Tribune 

« Pourquoi Laurence Tubiana doit devenir Première ministre du gouvernement NFP »

Collectif

Publié le , mis à jour le

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Dans cette tribune, des universitaires, militants et membres de la société civile plaident pour que la négociatrice de l’Accord de Paris prenne la tête du gouvernement.

Cet article est une tribune, rédigée par un auteur extérieur au journal et dont le point de vue n’engage pas la rédaction.

Acteurs et actrices de la société civile, nous soutenons la proposition de faire de Laurence Tubiana la Première ministre d’un gouvernement du Nouveau Front populaire. Son nom a été choisi par trois des principaux partis de cette coalition, regroupant une nette majorité de ses député·e·s, à l’issue d’un processus qui a déjà duré dix jours depuis l’élection du 7 juillet. Et le pays est impatient désormais qu’un nouveau gouvernement se mette en place sur la base des résultats des élections législatives.

L’engagement constant de Laurence Tubiana pour la justice environnementale comme pour la justice sociale correspond aux valeurs centrales portées par le Nouveau Front populaire. Dans le contexte de tension qui caractérise la société française, le fait qu’elle soit elle-même issue de la société civile envoie un signal fort d’apaisement. Cela montre de plus que le Nouveau Front populaire n’est pas seulement une coalition de partis politiques mais aussi un mouvement qui mobilise plus largement au sein de la société française et est prêt à dialoguer avec les corps intermédiaires.

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A travers l’animation de la convention citoyenne pour le climat, Laurence Tubiana a démontré d’ailleurs à la fois sa volonté et sa capacité à impliquer beaucoup plus fortement les citoyens dans la définition des politiques publiques par des méthodes innovantes bien que le gouvernement n’ait pas suivi ensuite les conclusions de cette convention.

Du fait de son expérience passée, notamment lors de la négociation de l’accord de Paris sur le climat en 2015 ou encore auprès de Lionel Jospin durant la période du gouvernement d’union de la gauche entre 1997 et 2002, elle possède également la maîtrise du fonctionnement de l’appareil d’Etat indispensable pour diriger le gouvernement du pays.

Sa forte implication européenne et internationale, notamment dans sa dimension Nord-Sud, sera particulièrement utile à la tête du gouvernement. Une telle implication est également en phase avec le refus d’un pays frileux qui se refermerait sur lui-même, porté par le Nouveau Front populaire.

Pour toutes ces raisons, Laurence Tubiana nous semble donc aujourd’hui la mieux placée pour diriger le gouvernement du Nouveau Front populaire et chercher à rassembler à l’Assemblée nationale les majorités indispensables pour appliquer son programme.

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Signataires

Martin Andler, mathématicien ; Alice Barbe, entrepreneure sociale ; Marie-Pierre Barrère, cofondatrice d’associations d’aide aux exilés ; Philippe Barre, fondateur Darwin ; Fatima Bellaredj, responsable de l’ESS ; Baubry Benoît, membre de la convention citoyenne pour le climat ; Delphine Blumereau, Institut des Futurs souhaitables ; Marine Boudeau, designer ; Luc Châles, militant climat ; Marine Calmet, juriste et activiste écologique ; Pierre-Antoine Chardel, socio-philosophe ; Arthur Colin, président de Sauvons l’Europe ; Philippe Coulangeon, sociologue ; Florinda Detouteville, responsable service social ; Quitterie De Villepin, innovatrice démocratique ; Jean-Karl Deschamps, représentant associatif au Conseil économique social et environnemental ; Camille Dorival, journaliste ; Marie Dorleans, économiste du développement, cofondatrice de Tous Migrants ; Timothée Duverger, spécialiste de l’économie sociale et solidaire ; Guillaume Duval, journaliste ; Mathis Fidaire, responsable associatif ; Yann Françoise, expert villes et climat ; Elsa Godard, philosophe ; Nicolas Goldberg, ingénieur énergétique, membre de Terra Nova ; Dorian Guinard, juriste ; Hanieh Hadizadeh, dirigeante associative ; Guy Kulitza, ancien de la convention citoyenne pour le climat ; Catherine Larrère, philosophe ; Raphael Larrère, agronome ; Ophélie Latil, entrepreneure sociale et activiste féministe ; Sandra Laugier, philosophe ; Armel Le Coz, responsable associatif, engagé pour le renouveau démocratique ; Elliot Lepers, activiste ; Michel Lesens, informaticien ; Baptiste Lorber, réalisateur et scénariste ; Gaëll Mainguy, DGA Learning Planet Institute ; Sophia Majnoni d’Intignano, dirigeante d’une fédération agricole ; François Mandil, militant de l’éducation populaire ; Claire Morcant, ex-Convention Citoyenne pour le Climat : Henri Lasténouse, président de We Sign It ; Sébastien Mabile, avocat ;Dominique Méda, sociologue ; Ariane Mnouchkine, directrice de théâtre ; Elodie Namer, scénariste et réalisatrice ; Valérie Paumier, fondatrice de Résilience Montagne ; Magalie Payen, activiste, fondatrice d’On est prêt ; Clémence Pène, experte en participation citoyenne ; Martin Richer, président de Management et RSE ; Jérôme Saddier, militant de l’ESS ; Sanaa Saitouli, dirigeante associative ; Matthieu Sanchez, ancien de la convention citoyenne climat et garant d’autres exercices démocratiques ; Frédéric Sawicki, politiste ; Hugues Sibille, militant de l’ESS ; Claire Thierry, cadre dirigeante dans l’enseignement supérieur et la recherche ; Xavier Timbeau, économiste, Elisa Yavchitz, dirigeante associative.

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