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| nom = Électron
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| légende = Des expériences menées avec les [[tube de Crookes|tubes de Crookes]] ont démontré avec certitude l'existence de l'électron.<br><br>Dans cette photo, le tube est rempli d'un gaz à basse pression. Une tension électrique élevée est appliquée entre la cathode (à l'extrémité gauche) et l'anode (à l'extrémité du coude sous le tube). À la cathode, cette tension fait naître un faisceau d'électrons qui se déplacent en ligne droite (la faible lueur bleue au centre du tube), tant qu'ils ne heurtent pas d'atomes de gaz. À la droite, une pièce métallique en forme de [[Croix de Malte (symbole)|croix de Malte]] bloque en partie ce flux d'électrons, ce qui crée une ombre à l'extrémité droite. Les autres électrons frappent le fond du tube et le rendent en partie [[luminescence|luminescent]]. Dans le coude sous le tube, le gaz s'illumine (lueur bleu pâle) au passage des électrons déviés, collectés par l'anode<ref>Pour plus de détails, consulter par exemple {{Harvsp|Dahl|1997|p=72}}.</ref>.
| légende = Des expériences menées avec les [[tube de Crookes|tubes de Crookes]] ont démontré avec certitude l'existence de l'électron.<br/>Sur la photo, le tube est rempli d'un gaz à basse pression. Une tension électrique élevée est appliquée entre la cathode (à l'extrémité gauche) et l'anode (à l'extrémité du coude sous le tube). À la cathode, cette tension fait naître un faisceau de particules qui se déplacent en ligne droite (la faible lueur bleue au centre du tube), tant qu'ils ne heurtent pas d'atomes de gaz. À la droite, une pièce métallique en forme de [[Croix de Malte (symbole)|croix de Malte]] bloque en partie ce flux, ce qui crée une ombre à l'extrémité droite. Les autres particules frappent le fond du tube et le rendent en partie [[luminescence|luminescent]] (lueur vert pâle). Dans le coude sous le tube, le gaz s'illumine (lueur bleue) au passage des particules déviées, collectées par l'anode. Ces particules seront ensuite identifiées comme des électrons<ref>Pour plus de détails, consulter par exemple {{Harvsp|Dahl|1997|p=72}}.</ref>.
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-->[[George Stoney]] (1874) et d'autres
-->[[George Stoney]] (1874) et d'autres
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| découverte = 1897
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L''''électron''' est une [[particule élémentaire]] qui possède une [[charge élémentaire]] de signe négatif et l'un des composants de l'[[atome]] avec les [[neutron]]s et les [[proton]]s. Il est fondamental en [[chimie]], car il participe à presque tous les types de [[liaison chimique|liaisons]] et de [[réaction chimique|réactions chimiques]]. En [[physique]], l'électron intervient dans une multitude de [[rayonnement électromagnétique|rayonnements]] et d'effets. Ses propriétés, qui se manifestent à l'échelle microscopique, expliquent la [[conductivité électrique]], la [[conductivité thermique]], l'[[effet Vavilov-Tcherenkov]], l'[[incandescence]], l'[[induction électromagnétique]], la [[luminescence]], le [[magnétisme]], le [[rayonnement électromagnétique]], la [[réflexion optique]] et la [[supraconductivité]], phénomènes macroscopiques largement exploités dans les pays industrialisés. Possédant la plus faible masse de toutes les particules chargées, il sert régulièrement à l'étude de la matière.
L''''électron''', un des composants de l'[[atome]] avec les [[neutron]]s et les [[proton]]s, est une [[particule élémentaire]] qui possède une [[charge élémentaire]] de signe négatif. Il est fondamental en [[chimie]], car il participe à presque tous les types de [[réaction chimique|réactions chimiques]] et constitue un élément primordial des [[liaison chimique|liaisons]] présentes dans les [[molécule]]s. En [[physique]], l'électron intervient dans une multitude de [[rayonnement électromagnétique|rayonnements]] et d'effets. Ses propriétés, qui se manifestent à l'échelle microscopique, expliquent la [[conductivité électrique]], la [[conductivité thermique]], l'[[effet Tcherenkov]], l'[[incandescence]], l'[[induction électromagnétique]], la [[luminescence]], le [[magnétisme]], le [[rayonnement électromagnétique]], la [[Réflexion (optique)|réflexion optique]], l'[[effet photovoltaïque]] et la [[supraconductivité]], phénomènes macroscopiques largement exploités dans les industries. Possédant la plus faible masse de toutes les particules chargées, il sert régulièrement à l'étude de la matière.


Le concept d'une quantité indivisible de charge électrique est élaboré à partir de 1838 par le naturaliste britannique [[Richard Laming]] afin d'expliquer les propriétés chimiques des [[atome]]s. L'électron est identifié comme le corpuscule envisagé par [[Joseph John Thomson]] et son équipe de physiciens britanniques en 1897, à la suite de leurs travaux sur les [[rayons cathodiques]].
Le concept d'une quantité indivisible de charge électrique est élaboré à partir de 1838 par le naturaliste britannique [[Richard Laming]] afin d'expliquer les propriétés chimiques des [[atome]]s. L'électron est identifié comme le corpuscule envisagé par [[Joseph John Thomson]] et son équipe de physiciens britanniques en 1897, à la suite de leurs travaux sur les [[rayons cathodiques]].


C'est à cette époque que Thomson propose [[Modèle atomique de Thomson|son modèle atomique]]. En 1905, [[Albert Einstein]] propose une explication de l'[[effet photoélectrique]] {{incise|des électrons émis par la matière sous l'influence de la lumière}} qui servira d'argument en faveur de la [[théorie des quanta]]. En 1912, [[Niels Bohr]] explique les [[Raie spectrale|raies spectrales]] en postulant la [[modèle de Bohr|quantification de l'orbite des électrons de l'atome hydrogène]], autre argument soutenant cette théorie. En 1914, les expériences d'[[Ernest Rutherford]] et d'autres ont solidement établi la structure de l'atome comme un noyau positivement chargé entouré d'électrons de masse plus faible. En 1923, les [[diffusion Compton|résultats expérimentaux]] d'[[Arthur Compton]] convainquent une majorité de physiciens de la validité de la théorie des quanta. En 1924, [[Wolfgang Pauli]] définit le [[principe d'exclusion de Pauli]], ce qui implique que les électrons possèdent un [[spin]]. La même année, [[Louis de Broglie]] émet l'hypothèse, vérifiée plus tard, que les électrons présentent une [[dualité onde-corpuscule]]. En 1928, [[Paul Dirac]] publie [[équation de Dirac|son modèle de l'électron]] qui l'amènera à prédire l'existence du [[positron]] puis de l'[[antimatière]]. D'autres études des propriétés de l'électron ont mené à des théories plus complètes de la matière et du rayonnement.
C'est à cette époque que Thomson propose [[Modèle atomique de Thomson|son modèle atomique]]. En 1905, [[Albert Einstein]] propose une explication de l'[[effet photoélectrique]] {{incise|des électrons émis par la matière sous l'influence de la lumière}} qui servira d'argument en faveur de la [[théorie des quanta]]. En 1912, [[Niels Bohr]] explique les [[Raie spectrale|raies spectrales]] en postulant la [[modèle de Bohr|quantification de l'orbite des électrons de l'atome hydrogène]], autre argument soutenant cette théorie. En 1914, les expériences d'[[Ernest Rutherford]] et d'autres ont solidement établi la structure de l'atome comme un noyau positivement chargé entouré d'électrons de masse plus faible. En 1923, les [[diffusion Compton|résultats expérimentaux]] d'[[Arthur Compton]] convainquent une majorité de physiciens de la validité de la théorie des quanta. En 1924, [[Wolfgang Pauli]] définit le [[principe d'exclusion de Pauli]], ce qui implique que les électrons possèdent un [[spin]]. La même année, [[Louis de Broglie]] émet l'hypothèse, vérifiée plus tard, que les électrons présentent une [[dualité onde-corpuscule]]. En 1928, [[Paul Dirac]] publie [[équation de Dirac|son modèle de l'électron]] qui l'amènera à prédire l'existence du [[positon]] puis de l'[[antimatière]]. D'autres études des propriétés de l'électron ont mené à des théories plus complètes de la matière et du rayonnement.


