Après deux rappels au règlement des députés Benjamin Sainte-Huile (Liot) et Emmanuelle Menard (apparentée RN), Adrien Quatennens a ensuite pu défendre son amendement de suppression de l'article 1, visant l'extinction des régimes spéciaux. La réforme des retraites va « faire 100 % de perdants », a-t-il assuré. Adrien Quatennens a été condamné en décembre à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Lille. Il a été suspendu du groupe des députés de LFI jusqu'en avril.

Un Américain exécuté pour un quadruple meurtre

L'État américain du Missouri a exécuté mardi un homme condamné à la peine de mort pour un quadruple meurtre qu'il niait, ont fait savoir les autorités. Leonard Taylor, 58 ans, a été déclaré mort à 18 h 16 heures locale (00 h 16 GMT mercredi) depuis un centre pénitentiaire à Bonne Terre, dans le centre des États-Unis. Il a été condamné à la peine capitale en 2008 pour le meurtre de sa petite amie et des trois enfants de cette dernière, âgés de 5 à 10 ans. Ils avaient été retrouvés morts dans leur maison, une balle dans la tête chacun, le 3 décembre 2004.

D'après les médecins légistes, ils étaient décédés depuis quelques jours. Leonard Taylor a toujours soutenu qu'ils étaient encore en vie le 26 novembre, quand il avait quitté le domicile, situé à Jennings dans le Missouri, pour prendre un vol en direction de la Californie, à l'autre bout du pays. Lors du procès, les procureurs avaient assuré qu'il avait avoué les meurtres à son frère et fait disparaître son arme devant un témoin, et les jurés l'avaient déclaré coupable. Depuis, il avait multiplié les recours pour être innocenté. Sans succès.

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Lundi encore, le gouverneur du Missouri Mike Parson avait rejeté sa demande de clémence. « Les preuves montrent que Taylor a bien commis ces atrocités, un jury l'a déclaré coupable et les tribunaux ont tous confirmé la peine », a justifié l'élu républicain dans un communiqué. L'association Innocence Project, qui lutte contre les erreurs judiciaires et défendait Leonard Taylor, assure pourtant que le témoignage du frère avait été obtenu sous la contrainte et qu'il s'était ensuite rétracté. Leonard Taylor est le cinquième condamné à mort exécuté depuis le 1er janvier aux États-Unis.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne