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Médecine esthétique : mieux vaut prévenir

À l’apparition des premières rides, il existe des méthodes pour maintenir la jeunesse de la peau sans passer par la case bistouri (photo d'illustration).
À l’apparition des premières rides, il existe des méthodes pour maintenir la jeunesse de la peau sans passer par la case bistouri (photo d'illustration). © ©Lumina Images / Getty Images/Cavan Images RF
Élodie Rouge

À l’apparition des premières rides, il existe des méthodes pour maintenir la jeunesse de la peau sans passer par la case bistouri. Le point avec Olivier Claude, chirurgien esthétique.

Paris Match. Comment définissez-vous la médecine préventive de l’esthétique ?

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Dr Olivier Claude. Le credo de la médecine préventive est de traiter les causes en prenant en charge nos patients avant que les ­problèmes s’installent. Cette philosophie a révolutionné la médecine dans toutes les spécialités. Mon meilleur ami est chirurgien cardio­vasculaire. Autrefois, il réalisait des pontages ­coronariens. Maintenant, il traite en amont la maladie cardiovasculaire en ciblant les facteurs de risque, comme ­l’hypertension artérielle, le diabète, le cholestérol…

Pour la médecine esthétique, c’est pareil. Afin de traiter le vieillissement du visage avant qu’il ne soit visible, on cible toutes ses composantes dans une approche globale de santé et de mieux-être. Nutrition, sport et pratiques de contrôle du stress jouent un rôle essentiel. La prévention permet d’éviter un vieillissement accéléré par effet domino.

Quand est-ce que cela commence à être visible ?

Entre 40 et 50 ans. Les femmes vivent d’importantes variations hormonales, qui entraînent une accélération de la perte de solidité et de souplesse de la peau et provoquent cet effet domino. Mais, en réalité, le relâchement de la peau commence dès 25 ans, lorsque le fibroblaste, l’usine de la peau, cesse de produire les fibres de collagène, responsables de la solidité de la peau, ainsi que les fibres d’élastine, chargées de sa souplesse. D’où l’importance d’une prise en charge anticipée pour un traitement préventif anti-âge efficient.

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À quel âge peut-on commencer la chirurgie esthétique ?

Il n’y a pas d’âge précis. Un enfant de 10 ans peut y avoir recours pour recoller ses oreilles. Pour ce qui est du traitement ­préventif du vieillissement, on peut commencer vers 23-25 ans. Plus vous commencez tôt, plus ce sera efficace !

Est-ce que cela vous arrive de dire non à des demandes de patients ?

Bien sûr ! Ça m’arrive tous les jours, et c’est d’ailleurs une part essentielle de mon travail. Je prends toujours beaucoup de temps pour écouter le patient. Puis j’analyse ses demandes et ses besoins, pour mettre en place un plan de traitement sur mesure qui ne soit pas le fruit de diktats de beauté. Dire non fait partie de l’éthique de mon métier.

Par exemple, si un patient désire un lifting, je ne le lui ferai pas si j’estime qu’il est possible de le traiter sans. Aujourd’hui, nous avons à notre disposition des outils qui permettent de traiter le visage dans une approche globale qui nous amène à faire de moins en moins de liftings. Peut-être qu’un jour nous n’aurons plus besoin d’en réaliser.

Qu’entendez-vous par « approche globale » ?

Nous ciblons aussi bien la peau que la graisse, les muscles ou la perte osseuse du visage. Nous prenons également en charge le haut et le bas du visage, car tous les muscles sont connectés. Finalement, nous inscrivons nos traitements sur le long terme, en accompagnant nos patients de façon personnalisée, comme le ferait un cardiologue.

Par exemple ?

Aujourd’hui, la médecine plastique va favoriser au maximum des approches peu invasives. Ainsi, on utilise des injections de faibles doses de protéines botuliques (botox) pour rééquilibrer les balances musculaires, comme le ferait une séance de pilates. ­C’est-à-dire qu’on cible certaines zones qui vont favoriser les ­muscles élévateurs et non provoquer un blocage musculaire, comme on pouvait le voir il y a quelques années. Il existe également un autre outil qui associe radiofréquence et Hifes (ondes électromagnétiques peu profondes) pour stimuler les muscles du visage qui perdent de la force et du volume avec le temps. C’est très efficace, sans bistouri et sans douleur.

Qu’est-ce qui différencie la médecine esthétique de la médecine réparatrice, selon vous ?

La frontière est vraiment fine, car nous apportons toujours une forme de “réparation” à nos patients. En ce qui concerne les traitements anti-âge, il faut comprendre que le visage est un vecteur d’émotions. Lorsqu’il exprime des énergies négatives, cela impacte notre moral et parfois celui de notre entourage. Notre responsabilité est d’optimiser l’estime de soi, ce qui répond selon moi à la définition de l’Organisation mondiale de la santé : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »

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