== Histoire ==
== Histoire ==


{{Article connexe|Histoire de l'électricité}}
{{Article connexe|Histoire de l'électricité}}
[[Fichier:Franklin lightning engraving.jpg|thumb|left|alt=Gravure en noir et blanc. Deux hommes se tiennent debout face à un nuage chargé d'électricité|Une gravure montrant une scène fictive : l'homme à gauche maintient en l'air un cerf-volant censé recueillir de la charge électrique des nuages. [[Benjamin Franklin]] se tient près du fil et un arc électrique lumineux apparaît entre son index et le fil. Image publiée en 1881<ref>{{Ouvrage |langue=en
[[Fichier:Franklin lightning engraving.jpg|thumb|left|alt=Gravure en noir et blanc. Deux hommes se tiennent debout face à un nuage chargé d'électricité|Une gravure montrant une scène fictive : l'homme à gauche maintient en l'air un cerf-volant censé recueillir de l'électricité des nuages. [[Benjamin Franklin]] se tient près du fil et un arc électrique lumineux apparaît entre son index et le fil. Illustration publiée en 1881<ref>{{Ouvrage |langue=en
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|auteur1=Le Roy C. Cooley
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|titre=Natural Philosophy for Common and High Schools
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|lieu=New York
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Les [[Grèce antique|anciens Grecs]] ont déjà remarqué que l'[[ambre]] attire de petits objets quand elle est frottée avec de la fourrure ; en dehors de la [[foudre]], ce phénomène est la plus ancienne expérience de l'humanité en rapport avec l'[[électricité]]<ref>{{ouvrage |langue=en
Les [[Grèce antique|anciens Grecs]] ont déjà remarqué que l'[[ambre]] attire de petits objets quand il est frotté avec de la fourrure ; en dehors de la [[foudre]], ce phénomène est la plus ancienne expérience de l'humanité en rapport avec l'[[électricité]]<ref>{{ouvrage |langue=en
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}}</ref>, un déplacement de particules électriquement chargées.
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En 1269, [[Pierre de Maricourt]], un ingénieur militaire au service du prince français [[Charles Ier de Sicile|Charles I{{er}} de Sicile]], étudie les propriétés des [[Aimant permanent|aimants permanents]]. {{citation|Cette étude, qui nous a été transmise sous forme d'une lettre écrite à l'un de ses collègues, comprend la plupart des expériences élémentaires aujourd'hui décrites dans les manuels de physique.}}<ref>{{Harvsp|Rosmorduc|1985|p=119}}</ref> Dans son traité de 1600 {{lang|la|''[[William Gilbert|De Magnete]]''}}, le médecin anglais [[William Gilbert]] crée le mot bas-latin « {{lang|la|''electricus''}} » pour désigner la propriété d'attirer les petits objets après frottement<ref>{{ouvrage |langue=en
En 1269, [[Pierre de Maricourt]], un ingénieur militaire au service du prince français {{souverain2|Charles Ier d'Anjou|de Sicile}}, étudie les propriétés des [[Aimant|aimants permanents]]. {{citation|Cette étude, qui nous a été transmise sous forme d'une lettre écrite à l'un de ses collègues, comprend la plupart des expériences élémentaires aujourd'hui décrites dans les manuels de physique.}}<ref>{{Harvsp|Rosmorduc|1985|p=119}}</ref> Dans son traité de 1600 {{langue|la|''[[William Gilbert (astronome)|De Magnete]]''}}, le médecin anglais [[William Gilbert (astronome)|William Gilbert]] crée le mot [[latin]] « {{latin|electricus}} » pour désigner la propriété d'attirer les petits objets après frottement<ref>{{ouvrage |langue=en
|prénom1= Brian |nom1=Baigrie
|prénom1= Brian |nom1=Baigrie
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|consulté le= 19 février 2010
|consulté le= 19 février 2010
}}</ref>. Le mot « électrique » dérive de l'anglais {{Citation étrangère|lang=en|electrick}}, qui dérive lui-même du latin {{Citation étrangère|lang=la|electricus}} : {{Citation|propre à l'ambre<ref>{{Ouvrage
}}</ref>. Le mot « électrique » dérive de l'anglais {{Citation étrangère|lang=en|electrick}}, qui dérive lui-même du latin {{Citation étrangère|lang=la|electricus}} : {{Citation|propre à l'ambre<ref name=PetitRobert>{{Ouvrage |langue=fr
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[[Francis Hauksbee]] dans les années 1700 et [[Charles François de Cisternay du Fay|C. F. du Fay]] en 1737 découvrent indépendamment deux sortes d'électricité : celle obtenue en frottant du verre et celle engendrée en frottant la résine. Du Fay en conclut que l'électricité peut se réduire à deux [[Éther (physique)|fluides électriques]], « vitreux » et « résineux », que l'on sépare par frottement, et que l'on peut recombiner ensemble<ref>{{ouvrage |langue=en
[[Francis Hauksbee]] dans les années 1700 et [[Charles François de Cisternay du Fay|C. F. du Fay]] en 1737 découvrent indépendamment deux sortes d'électricité : l'une obtenue en frottant du verre et l'autre engendrée en frottant de la résine. Du Fay en conclut que l'électricité peut se réduire à deux [[Éther (physique)|fluides électriques]], « vitreux » et « résineux », que l'on sépare par frottement, et que l'on peut recombiner ensemble<ref>{{ouvrage |langue=en
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}}</ref>. Une décennie plus tard, [[Benjamin Franklin]] affirme que l'électricité ne diffère pas des autres types de fluides électriques mais qu'il s'agit de la même chose, sous des pressions différentes. Il lui apporte la terminologie moderne de [[Charge électrique|charge]] ''positive'' ou ''négative'' respectivemement<ref>{{Lien web |langue=en
}}</ref>. Une décennie plus tard, [[Benjamin Franklin]] soutient que l'électricité ne diffère pas des autres types de fluides électriques mais qu'il s'agit de la même chose, sous des pressions différentes. Il lui apporte la terminologie moderne de [[Charge électrique|charge]] ''positive'' ou ''négative'' respectivement<ref>{{Lien web |langue=en
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}}</ref>. Après avoir étudié l'[[électrolyse]] en 1874, le physicien irlandais [[George Stoney]] suggère qu'il existe {{Citation|une seule quantité définie d'électricité}} : la charge d'un [[ion]] [[Valence (chimie)|monovalent]]. Ce postulat lui donne la capacité d'estimer la valeur de cette [[charge élémentaire]] {{Formule|''e''}} à partir des [[Nombre d'Avogadro#Atomes et Chimie|lois de l'électrolyse de Faraday]]<ref>{{article | langue =en
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| année = 1983
| pages = 24–26 }}</ref>. Cependant, Stoney croit que ces charges sont attachées de façon permanente aux atomes, et ne peuvent donc leur être enlevées<ref>{{Harvsp|Buchwald|Warwick|2001|p=195-203}}</ref>. En 1881, le physicien allemand [[Hermann Ludwig von Helmholtz|Hermann von Helmholtz]] est convaincu que les charges positives et négatives sont composées de parties élémentaires, chacune {{Citation|se comportant comme des atomes d'électricité<ref name="arabatzis">{{ouvrage |langue=en
| pages = 24–26 }}</ref>. Cependant, Stoney croit que ces charges sont attachées de façon permanente aux atomes, et ne peuvent donc leur être enlevées<ref>{{Harvsp|Buchwald|Warwick|2001|p=195-203}}</ref>. En 1881, le physicien allemand [[Hermann von Helmholtz]] est convaincu que les charges positives et négatives sont composées de parties élémentaires, chacune {{Citation|se comportant comme des atomes d'électricité<ref name="arabatzis">{{ouvrage |langue=en
|prénom1= Theodore |nom1=Arabatzis
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|titre=Representing Electrons |sous-titre= A Biographical Approach to Theoretical Entities
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|isbn=0-226-02421-0
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|passage= 70–74
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| année = 1894
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| pages = 418–420
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}}</ref>. Le mot électron est une combinaison du mot « électrique » et du suffixe « [[wikt:-on|-''on'']] », ce dernier étant par la suite utilisé pour désigner une particule subatomique, comme le proton ou le neutron<ref>{{ouvrage |langue=en
}}</ref>. Le mot électron est une combinaison du mot « électrique » et du suffixe « [[wikt:-on|-''on'']] », ce dernier étant par la suite utilisé pour désigner une [[particule subatomique]], comme le proton ou le neutron<ref>{{ouvrage |langue=en
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=== Découverte ===
=== Découverte ===


[[Fichier:Sir William Crookes 1902.jpg|thumb|alt=Dessin d'un homme debout habillé d'un complet, avec lunettes et barbiche blanche, qui tient dans sa main un objet en verre.|[[William Crookes]] et [[tube de Crookes|son tube]], ancêtre des [[tube cathodique|tubes cathodiques]], sont devenus notoires en Grande-Bretagne, comme en témoigne cette caricature publiée en 1902 par le journal satirique ''[[Vanity Fair (journal)|Vanity Fair]]''. La légende de cette image était {{Citation étrangère|lang=la|ubi Crookes ibi lux}}, ce qui signifie littéralement {{citation|Où il y a Crookes, il y a de la lumière}} en latin. C'est peut-être aussi un jeu de mots sur les escrocs ({{Citation étrangère|lang=en|crooks}}) et les illuminés, car il s'est aussi intéressé au [[spiritisme]].]]
[[Fichier:Sir William Crookes 1902.jpg|thumb|alt=Dessin d'un homme debout habillé d'un complet, avec lunettes et barbiche blanche, qui tient dans sa main un objet en verre.|[[William Crookes]] et [[tube de Crookes|son tube]], ancêtre des [[tube cathodique|tubes cathodiques]], sont devenus notoires en Grande-Bretagne, comme en témoigne cette caricature publiée en 1902 par le journal satirique ''[[Vanity Fair (journal)|Vanity Fair]]''.<br>
La légende de cette image était {{Citation étrangère|lang=la|ubi Crookes ibi lux}}, ce qui signifie littéralement {{citation|Où il y a Crookes, il y a de la lumière}} en latin. C'est une allusion religieuse ({{Citation étrangère|lang=la|crux}}, la croix) et peut-être aussi un jeu de mots sur les escrocs ({{Citation étrangère|lang=en|crooks}}) et les illuminés, car il s'est aussi intéressé au [[spiritisme]]<ref>{{ouvrage
|auteur1=[[Sam Kean]]
|traduction=Bernard Sigaud
|titre=Quand les atomes racontent l'histoire du monde
|éditeur=Flammarion |collection=Champs sciences
|ISBN=9782081282773
|année=2013
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|présentation en ligne=//editions.flammarion.com/Catalogue/champs-sciences/quand-les-atomes-racontent-l-histoire-du-monde
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Pendant le {{s-|XIX|e}}, les physiciens allemands [[Julius Plücker]] et [[Johann Wilhelm Hittorf]] étudient la [[conductivité électrique]] des gaz dans des ampoules de verre scellées et munies d'une [[cathode]] et d'une [[anode]]<ref>Par exemple, les deux ont rapporté leurs observations sur les spectres lumineux dans {{article |langue=en
Pendant le {{s-|XIX|e}}, les physiciens allemands [[Julius Plücker]] et [[Johann Wilhelm Hittorf]] étudient la [[conductivité électrique]] des gaz dans des ampoules de verre scellées munies d'une [[cathode]] et d'une [[anode]]<ref>Par exemple, les deux ont rapporté leurs observations sur les spectres lumineux dans {{article |langue=en
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|titre=On the Spectra of Ignited Gases and Vapours, with especial regard to the different Spectra of the same elementary gaseous substance
|prénom1=Dr. J. |nom1= Plücker|lien auteur1=Julius Plücker
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|consulté le= 14 août 2012}} {{commentaire biblio|Le fichier pèse 17 Mo et l'article comprend 53 pages.
|consulté le= 14 août 2012}} {{commentaire biblio|Le fichier pèse 17 Mo et l'article comprend 53 pages.
}}</ref> qui permettent de soumettre le gaz à un courant électrique. En 1869, Hittorf observe l'émission, par la cathode, de {{citation|faisceaux de particules}} chargées si l'ampoule contient un gaz à basse pression<ref>{{Lien web |langue=en
}}</ref> qui permettent de soumettre le gaz à un courant électrique. En 1869, Hittorf observe l'émission, par la cathode, de {{citation|faisceaux de particules}} chargées si l'ampoule contient un gaz à basse pression<ref>{{Lien web |langue=en
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|consulté le= 14 août 2012
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|citation= {{lang|en|As long ago as 1869 Hittorf discovered that if a low pressure is set up in a discharge tube, rays are emitted from the negative electrode, the so-called cathode.}}}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en
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| titre = Atoms, Molecules and Photons
| titre = Atoms, Molecules and Photons
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| pages totales = 573
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| passage = 34
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| isbn =978-3540206316 }}</ref>. En 1876, le physicien allemand [[Eugen Goldstein]] montre que les rayons de cette lueur provoquent une ombre, et il les appelle [[rayon cathodique|rayons cathodiques]]<ref>{{Harvsp|Dahl|1997|p=55-58}}</ref>. Pendant les années 1870, le chimiste et physicien anglais [[William Crookes]] met au point le premier tube à rayons cathodiques avec un [[vide|vide poussé]] à l'intérieur {{incise|nommé par la suite « [[tube de Crookes]]<ref name="dekosky">{{article | langue =en
| isbn =978-3540206316 }}</ref>. En 1876, le physicien allemand [[Eugen Goldstein]] montre que les rayons de cette lueur provoquent une ombre, et il les appelle [[rayon cathodique|rayons cathodiques]]<ref>{{Harvsp|Dahl|1997|p=55-58}}</ref>. Pendant les années 1870, le chimiste et physicien anglais [[William Crookes]] met au point le premier tube à rayons cathodiques avec un [[Vide (physique)|vide poussé]] à l'intérieur {{incise|nommé par la suite « [[tube de Crookes]]<ref name="dekosky">{{article | langue =en
| prénom1 =Robert | nom1 =DeKosky
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| titre = William Crookes and the quest for absolute vacuum in the 1870s
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| année =1907
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| consulté le = 20 février 2010
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Le physicien britannique né allemand [[Arthur Schuster]] développe les expériences de Crookes en disposant des plaques de métal parallèlement aux rayons cathodiques, par lesquelles il peut appliquer différents [[potentiel électrique|potentiels électriques]]. Le champ électrique défléchit les rayons vers la plaque chargée positivement, ce qui renforce la preuve que les rayons portent une charge négative. En mesurant la déflexion selon la différence de potentiel, Schuster est capable en 1890 de mesurer le [[rapport masse sur charge]] des composants des rayons. Cependant, son calcul donne une valeur plus de mille fois inférieure à la valeur attendue, si bien que les contemporains n'accordent que peu de confiance à son calcul<ref name="leicester"/>{{,}}<ref>{{Harvsp|Dahl|1997|p=99}}</ref>. En 1895, le thésard et futur physicien français [[Jean Perrin]] établit expérimentalement la nature corpusculaire de l'électron, alors que plusieurs scientifiques de cette époque considèrent l'électron comme une onde<ref>{{Ouvrage |langue=fr
Le physicien britannique né allemand [[Arthur Schuster]] développe les expériences de Crookes en disposant des plaques métalliques parallèlement aux rayons cathodiques, par lesquelles il peut appliquer différents [[potentiel électrique|potentiels électriques]]. Le champ électrique défléchit les rayons vers la plaque chargée positivement, ce qui renforce la preuve que les rayons portent une charge négative. En mesurant la déflexion selon la différence de potentiel, Schuster est capable en 1890 de mesurer le [[rapport masse sur charge]] des composants des rayons. Cependant, son calcul donne une valeur plus de mille fois inférieure à la valeur attendue, si bien que les contemporains n'accordent que peu de confiance à son calcul<ref name="leicester"/>{{,}}<ref>{{Harvsp|Dahl|1997|p=99}}</ref>. En 1895, le doctorant et futur physicien français [[Jean Perrin]] établit expérimentalement la nature corpusculaire de l'électron, alors que plusieurs scientifiques de cette époque considèrent l'électron comme une onde<ref>{{Ouvrage |langue=fr
|prénom1=Micheline |nom1= Charpentier-Morize
|prénom1=Micheline |nom1= Charpentier-Morize
|titre=Perrin savant et homme politique
|titre=Perrin savant et homme politique
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}}</ref>{{,}}<ref>{{Harvsp|Rosmorduc|1985|p=205}}</ref>.
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En 1896-1897, le physicien britannique [[Joseph John Thomson]] et ses collègues [[John Townsend]] et Harold A. Wilson réalisent des expériences indiquant que les rayons cathodiques sont effectivement des particules individualisées, plutôt que des ondes, des atomes ou des molécules comme les spécialistes le croient à l'époque<ref name="Dahl">{{Harvsp|Dahl|1997|p=122-185}}</ref>. Thomson fait de bonnes estimations à la fois de la charge {{Formule|''e''}} et de la masse {{Formule|''m''}}, trouvant que les particules des rayons cathodiques, qu'il appelle {{Citation|corpuscules}}, ont environ un millième de la masse de l'ion le plus léger connu alors : l'[[hydrogène]]<ref name="wilson">{{ouvrage |langue=en
En 1896-1897, le physicien britannique [[Joseph John Thomson]] et ses collègues [[John Townsend]] et Harold A. Wilson réalisent des expériences indiquant que les rayons cathodiques sont effectivement des particules individualisées, plutôt que des ondes, des atomes ou des molécules comme les spécialistes le croient à l'époque<ref name="Dahl">{{Harvsp|Dahl|1997|p=122-185}}</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en
|lire en ligne=http://web.ihep.su/dbserv/compas/src/thomson97/eng.pdf |format électronique=Pdf
|titre=Cathode Rays
|prénom1= J. J. |nom1= Thomson |lien auteur1=Joseph John Thomson
|périodique= Phil. Mag.
|année= 1897
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|consulté le= 19 février 2013}}</ref>. Thomson fait de bonnes estimations à la fois de la charge {{Formule|''e''}} et de la masse {{Formule|''m''}}, trouvant que les particules des rayons cathodiques, qu'il appelle « corpuscules », ont environ un millième de la masse de l'ion le plus léger connu alors : l'[[hydrogène]]<ref name="wilson">{{ouvrage |langue=en
|prénom1=Robert |nom1= Wilson
|prénom1=Robert |nom1= Wilson
|titre= Astronomy Through the Ages |sous-titre= The Story of the Human Attempt to Understand the Universe
|titre= Astronomy Through the Ages |sous-titre= The Story of the Human Attempt to Understand the Universe
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| éditeur = Fondation Nobel | lieu = Oslo (Suède)
| éditeur = Fondation Nobel | lieu = Oslo (Suède)
| consulté le = 20 février 2010
| consulté le = 20 février 2010
| lire en ligne=https://www.nobelprize.org/uploads/2018/06/thomson-lecture.pdf |format électronique=Pdf
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}}</ref>. Son travail considérable sur la déflexion des rayons cathodiques dans un champ électrique est probablement la raison pour laquelle on lui attribue la découverte de l'électron<ref>{{Harvsp|Serway|1992|p=473}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr
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}}</ref>. Son travail considérable sur la déflexion des rayons cathodiques dans un champ électrique est probablement la raison pour laquelle on lui attribue la découverte de l'électron<ref>{{Harvsp|Serway|1992|p=473}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web | url=http://www.larecherche.fr/content/recherche/article?id=19231 | titre = Personne n'a découvert l'électron | auteur = Benoît Lelong |éditeur=[[La Recherche]] |consulté le=9 août 2012}}</ref>. Le nom d'électron est proposé à nouveau par le physicien irlandais [[George FitzGerald (physicien)|George F. Fitzgerald]], cette fois avec succès<ref name="leicester"/>.
| titre = Personne n'a découvert l'électron
| auteur1 = Benoît Lelong
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}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=fr
| titre = Scientifica, le guide universel du monde de la science
|sous-titre=Mathématiques, physique, astronomie, biologie, chimie, géologie, médecine
|prénom1= Allan R. |nom1= Glanville |directeur1=oui
| éditeur = H. F. Ullmann
|jour=17 |mois=septembre | année = 2010
| passage = 148
| isbn = 978-3-8480-0494-2
}}</ref>. Le nom d'électron est proposé à nouveau par le physicien irlandais [[George FitzGerald (physicien)|George F. Fitzgerald]], cette fois avec succès<ref name="leicester"/>. Historiquement, l'électron est la première [[particule élémentaire]] mise en évidence{{sfn|Augustin|2008|p=116}}.


[[Fichier:Portrait of Antoine-Henri Becquerel.jpg|thumb|left|alt=Photo en noir et blanc de la tête d'un homme barbu.| Le physicien français [[Henri Becquerel]], qui a découvert la [[radioactivité]] naturelle, a montré que les rayons [[Particule β|bêta]] émis par le [[radium]] sont défléchis par un [[champ électrique]]. Photo prise avant 1908.]]
[[Fichier:Portrait of Antoine-Henri Becquerel.jpg|thumb|left|alt=Photo en noir et blanc de la tête d'un homme barbu.| Le physicien français [[Henri Becquerel]], qui a découvert la [[radioactivité]] naturelle, montre en 1896 que les rayons [[Particule β|bêta]] émis par le [[radium]] sont défléchis par un [[champ électrique]]{{sfn|Augustin|2008|p=116}}. Photo prise avant 1908.]]


En 1900, [[Paul Drude]] propose de considérer l'ensemble des électrons d'un métal comme un [[gaz parfait]]. Il parvient alors à justifier théoriquement une conclusion expérimentale selon laquelle les bons [[Conductivité électrique|conducteurs électriques]] sont aussi de bons [[Conductivité thermique|conducteurs thermiques]]. Même si son hypothèse est fausse selon les connaissances actuelles, ce concept de {{citation|gaz parfait d'électrons}} est encore utilisé en mécanique quantique<ref>{{Ouvrage |langue=fr
En 1900, [[Paul Drude]] propose de considérer l'ensemble des électrons d'un métal comme un [[gaz parfait]]. Il parvient alors à justifier théoriquement une conclusion expérimentale selon laquelle les bons [[Conductivité électrique|conducteurs électriques]] sont aussi de bons [[Conductivité thermique|conducteurs thermiques]]. Même si son hypothèse est fausse selon les connaissances actuelles, ce concept de {{citation|gaz parfait d'électrons}} est encore utilisé en mécanique quantique<ref>{{Ouvrage |langue=fr
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| mois=février | année = 2001
| mois=février | année = 2001
| passage = 208-211
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| isbn = 978-2-02-062984-3}}</ref>.
| isbn = 978-2-02-062984-3}}</ref>.


En étudiant les minéraux naturellement [[fluorescence|fluorescents]], le physicien français [[Henri Becquerel]] découvre que ceux-ci émettent des rayonnements en l'absence de toute source d'énergie externe. Ces matériaux [[radioactivité|radioactifs]] provoquent l'engouement des scientifiques, y compris celui du physicien néo-zélandais [[Ernest Rutherford]], qui découvre qu'ils émettent des particules. Il leur donne le nom de particules [[Particule α|alpha]] et [[Particule β|bêta]], selon leur pouvoir de pénétration de la matière<ref>{{article | langue =en
En étudiant les minéraux naturellement [[fluorescence|fluorescents]], le physicien français [[Henri Becquerel]] découvre que ceux-ci émettent des rayonnements en l'absence de toute source d'énergie externe. Ces matériaux [[radioactivité|radioactifs]] provoquent l'engouement des scientifiques, y compris celui du physicien néo-zélandais [[Ernest Rutherford]], qui découvre qu'ils émettent des particules. Il leur donne le nom de particules [[Particule α|alpha]], [[Particule β|bêta]] et [[rayon gamma|gamma]], selon leur pouvoir de pénétration de la matière<ref>{{article | langue =en
| prénom1 =Thaddeus J. | nom1 =Trenn
| prénom1 =Thaddeus J. | nom1 =Trenn
| titre =Rutherford on the Alpha-Beta-Gamma Classification of Radioactive Rays
| titre =Rutherford on the Alpha-Beta-Gamma Classification of Radioactive Rays
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}}</ref>.
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La charge de l'électron est mesurée de façon plus précise par le physicien américain [[Robert Andrews Millikan|Robert Millikan]] par son [[Robert Andrews Millikan#Expérience de la goutte d'huile|expérience sur la goutte d'huile]] de 1909, dont il publie les résultats en 1911. Cette expérience utilise un champ électrique pour compenser la [[pesanteur]] et empêcher ainsi une goutte d'huile chargée de tomber. Ce système permet de mesurer la charge électrique depuis quelques ions jusqu'à 150, avec une marge d'erreur de moins de 0,3 %. Des expériences comparables ont été faites plus tôt par le groupe de Thomson, en utilisant des brouillards de gouttelettes d'eau chargées par [[électrolyse]]<ref name="Dahl" /> et en 1911 par [[Abram Ioffé]], qui a obtenu indépendamment le même résultat que Millikan en utilisant des microparticules de métal, et a publié ses résultats en 1913<ref>{{article | langue =en
La charge de l'électron est mesurée de façon plus précise en 1909 par l'[[Expérience de la goutte d'huile de Millikan|expérience de la goutte d'huile]] du physicien américain [[Robert Andrews Millikan|Robert Millikan]], qui en publie les résultats en 1911. Cette expérience utilise un champ électrique pour compenser la [[pesanteur]] et empêcher ainsi une goutte d'huile chargée de tomber. Ce système permet de mesurer la charge électrique depuis quelques ions jusqu'à 150, avec une marge d'erreur de moins de 0,3 %. Des expériences comparables ont été faites plus tôt par le groupe de Thomson, en utilisant des brouillards de gouttelettes d'eau chargées par [[électrolyse]]<ref name="Dahl" /> et en 1911 par [[Abram Ioffé]], qui a obtenu indépendamment le même résultat que Millikan en utilisant des microparticules de métal, et a publié ses résultats en 1913<ref>{{article | langue =en
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| consulté le = 20 février 2010
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}}</ref>. Cependant, les gouttes d'huile, moins volatiles, se prêtent mieux à des expériences de longue durée<ref>{{article | langue =en
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Vers le début du {{s-|XX|e}}, des physiciens découvrent que, sous certaines conditions, une particule rapide provoque sur sa trajectoire la condensation de la vapeur d'eau [[Sursaturation|sursaturée]]. En 1911, le physicien écossais [[Charles Thomson Rees Wilson]], l'un des collaborateurs de Thomson<ref>{{article
Vers le début du {{s-|XX|e}}, des physiciens découvrent que, sous certaines conditions, une particule rapide provoque sur sa trajectoire la condensation de la vapeur d'eau [[Sursaturation|sursaturée]]. En 1911, le physicien écossais [[Charles Thomson Rees Wilson]], l'un des collaborateurs de Thomson<ref>{{article |langue=fr
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|titre=La mesure par Millikan de la charge de l'électron
|titre=La mesure par Millikan de la charge de l'électron
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=== Théorie de l'atome ===
=== Théorie de l'atome ===


[[Fichier:Bohr atom model French.svg|thumb|alt=Trois cercles concentriques autour d'un noyau, avec un électron allant du second au premier cercle, et relâchant un photon.|Le [[modèle de Bohr]] de l'atome, montrant les états de l'électron avec des énergies [[Quantification (physique)|quantifiées]] par le nombre {{Formule|''n''}}. Un électron qui passe à une orbitale plus basse émet un [[photon]] possédant une énergie égale à la différence d'énergies entre les orbitales en question<ref>{{Harvsp|McFee|2012|p=130-131, 135}}</ref>.]]
[[Fichier:Bohr atom model English.svg|thumb|alt=Trois cercles concentriques autour d'un noyau, avec un électron allant du second au premier cercle, et relâchant un photon.|Le [[modèle de Bohr]] de l'atome, montrant les états de l'électron avec des énergies [[Quantification (physique)|quantifiées]] par le nombre {{Formule|''n''}}. Un électron qui passe à une orbitale plus basse émet un [[photon]] possédant une énergie égale à la différence d'énergies entre les orbitales en question<ref>{{Harvsp|McFee|2012|p=130-131, 135}}</ref>.]]


Les travaux du physicien néo-zélandais [[Ernest Rutherford]], de 1909 à 1912, l'amènent à conclure que l'[[atome]] est constitué d'un petit noyau comprenant toute la charge positive et presque toute la masse de l'atome, noyau qui est entouré d'un nuage électronique{{sfn|McEvoy|Zarate|Groves|2014|p=72-75}}{{,}}<ref>
En 1913, le physicien danois [[Niels Bohr]] postule que les électrons sont dans des états quantifiés, dont l'énergie est déterminée par le [[Moment cinétique (mécanique classique)|moment angulaire]] autour du noyau. Les électrons peuvent passer d'un état à l'autre, par émission ou absorption de photons à des fréquences spécifiques. Au moyen de ces orbites quantifiées, il explique avec toute la précision requise les [[raie spectrale|raies spectrales]] de l'atome d'hydrogène<ref>{{Ouvrage |langue=en
| titre = The Structure of the Atom |sous-titre=Nobel Lecture, December 11, 1922
| prénom1 = Niels |nom1=Bohr |lien auteur1= Niels Bohr
| passage=37
| année = 1922
| éditeur = Fondation Nobel
| consulté le = 20 février 2010
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| lire en ligne =http://nobelprize.org/nobel_prizes/physics/laureates/1922/bohr-lecture.pdf
}}</ref>. Cependant, le [[modèle de Bohr]] ne peut rendre compte des intensités relatives des raies spectrales, ni expliquer les spectres d'atomes plus complexes<ref name="smirnov"/>. Malgré ces faiblesses, ce modèle atomique servira d'argument en faveur de la [[théorie des quanta]].

Les travaux du physicien néo-zélandais [[Ernest Rutherford]], de 1909 à 1912, l'amènent à conclure que l'[[atome]] est constitué d'un petit noyau comprenant toute la charge positive et presque toute la masse de l'atome, noyau qui est entouré d'un nuage électronique<ref>
{{Ouvrage |langue=en
{{Ouvrage |langue=en
|titre = Theoretical Concepts in Physics |sous-titre=An alternative view of theoretical reasoning in physics
|titre = Theoretical Concepts in Physics |sous-titre=An alternative view of theoretical reasoning in physics
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|isbn = 978-0-521-52878-8
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|passage = 377–378
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|lire en ligne = http://books.google.com/?id=bA9Lp2GH6OEC&pg=PA377&dq=rutherford+positive+charge+concentrated+nucleus&q=rutherford%20positive%20charge%20concentrated%20nucleus
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}}</ref> (voir [[expérience de Rutherford]]). Le physicien britannique [[Henry Moseley]], qui travaille dans le laboratoire de Rutherford en 1913, établit avec certitude l'ordre des éléments chimiques dans le [[tableau périodique des éléments|tableau périodique]]<ref>Voir par exemple {{Ouvrage |langue=en
}}</ref> (voir [[Expérience de Rutherford]]). Le physicien britannique [[Henry Moseley]], qui travaille dans le laboratoire de Rutherford en 1913, établit avec certitude l'ordre des éléments chimiques dans le [[tableau périodique des éléments|tableau périodique]]<ref>Voir par exemple {{Ouvrage |langue=en
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}}</ref> (voir [[Loi de Moseley]]).
}}</ref> (voir [[Loi de Moseley]]). Les travaux des physiciens allemands [[James Franck]] et [[Gustav Ludwig Hertz|Gustav Hertz]], de 1912 à 1914, prouvent la quantification des niveaux d'énergie des électrons dans les atomes et confirment donc les hypothèses du modèle de l'atome de Bohr<ref>{{Ouvrage|langue=fr

En 1913, le physicien danois [[Niels Bohr]] postule que les électrons sont dans des états quantifiés, dont l'énergie est déterminée par le [[Moment cinétique|moment angulaire]] autour du noyau. Les électrons peuvent passer d'un état à l'autre, par émission ou absorption de photons à des fréquences spécifiques. Au moyen de ces orbites quantifiées, il explique avec toute la précision requise les [[raie spectrale|raies spectrales]] de l'atome d'hydrogène<ref>{{Ouvrage |langue=en
| titre = The Structure of the Atom |sous-titre=Nobel Lecture, December 11, 1922
| prénom1 = Niels |nom1=Bohr |lien auteur1= Niels Bohr
| passage=37
| année = 1922
| éditeur = Fondation Nobel
| consulté le = 20 février 2010
| lire en ligne =https://www.nobelprize.org/uploads/2018/06/bohr-lecture.pdf |format électronique=Pdf
}}</ref>.

Les travaux des physiciens allemands [[James Franck]] et [[Gustav Hertz]], de 1912 à 1914, prouvent la quantification des niveaux d'énergie des électrons dans les atomes et confirment donc les hypothèses du modèle de l'atome de Bohr<ref>{{Ouvrage |langue=fr
|prénom1=C. |nom1=Cohen-Tannoudji |lien auteur1=Claude Cohen-Tannoudji
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}}</ref> (voir [[Expérience de Franck et Hertz]]). L'ensemble de ces expériences a donc solidement établi la structure de l'atome comme un [[noyau atomique|noyau]] positivement chargé entouré d'électrons de masse plus faible<ref name="smirnov">{{Harvsp|Smirnov|2003|p=14–21}}</ref>.
}}</ref> (voir [[Expérience de Franck et Hertz]]). Toutes ces expériences établissent solidement la structure de l'atome comme un [[noyau atomique|noyau]] chargé positivement et entouré d'électrons de masse plus faible<ref name="smirnov">{{Harvsp|Smirnov|2003|p=14–21}}</ref>.

Cependant, le [[modèle de Bohr]] ne peut rendre compte des intensités relatives des raies spectrales, ni expliquer les spectres d'atomes plus complexes<ref name="smirnov"/>. Malgré ces faiblesses, ce modèle atomique servira d'argument en faveur de la [[théorie des quanta]]{{sfn|McEvoy|Zarate|Groves|2014|p=78-89, 101-104 et 119}}.


Les [[liaison chimique|liaisons chimiques]] entre atomes sont expliquées par [[Gilbert Lewis]], qui propose en 1916 que la [[liaison covalente]] entre atomes est une paire d'électrons partagés<ref>{{article | langue =en
Les [[liaison chimique|liaisons chimiques]] entre atomes sont expliquées par [[Gilbert Lewis]], qui propose en 1916 que la [[liaison covalente]] entre atomes est une paire d'électrons partagés<ref>{{article | langue =en
| prénom1 = Gilbert N.| nom1 =Lewis |lien ateur1=Gilbert Lewis
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| titre = The Atom and the Molecule
| titre = The Atom and the Molecule
| périodique = Journal of the American Chemical Society
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| périodique =Journal of the American Chemical Society
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| pages = 868–934
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}}</ref> (cette interdiction faite à deux électrons d'occuper le même état est devenue connue sous le nom de « [[principe d'exclusion de Pauli]] »). Le mécanisme déterminant le quatrième paramètre et ses deux valeurs, est fourni par les physiciens néerlandais [[Samuel Goudsmit]] et [[George Uhlenbeck]], quand ils suggèrent que l'électron, outre le moment angulaire de son orbite, pourrait avoir un moment angulaire intrinsèque<ref name="smirnov"/>{{,}}<ref>{{article | langue =de
}}</ref>. Cette interdiction faite à deux électrons d'occuper le même état est devenue connue sous le nom de « [[principe d'exclusion de Pauli]] ». Le mécanisme déterminant le quatrième paramètre et ses deux valeurs, est fourni par les physiciens néerlandais [[Samuel Goudsmit]] et [[George Uhlenbeck]], quand ils suggèrent que l'électron, outre le moment angulaire de son orbite, pourrait avoir un moment angulaire intrinsèque<ref name="smirnov"/>{{,}}<ref>{{article | langue =de
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| titre = Ersetzung der Hypothese vom unmechanischen Zwang durch eine Forderung bezüglich des inneren Verhaltens jedes einzelnen Elektrons
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| périodique = Die Naturwissenschaften
| périodique = Die Naturwissenschaften
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| consulté le = 20 février 2010
| consulté le = 20 février 2010
}}</ref>. Cette propriété devient notoire sous le nom de « [[spin]] » : elle explique le dédoublement des [[Raie spectrale|raies spectrales]] observé avec un [[Spectromètre|spectrographe]] à haute résolution, qui est resté mystérieux jusque-là ; ce phénomène est connu sous le nom de [[structure hyperfine]] des raies<ref>{{article | langue =de
}}</ref>. Cette propriété devient notoire sous le nom de « [[spin]] » : elle explique le dédoublement des [[Raie spectrale|raies spectrales]] observé avec un [[Spectromètre|spectrographe]] à haute résolution, qui est resté mystérieux jusque-là ; ce phénomène est connu sous le nom de [[structure hyperfine]] des raies<ref>{{article | langue =de
| prénom1 =Wolfgang | nom1 =Pauli
| auteur1=Wolfgang Pauli
| titre = Über die Gesetzmäßigkeiten des anomalen Zeemaneffektes
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| périodique =Zeitschrift für Physik
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| doi = 10.1007/BF01327386
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| consulté le = 20 février 2010
| consulté le = 20 février 2010
}}</ref>. Le principe de Pauli explique pourquoi la matière dite ordinaire crée ce qui est appelé le « volume » de la matière<ref>{{Ouvrage |langue=en
}}</ref>.
|auteur1=K. A. Peacock
|année=2008
|titre=The Quantum Revolution |sous-titre= A Historical Perspective
|url=//books.google.com/?id=ITqnf5jdE5QC&pg=PA47&dq=%22prevents+matter+from+collapsing%22
|passage=47
|éditeur=[[Greenwood Publishing Group]]
|isbn=0-313-33448-X
}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=en
|auteur1=M. H. Krieger
|année=1998
|titre=Constitutions of Matter |sous-titre=Mathematically modeling the most everyday of physical phenomena
|url=//books.google.com/?id=VduHhkzl-aQC&pg=PA22&dq=%22does+not+collapse+into+itself%22
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|éditeur=[[University of Chicago Press]]
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}}</ref>{{,}}{{sfn|Augustin|2008|p=118}}{{,}}{{sfn|Thorne|1997|p=150 (note)}}{{,}}{{sfn|McEvoy|Zarate|Groves|2014|p=99}}.


=== La mécanique quantique ===
=== La mécanique quantique ===
Les électrons possèdent, comme toute la matière, la propriété [[mécanique quantique|quantique]] d'être à la fois [[Dualité onde-corpuscule|ondes et corpuscules]], si bien qu'ils peuvent avoir des collisions avec d'autres particules, et être [[diffraction|diffractés]] comme la [[lumière]]. Cette dualité est facile à constater avec les électrons en raison de leur faible masse. Un électron, en raison de son spin, est un [[fermion]], et satisfait donc au [[principe d'exclusion de Pauli]]<ref name="curtis74">{{ouvrage |langue=en
|prénom1=Lorenzo |nom1=Curtis
|titre=Atomic Structure and Lifetimes |sous-titre= A Conceptual Approach
|éditeur=Cambridge University Press
|année=2003
|isbn=0-521-53635-9
}}</ref>.

{{Article connexe|Histoire de la mécanique quantique}}
{{Article connexe|Histoire de la mécanique quantique}}
Les électrons possèdent, comme toute la matière, la propriété [[mécanique quantique|quantique]] d'être à la fois [[Dualité onde-corpuscule|ondes et corpuscules]], si bien qu'ils peuvent avoir des collisions avec d'autres particules, et être [[diffraction|diffractés]] comme la [[lumière]]. Cette dualité est facile à constater avec les électrons en raison de leur faible masse. Un électron, en raison de son spin, est un [[fermion]], et satisfait donc au [[principe d'exclusion de Pauli]]<ref name="curtis74"/>.


En 1887, l'[[effet photoélectrique]] est observé par [[Heinrich Rudolf Hertz]] alors qu'il étudie les [[onde électromagnétique|ondes électromagnétiques]]<ref name="Hertz1887">{{Article |langue=de
En 1887, l'[[effet photoélectrique]] est observé par [[Heinrich Hertz]] alors qu'il étudie les [[onde électromagnétique|ondes électromagnétiques]]<ref name="Hertz1887">{{Article |langue=de
|prénom1= Heinrich |nom1= Hertz
|prénom1= Heinrich |nom1= Hertz
|titre=Ueber den Einfluss des ultravioletten Lichtes auf die electrische Entladung
|titre=Ueber den Einfluss des ultravioletten Lichtes auf die electrische Entladung
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|bibcode=1887AnP...267..983H
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}}</ref>, et plusieurs scientifiques ont tenté d'en expliquer les mécanismes, sans résultat. Vingt ans plus tard, en 1905, [[Albert Einstein]] propose une première explication, qui lui vaudra le [[prix Nobel de physique]] de 1921<ref>{{Lien web Nobel
}}</ref>, et plusieurs scientifiques ont tenté d'en expliquer les mécanismes, sans résultat. Vingt ans plus tard, en 1905, [[Albert Einstein]] propose une première explication, qui lui vaudra le [[prix Nobel de physique]] de 1921<ref>{{Lien web Nobel
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|citation={{lang|en|for his services to Theoretical Physics, and especially for his discovery of the law of the photoelectric effect}}
|citation=''{{langue|en|for his services to Theoretical Physics, and especially for his discovery of the law of the photoelectric effect}}''
|consulté le= 15 juin 2010}}</ref>. Selon lui, des électrons sont émis par la matière seulement si la fréquence de la lumière est supérieure à un certain seuil. Pour y parvenir, il introduit le concept de [[photon]], en utilisant celui de quantum d'énergie récemment proposé dans un tout autre contexte par [[Max Planck]]. L'explication d'Einstein sera l'un des premiers arguments en faveur de la [[théorie des quanta]]<ref>{{Harvsp|Serway|1992|p=383-386}}</ref>. En 1923, [[Arthur Compton]] observe l'allongement de la longueur d'onde du photon causée par la [[diffusion Compton|diffusion qui porte son nom]], laquelle est provoquée par l'interaction des photons et des électrons. {{citation|Ces résultats expérimentaux [sont] les premiers à convaincre la majorité des physiciens de la validité de la [[théorie des quanta|théorie quantique]]<ref>{{Harvsp|Serway|1992|p=387-389}}</ref>.}}
|consulté le= 15 juin 2010}}</ref>. Selon lui, des électrons sont émis par la matière seulement si la fréquence de la lumière est supérieure à un certain seuil. Pour y parvenir, il introduit le concept de [[photon]], en utilisant celui de quantum d'énergie récemment proposé dans un tout autre contexte par [[Max Planck]]. L'explication d'Einstein sera l'un des premiers arguments en faveur de la [[théorie des quanta]]<ref>{{Harvsp|Serway|1992|p=383-386}}</ref>. En 1923, [[Arthur Compton]] observe l'allongement de la longueur d'onde du photon causée par la [[diffusion Compton|diffusion qui porte son nom]], laquelle est provoquée par l'interaction des photons et des électrons. {{citation|Ces résultats expérimentaux [sont] les premiers à convaincre la majorité des physiciens de la validité de la [[théorie des quanta|théorie quantique]]<ref>{{Harvsp|Serway|1992|p=387-389}}</ref>.}}


Dans sa publication ''Recherches sur la théorie des quanta'', en 1924, le physicien français [[Louis de Broglie]] émet l'hypothèse que toute matière possède une [[Problème de la mesure quantique#Onde Pilote De Broglie/Bohm|onde de De Broglie]] semblable à la [[lumière]]<ref name="de_broglie">{{Ouvrage |langue=en
Dans sa publication ''Recherches sur la théorie des quanta'', en 1924, le physicien français [[Louis de Broglie]] émet l'hypothèse que toute matière possède une [[Problème de la mesure quantique#Onde Pilote De Broglie/Bohm|onde de De Broglie]] semblable à la [[lumière]]<ref name="de_broglie">{{Ouvrage |langue=en
|titre= The Wave Nature of the Electron |sous-titre=Nobel Lecture, December 12, 1929
|titre= The Wave Nature of the Electron |sous-titre=Nobel Lecture, December 12, 1929
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|consulté le=22 février 2010
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||lire en ligne=http://nobelprize.org/nobel_prizes/physics/laureates/1929/broglie-lecture.pdf}}</ref>. C'est-à-dire que, selon les conditions, les électrons et autres particules matérielles montrent les propriétés soit de particules, soit d'ondes. Les propriétés corpusculaires d'une particule sont patentes quand elle apparaît à tout moment localisée à un endroit dans l'espace le long d'une trajectoire<ref>{{ouvrage |langue=en
|lire en ligne=https://www.nobelprize.org/uploads/2018/06/broglie-lecture.pdf |format électronique=Pdf
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|prénom1=Brigitte |nom1=Falkenburg
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|titre=Particle Metaphysics: A Critical Account of Subatomic Reality
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[[Fichier:Orbital s1.png|thumb|alt=Un nuage bleu symétrique décroissant en intensité du centre vers le bord|En mécanique quantique, le comportement d'un électron dans un atome est décrit par une [[orbitale atomique|orbitale]], qui est une [[Loi de probabilité|distribution de probabilité]] plutôt qu'une orbite. Sur la figure, l'intensité de la coloration correspond à la probabilité relative de la présence de l'électron de cette orbitale en ce point.]]
[[Fichier:Orbital s1.png|thumb|alt=Un nuage bleu symétrique décroissant en intensité du centre vers le bord|En mécanique quantique, le comportement d'un électron dans un atome est décrit par une [[orbitale atomique|orbitale]], qui est une [[Loi de probabilité|distribution de probabilité]] plutôt qu'une orbite. Sur la figure, l'intensité de la coloration correspond à la probabilité relative de la présence de l'électron de cette orbitale en ce point.]]
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|consulté le=22 février 2010
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}}</ref>. Pour résoudre certaines lacunes de son équation relativiste, Dirac développe en 1930 un modèle de vide avec une ''mer infinie'' de particules d'énergie négative, parfois nommée {{Citation|mer de Dirac}}. Ceci le conduit à prédire l'existence du [[positron]], équivalent de l'électron dans l'[[antimatière]]<ref>{{Ouvrage |langue=en
}}</ref>. Pour résoudre certaines lacunes de son équation relativiste, Dirac développe en 1930 un modèle de vide avec une ''mer infinie'' de particules d'énergie négative, parfois nommée {{Citation|mer de Dirac}}. Ceci le conduit à prédire l'existence du [[positon]], équivalent de l'électron dans l'[[antimatière]]<ref>{{Ouvrage |langue=en
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|sous-titre=Nobel Lecture, December 12, 1933
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|consulté le=22 février 2010}}</ref>, « entité » physique également prédite par Dirac<ref>{{Lien web
|consulté le=22 février 2010
}}</ref>{{,}}{{sfn|Weinberg|1978|p=104-105}}, « substance » également prédite par Dirac<ref>{{Lien web |langue=fr
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|consulté le= 13 août 2012}}</ref>. Le positron est découvert par [[Carl David Anderson|Carl D. Anderson]], qui propose d'appeler les électrons standard {{Citation|négatrons}} et d'utiliser le terme « électron » comme terme générique pour désigner les deux charges sans distinction. Cet usage du terme « négatron » est encore rencontré à l'occasion, et peut être abrégée en « négaton »<ref>{{ouvrage |langue=en
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}}</ref>, c'est le [[décalage de Lamb]]. À peu près au même moment, le physicien germano-américain [[Polykarp Kusch]], travaillant avec Henry M. Foley, découvre que le [[moment magnétique]] de l'électron est un peu plus grand que celui prédit par la théorie de Dirac. Cet écart sera ultérieurement appelé « [[moment magnétique anomal]] » de l'électron. Pour résoudre ces problèmes, une théorie plus élaborée, appelée « [[électrodynamique quantique]] », est mise au point par [[Sin-Itiro Tomonaga]], [[Julian Schwinger]] et [[Richard Feynman]] à la fin des années 1940<ref>{{Lien web |langue=en
}}</ref>, c'est le [[décalage de Lamb]]. À peu près au même moment, le physicien germano-américain [[Polykarp Kusch]], travaillant avec Henry M. Foley, découvre que le [[moment magnétique]] de l'électron est un peu plus grand que celui prédit par la théorie de Dirac. Cet écart sera ultérieurement appelé « [[moment magnétique anomal]] » de l'électron. Pour résoudre ces problèmes, une théorie plus élaborée, appelée « [[électrodynamique quantique]] », est mise au point par [[Sin-Itiro Tomonaga]], [[Julian Schwinger]] et [[Richard Feynman]] à la fin des années 1940<ref>{{Lien web |langue=en
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|consulté le=22 février 2010
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}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web
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|titre=Development of Quantum Electrodynamics
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{{Début d'illustration |centre|largeur=600}}
[[Fichier:Solvay conference 1927.jpg|thumb|upright=3.0|center|alt=Photo en noir et blanc. Plusieurs hommes sont assis sur des chaises, lesquelles sont disposées sur des marches qui mènent à un immeuble.|Photo des participants du {{5e}} [[Congrès Solvay]] tenu en 1927 sur le thème « Électrons et [[photon]]s ». Plusieurs ont réalisé des travaux marquants sur les propriétés de l'électron ou ont mis au point des instruments importants pour les étudier :<ol>
[[Fichier:Solvay conference 1927.jpg|600px|alt=Photo en noir et blanc. Plusieurs hommes sont assis sur des chaises, lesquelles sont disposées sur des marches qui mènent à un immeuble.|Photo des participants du {{5e}} [[Congrès Solvay]] tenu en 1927 sur le thème « Électrons et [[photon]]s ».]]
<li>[[Niels Bohr]] : modèle atomique où les couches électroniques sont quantifiées ([[modèle de Bohr]])
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<li>[[Louis de Broglie]] : hypothèse, vérifiée, de la [[dualité onde-corpuscule]] de l'électron
Solvay conference 1927.jpg |
<li>[[Arthur Compton]] : diffusion inélastique d'un photon sur un électron d'un atome ([[diffusion Compton]])
Photo des participants du {{5e}} [[Congrès Solvay]] tenu en 1927 sur le thème « Électrons et [[photon]]s ». Plusieurs ont réalisé des travaux marquants sur les propriétés de l'électron ou ont mis au point des instruments importants pour les étudier :
<li>[[Paul Dirac]] : [[équation de Dirac]], qui décrit le comportement de particules élémentaires de [[spin]]s demi-entiers, comme les électrons
#[[Niels Bohr]] : modèle atomique où les couches électroniques sont quantifiées ([[modèle de Bohr]])
<li>[[Albert Einstein]] : explication de l'[[effet photoélectrique]], une émission d'électrons sous l'influence de la lumière
<li>[[Charles-Eugène Guye]] : expériences qui démontrent la dépendance de la masse de l'électron à sa vitesse
#[[Louis de Broglie]] : hypothèse, vérifiée, de la [[dualité onde-corpuscule]] de l'électron
#[[Arthur Compton]] : diffusion inélastique d'un photon sur un électron d'un atome ([[diffusion Compton]])
<li>[[Wolfgang Pauli]] : [[principe d'exclusion de Pauli]] (les électrons ne peuvent pas se trouver au même endroit dans le même [[état quantique]])
<li>[[Erwin Schrödinger]] : [[équation de Schrödinger]], qui décrit l'évolution dans le temps d'une particule massive non relativiste, tel l'électron
#[[Paul Dirac]] : [[équation de Dirac]], qui décrit le comportement de particules élémentaires de [[spin]]s demi-entiers, comme les électrons
#[[Albert Einstein]] : explication de l'[[effet photoélectrique]], une émission d'électrons sous l'influence de la lumière
<li>[[Charles Thomson Rees Wilson]] : [[chambre à brouillard]], qui permet d'étudier différentes propriétés des particules, tels les électrons</ol>
#[[Charles-Eugène Guye]] : expériences qui démontrent la dépendance de la masse de l'électron à sa vitesse
#[[Wolfgang Pauli]] : [[principe d'exclusion de Pauli]] (les électrons ne peuvent pas se trouver au même endroit dans le même [[état quantique]])
#[[Erwin Schrödinger]] : [[équation de Schrödinger]], qui décrit l'évolution dans le temps d'une particule massive non relativiste, tel l'électron
#[[Charles Thomson Rees Wilson]] : [[chambre à brouillard]], qui permet d'étudier différentes propriétés des particules, tels les électrons
Dix-sept lauréats du [[prix Nobel]] apparaissent sur cette photo. C'est pendant ce congrès que commencent les [[débats Bohr-Einstein]] sur les conséquences philosophiques de la [[mécanique quantique]]<ref>{{Lien web |langue=en
Dix-sept lauréats du [[prix Nobel]] apparaissent sur cette photo. C'est pendant ce congrès que commencent les [[débats Bohr-Einstein]] sur les conséquences philosophiques de la [[mécanique quantique]]<ref>{{Lien web |langue=en
|url=http://www.lorentz.leidenuniv.nl/history/Solvay/solvay.html
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|éditeur=[[université de Leyde]]
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|consulté le= 20 août 2012
|consulté le= 20 août 2012
}}</ref>.]]
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}}


== Caractéristiques ==
== Caractéristiques ==


=== Propriétés élémentaires ===
=== Propriétés élémentaires ===
[[Fichier:Atom.svg|thumb|alt=Dans l'image, deux électrons se trouvent sur un cercle qui ceinture quatre petits cercles colorés, au centre de l'image, symbolisant des particules.|Modèle simple de l'atome d'[[hélium]] avec un noyau de protons (en rouge) et de neutrons (en vert) avec des électrons (en jaune) qui « gravitent » autour.]]
[[Fichier:Atom.svg|thumb|alt=Dans l'image, deux électrons se trouvent sur un cercle qui ceinture quatre petits cercles colorés, au centre de l'image, symbolisant des particules.|Modèle simple de l'atome d'[[hélium]] avec un noyau de protons (en rouge) et de neutrons (en vert), et des électrons (en jaune) qui « gravitent » autour.]]
==== Masse ====
La [[masse]] d'un électron est approximativement {{unité|9.109|e=-31|[[kilogramme|kg]]}}<ref name="CODATA">Les données sont publiées dans un portail du ''[[National Institute of Standards and Technology]]'' (NIST) et sont accessibles ''via'' un moteur de recherche ou en cliquant sur des boutons : {{Lien web |langue=en
La [[masse]] d'un électron est approximativement {{unité|9.109|e=-31|[[kilogramme|kg]]}}<ref name="CODATA">Les données sont publiées dans un portail du ''[[National Institute of Standards and Technology]]'' (NIST) et sont accessibles ''via'' un moteur de recherche ou en cliquant sur des boutons : {{Lien web |langue=en
|url=http://physics.nist.gov/cuu/
|url=http://physics.nist.gov/cuu/
|titre=The NIST Reference on Constants, Units and Uncertainty
|titre=The NIST Reference on Constants, Units and Uncertainty
|année=2006
|année=2006
|éditeur=National Institute of Standards and Technology
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|consulté le=22 février 2010}}. Ces données sont appelées CODATA. La source originale des données CODATA est {{Harvsp|Mohr|Taylor|Newell|2006}}.</ref>{{,}}{{#tag:ref|Elle est plus précisément de {{unité|9.109 382 6(16)|e=-31|kg}}<ref name="CODATA"/>.|group=note|name=masse-electron}}, ou {{unité|5.489|e=-4|[[Unité de masse atomique unifiée|unité de masse atomique]]}}. Sur la base du [[Relativité restreinte#Équivalence de l'énergie et de la masse au repos|principe d'équivalence masse-énergie]] d'Einstein, ceci correspond à une énergie de {{unité|511|[[électron-volt|keV]]}}<ref name="CODATA"/>{{,}}{{#tag:ref|Elle est plus précisément de {{unité|510.998 918(44)|keV}}<ref name="CODATA"/>.|group=note|name=energie-electron}}. Le rapport entre les masses du proton et de l'électron est d'environ {{unité|1836|}}<ref name=nist_codata_mu>{{Lien web |langue=en
|consulté le=22 février 2010}}. Ces données sont appelées CODATA. La source originale des données CODATA est {{Harvsp|Mohr|Taylor|Newell|2006}}.</ref>{{,}}{{#tag:ref|Selon CODATA 2006, elle est plus précisément de {{unité|9.109 382 6(16)|e=-31|kg}}. Selon Augustin 2008, elle est de {{unité|9.109 389 7(54)|e=-31|kg}}{{sfn|Augustin|2008|p=116}}. Selon CODATA 2010, elle est de {{unité|9.109 382 91(40)|e=-31|kg}}<ref name="CODATA"/>.|group=note|name=masse-electron}}, ou {{unité|5.489|e=-4|[[Unité de masse atomique unifiée|unité de masse atomique]]}}<ref>Selon CODATA 2010, elle est de {{unité|5.485 799 0946(22|e=-4|u}}</ref>. Sur la base du [[Relativité restreinte#Équivalence de l'énergie et de la masse au repos|principe d'équivalence masse-énergie]] d'Einstein, ceci correspond à une énergie de {{unité|511|[[électron-volt|keV]]}}<ref name="CODATA"/>{{,}}{{#tag:ref|Selon CODATA 2006, elle est plus précisément de {{unité|510.998 918(44)|keV}}. Selon Augustin 2008, elle est de {{unité|510.999 06(15)|keV}}{{sfn|Augustin|2008|p=116}}. Selon CODATA 2010, elle est de {{unité|510.998 928(11)|keV}}<ref name="CODATA"/>.|group=note|name=energie-electron}}. Le rapport entre les masses du proton et de l'électron est d'environ {{unité|1836|}}{{#tag:ref|Selon CODATA 2006, le rapport est plus précisément de {{unité|1836.152 672 45(75)|}}<ref name="nist_codata_mu"/>.|group=note}}{{,}}<ref name=nist_codata_mu>{{Lien web |langue=en
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|auteur=NIST
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|titre=CODATA value: proton-electron mass ratio
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|série=2006 CODATA recommended values
|série=2006 CODATA recommended values
|éditeur=National Institute of Standards and Technology
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|consulté le=22 février 2010}}</ref>{{,}}<ref>{{Harvsp|Zombeck|2007|p=14}}</ref>. Les mesures astronomiques montrent que ce rapport n'a pas changé de façon mesurable pour la moitié de l'[[Univers#Expansion, âge et Big Bang|âge de l'Univers]], comme prédit par le [[modèle standard (physique des particules)|modèle standard]]<ref>{{Article |langue=en
|consulté le=22 février 2010}}</ref>{{,}}<ref>{{Harvsp|Zombeck|2007|p=14}}</ref>. Les mesures astronomiques montrent que ce rapport n'a pas changé de façon mesurable pour la moitié de l'[[Univers#Expansion, âge et Big Bang|âge de l'Univers]], comme prédit par le [[Modèle standard de la physique des particules|modèle standard]]<ref>{{Article |langue=en
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|prénom1=Michael T. |nom1=Murphy
|prénom2=Victor V. |nom2=Flambaum
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|consulté le=22 février 2010
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==== Charge ====

L'électron a une [[charge électrique]] de {{unité|-1.602|e=-19|[[Coulomb|C]]}}<ref name="CODATA"/>{{,}}{{#tag:ref|Elle est plus précisément de {{unité|−1.602 176 53(14)|e=-19|C}}<ref name="CODATA"/>.|group=note|name=charge-electron}}, qui est utilisée comme unité standard de charge pour les particules subatomiques. Selon la limite actuelle de la précision des expériences, la charge de l'électron est directement opposée à celle du proton<ref>{{Article |langue=en
L'électron a une [[charge électrique]] de {{unité|-1.602|e=-19|[[Coulomb|C]]}}<ref name="CODATA"/>{{,}}{{#tag:ref|Selon CODATA 2006, elle est plus précisément de {{unité|−1.602 176 53(14)|e=-19|C}}. Selon CODATA 2010, elle est de {{unité|−1.602 176 565(35)|e=-19|C}}<ref name="CODATA"/>. Lors d'un congrès en novembre 2018, la [[Conférence générale des poids et mesures]] souhaite fixer la valeur de la charge électrique de l'électron à {{unité|1.602 176 534|e=-19|C}}<ref>{{article |périodique=[[La Recherche (magazine)|La Recherche]] |date=décembre 2017 |numéro=350 |pages=18 |titre=Des constantes désormais constantes}}.</ref>.|group=note|name=charge-electron}}, qui est utilisée comme unité standard de charge pour les particules subatomiques. Selon la limite actuelle de la précision des expériences, la charge de l'électron est directement opposée à celle du proton<ref>{{Article |langue=en
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|prénom1=Jens C. |nom1=Zorn
|prénom2=George E. |nom2=Chamberlain
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|doi=10.1103/PhysRev.129.2566
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|consulté le=23 février 2010
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}}</ref>. Comme le symbole ''e'' est utilisé pour la [[charge élémentaire]], le symbole de l'électron est e{{exp|}}, le signe – indiquant la charge de l'électron. L'[[antiparticule]] de l'électron<ref>{{Harvsp|McFee|2012|p=141-143}}</ref>, le [[positron]], de symbole e{{exp|+}}, est de [[charge électrique]] opposée<ref name="CODATA"/>{{,}}<ref name="raith"/>. Ceci permet l'[[Ère leptonique|annihilation]] d'un électron avec un positron, en ne produisant que de l'énergie sous forme de [[rayon gamma|rayons gamma]]<ref>{{Chapitre
}}</ref>. Comme le symbole ''e'' est utilisé pour la [[charge élémentaire]], le symbole de l'électron est e{{exp|}}, le signe – indiquant la charge de l'électron. L'[[antiparticule]] de l'électron<ref>{{Harvsp|McFee|2012|p=141-143}}</ref>, le [[positon]], de symbole e{{exp|+}}, est de [[charge électrique]] opposée<ref name="CODATA"/>{{,}}<ref name="raith"/>. Ceci permet l'[[annihilation électron-positron|annihilation]] d'un électron avec un positon, en ne produisant que de l'énergie sous forme de [[rayon gamma|rayons gamma]]<ref>{{Chapitre|langue=fr
|titre chapitre=Annihilation électron-positon
|titre chapitre=Annihilation électron-positon
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|consulté le = 16 août 2012
|consulté le = 16 août 2012
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|auteur=Nuclear Science Division
|auteur=Nuclear Science Division
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|éditeur=[[Lawrence Berkeley National Laboratory]]
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|consulté le= 16 août 2012
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}}</ref>.
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==== Rayon ====

Selon le [[modèle standard (physique des particules)|modèle standard]], l'électron n'a pas de [[préon|sous-composant]] connu<ref>{{Article |langue=en
Selon le [[Modèle standard de la physique des particules|modèle standard]], l'électron n'a pas de [[préon|sous-composant]] connu<ref>{{Article |langue=en
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|doi = 10.1103/PhysRevLett.97.030802
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|bibcode=2006PhRvL..97c0802G
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}}</ref>. On le définit comme une particule ponctuelle avec une [[charge ponctuelle]]<ref name="curtis74">{{Harvsp|Curtis|2003}}</ref>{{,}}{{#tag:ref|En [[théorie des supercordes]], l'électron n'est pas ponctuel car il n'existe {{citation|qu'un seul constituant élémentaire : une toute petite corde unidimensionnelle{{trad|en|there is only one elementary constituent: a tiny, one-dimensional "string,"}}}}<ref>{{Lien web |langue=en
}}</ref>. On le définit comme une [[particule ponctuelle]] avec une [[charge ponctuelle]]<ref name="curtis74">{{Harvsp|Curtis|2003}}</ref>{{,}}{{#tag:ref|En [[théorie des supercordes]], l'électron n'est pas ponctuel car il n'existe {{citation|qu'un seul constituant élémentaire : une toute petite corde unidimensionnelle{{trad|en|there is only one elementary constituent: a tiny, one-dimensional "string,"}}}}<ref>{{Lien web |langue=en
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|titre=More on String Theory
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|doi=10.1088/0031-8949/1988/T22/016
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|consulté le=23 février 2010
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}}</ref>. Il y a bien pourtant une constante physique que l'on appelle « rayon classique de l'électron », dont la valeur bien plus grande est de {{unité|2.8179|e=-15|m}}. Cependant cette terminologie provient d'un calcul qui ignore les effets de la [[mécanique quantique]] ; en fait le soi-disant rayon classique de l'électron n'a pas grand-chose à voir avec une structure fondamentale de l'électron<ref>{{ouvrage |langue=en
}}</ref>. Il y a bien pourtant une constante physique que l'on appelle « ''rayon classique de l'électron'' »<ref>{{ouvrage |auteur1=[[Marc Lachièze-Rey]] |auteur2=[[Edgard Gunzig]] |titre=Le Rayonnement cosmologique : Trace de l'Univers primordial |éditeur=Masson |lieu=Paris |année=1995 |collection=De caelo |ISBN=2-225-84924-2 |EAN=9782225849244 |ISSN=1164-5962 |pages totales=216 |passage=72}}</ref>, dont la valeur bien plus grande est de {{unité|2.8179|e=-15|m}}<ref group="note">Cette valeur numérique s'obtient ainsi :
:<math>r_\mathrm{e} = \frac{1}{4\pi\varepsilon_0}\frac{e^2}{m_{\mathrm{e}} c^2}</math> = {{unité|2.817 940 3267(27)|m|e=-15}}
où <math>e</math> et <math>m_{\mathrm{e}}</math> sont la charge électrique et la masse de l'électron, <math>c</math> est la [[vitesse de la lumière]] dans le vide et <math>\varepsilon_0</math> est la [[permittivité]] du vide {{Harv|Griffiths|1995|p=155}}.</ref>. Cependant cette terminologie provient d'un calcul qui ignore les effets de la [[mécanique quantique]] : ce supposé rayon ne peut servir à décrire la structure fondamentale de l'électron, qui n'est pas assimilable à un objet solide et compact, mais à la fluctuation diffuse d'une onde, conformément à la [[mécanique ondulatoire]]<ref>{{ouvrage |langue=en
|prénom1=Dieter |nom1=Meschede
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|titre=Optics, light and lasers: The Practical Approach to Modern Aspects of Photonics and Laser Physics
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|éditeur=Wiley-VCH |lien éditeur=John Wiley & Sons
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|isbn=3-527-40364-7
|isbn=3-527-40364-7
}}</ref>{{,}}{{#tag:ref|Le rayon classique de l'électron peut être estimé de la façon suivante : supposons que la charge <math>e</math> de l'électron soit distribuée uniformément sur une surface sphérique de rayon <math>r</math>. Il est alors associé à ce système l'énergie potentielle électrostatique <math>e^2 / (8 \pi \varepsilon_0 r)</math> d'un condensateur sphérique, où <math>\varepsilon_0 </math> est la [[permittivité du vide]]. Si l'on égale cette énergie à celle de l'[[Relativité restreinte#Équivalence de l'énergie et de la masse au repos|énergie au repos]] de l'électron <math>m_{\mathrm{e}} c^2</math>, où <math>m_{\mathrm{e}}</math> est la masse de l'électron et <math>c</math> la vitesse de la lumière dans le vide, on obtient <math>r=\frac{1}{4 \pi \varepsilon_0}\frac{e^2}{m_{\mathrm{e}} c^2}</math><ref>{{ouvrage |langue=en
|lire en ligne=http://books.google.com/books?id=PLISLfBLcmgC&pg=PA168
|consulté le=23 février 2010}}</ref>{{,}}{{#tag:ref|Le rayon classique de l'électron intervient de la façon suivante : supposons que la charge de l'électron soit distribuée uniformément dans un volume sphérique. Puisque les parties du volume se repoussent, la sphère contient une énergie potentielle électrostatique. Supposons que cette énergie est égale à l'[[Relativité restreinte#Équivalence de l'énergie et de la masse au repos|énergie au repos]] ''E'' définie par la relation relativiste <math>\scriptstyle E = mc^2</math>, où ''m'' est la masse au repos et ''c'' la vitesse de la lumière dans le vide. En [[électrostatique]], l'énergie potentielle d'une sphère de rayon ''r'' et de charge ''e'' est donnée par : <math>\scriptstyle E = e^2 / (8 \pi \epsilon_0 r)</math>, où ε{{ind|0}} est la [[permittivité du vide]]. En égalant ces deux valeurs, on obtient la valeur de ''r'' citée<ref> {{ouvrage |langue=en
|prénom1=Hermann |nom1=Haken
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|isbn=3-540-20807-0}}</ref>.|group=note}}. Néanmoins, il donne un ordre de grandeur des dimensions pour lesquelles l'[[électrodynamique quantique]] devient importante pour comprendre la structure et le comportement de l'électron, notamment par la [[renormalisation]].
|isbn=3-540-20807-0}}</ref>.|group=note}}. Néanmoins, il donne un ordre de grandeur des dimensions pour lesquelles l'[[électrodynamique quantique]] devient importante pour comprendre la structure et le comportement de l'électron, notamment par la [[renormalisation]].
==== Durée de vie ====

Les scientifiques pensent, en s'appuyant sur des bases théoriques, que l'électron est stable : comme c'est la particule la plus légère de charge non nulle, sa désintégration violerait la [[conservation de la charge électrique]]<ref>{{Article |langue=en
Les scientifiques pensent, en s'appuyant sur des bases théoriques, que l'électron est stable : comme c'est la particule la plus légère de charge non nulle, sa désintégration violerait la [[conservation de la charge électrique]]<ref>{{Article |langue=en
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|prénom1=R. I. |nom1=Steinberg
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|doi=10.1103/PhysRevD.12.2582
|doi=10.1103/PhysRevD.12.2582
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|consulté le=24 février 2010
}}</ref>. Expérimentalement, la limite inférieure pour la vie moyenne de l'électron est de {{unité|1.45|e=34|s}}, à un [[Intervalle de confiance|niveau de confiance]] de 90 %<ref name=Yao>{{Article |langue=en
}}</ref>. Expérimentalement, la limite inférieure pour la vie moyenne de l'électron est de {{unité|2.1|e=36|s}}<ref name=Borexino/> (l'âge de l'[[Univers]] est estimé à {{unité|4.34|e=17|s}}<ref>La NASA affirme qu'il est d'environ {{unité|13.77|milliards}} d'années, consulter {{Lien web |langue=en
|prénom1=W.-M. |nom1=Yao
|titre=Review of Particle Physics
|périodique=Journal of Physics G: Nuclear and Particle Physics
|lien périodique=Liste des périodiques en physique#Périodiques généraux
|mois=juillet |année=2006
|volume=33 |numéro=1
|passage=77–115
|doi=10.1088/0954-3899/33/1/001
|consulté le=24 février 2010
}}</ref> (l'âge de l'[[univers]] est estimé à {{unité|4.34|e=17|s}}<ref>La NASA affirme qu'il est d'environ {{unité|13.77|milliards}} d'années, consulter {{Lien web |langue=en
|nom1=NASA
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|titre=How Old is the Universe?
|titre=How Old is the Universe?
|url=http://map.gsfc.nasa.gov/universe/uni_age.html
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|éditeur=[[NASA]]
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|consulté le=14 janvier 2013
|consulté le=14 janvier 2013
|date=21 décembre 2012
|date=21 décembre 2012
}}</ref>). L'électron diffère en cela des autres [[lepton]]s chargés, le [[muon]] et le [[tauon]], de courtes durées de vie.
}}</ref>). L'électron diffère en cela des autres [[lepton]]s chargés, le [[muon]] et le [[tauon]], de courtes durées de vie<ref>{{Ouvrage |langue=en
| titre = An Introduction to Particle Physics and the Standard Model
|prénom1= Robert |nom1= Mann |responsabilité1=professeur à l'[[université de Waterloo]], Ontario, Canada
| éditeur = CRC Press
| année = 2010
| passage = 544-546
| isbn = 978-1-4200-8298-2
}}</ref>.
==== Moment angulaire, spin ====
L'électron a un moment angulaire intrinsèque, ou [[spin]], de <math>\scriptstyle \frac{1}{2}</math><ref name="CODATA"/>. Cette propriété est généralement exprimée en appelant l'électron « particule de spin <math>\scriptstyle \frac{1}{2}</math> »<ref name="raith"/>. Pour ce genre de particules, la valeur absolue du spin est <math>\scriptstyle \frac{\sqrt{3}}{2} \hbar </math><ref group="note">Cette valeur <math>S</math> s'obtient à partir de la valeur du spin <math>s = 1/2</math> par :
:<math>\begin{alignat}{2}
S & = \sqrt{s(s + 1)} \cdot \frac{h}{2\pi} \\
& = \frac{\sqrt{3}}{2} \hbar. \\
\end{alignat}</math>


{{ouvrage |langue=en
L'électron a un moment angulaire intrinsèque, ou [[spin]], de <math>\scriptstyle \frac{1}{2}</math><ref name="CODATA"/>. Cette propriété est généralement exprimée en appelant l'électron « particule de spin <math>\scriptstyle \frac{1}{2}</math> »<ref name="raith"/>. Pour ce genre de particules, la valeur absolue du spin est <math>\scriptstyle \frac{\sqrt{3}}{2} \hbar </math>{{#tag:ref|Cette valeur <math>\scriptstyle S</math> s'obtient à partir de la valeur du spin <math>\scriptstyle s = 1/2</math> par<ref>{{ouvrage |langue=en
|prénom1=M. C. |nom1=Gupta
|prénom1=M. C. |nom1=Gupta
|titre=Atomic and Molecular Spectroscopy
|titre=Atomic and Molecular Spectroscopy
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|année=2001
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|passage=81
|passage=81
|isbn=81-224-1300-5 }}</ref>, tandis que le résultat de la mesure de la [[projection affine|projection]] du spin sur n'importe quel axe ne peut être que {{nobr|± ħ/2}}. Outre le spin, l'électron possède un [[moment magnétique]] le long de son spin<ref name="CODATA"/>. Il est approximativement égal à un [[magnéton de Bohr]]<ref name=Hanneke>{{Article |langue=en
|isbn=81-224-1300-5 }}</ref> :
:<math>\begin{alignat}{2}
S & = \sqrt{s(s + 1)} \cdot \frac{h}{2\pi} \\
& = \frac{\sqrt{3}}{2} \hbar. \\
\end{alignat}</math>|group=note}}, tandis que le résultat de la mesure de la [[projection affine|projection]] du spin sur n'importe quel axe ne peut être que {{nobr|± ħ/2}}. Outre le spin, l'électron possède un [[moment magnétique]] le long de son spin<ref name="CODATA"/>. Il est approximativement égal à un [[magnéton de Bohr]]<ref name=Hanneke>{{Article |langue=en
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|doi=10.1103/PhysRevLett.97.030801
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|consulté le=24 février 2010
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}}</ref>{{,}}<ref group=note>Le [[magnéton de Bohr]] se calcule par :
}}</ref>{{,}}<ref group="note">Le [[magnéton de Bohr]] se calcule par :
:<math> \mu_{\mathrm{B}}=\frac{e\hbar}{2m_{\mathrm{e}}}</math>,
:<math> \mu_{\mathrm{B}}=\frac{e\hbar}{2m_{\mathrm{e}}}</math>,
avec <math>e</math> la [[e (nombre)|constante d'Euler]], <math>\hbar</math> la [[constante de Planck]] réduite et <math> m_e</math> la masse de l'électron.</ref>, qui est une constante physique égale à {{unité|9.274|e=-24|[[Joule|J]]/[[Tesla (unité)|T]]}}<ref name="CODATA"/>{{,}}{{#tag:ref|Elle est plus précisément de {{unité|9.274 009 15(23)|e=-24|[[Joule|J]]/[[Tesla (unité)|T]]}}<ref name="CODATA"/>.|group=note|name=magneton-Bohr}}. La projection du spin sur la direction de la [[quantité de mouvement]] de l'électron définit la propriété connue sous le nom d'« [[hélicité (physique des particules)|hélicité]] »<ref>{{Harvsp|Anastopoulos|2008|p=261–262}}</ref>.
avec <math>e</math> la [[charge élémentaire]], <math>\hbar</math> la [[constante de Planck]] réduite et <math> m_e</math> la masse de l'électron.</ref>, qui est une constante physique égale à {{unité|9.274|e=-24|[[Joule|J]]/[[Tesla (unité)|T]]}}<ref name="CODATA"/>{{,}}{{#tag:ref|Elle est plus précisément de {{unité|9.274 009 15(23)|e=-24|[[Joule|J]]/[[Tesla (unité)|T]]}}<ref name="CODATA"/>.|group=note|name=magneton-Bohr}}. La projection du spin sur la direction de la [[quantité de mouvement]] de l'électron définit la propriété connue sous le nom d'« [[hélicité (physique des particules)|hélicité]] »<ref>{{Harvsp|Anastopoulos|2008|p=261–262}}</ref>{{,}}<ref>{{Harvsp|Zitoun|2000|p=50-51}}</ref>.
==== Forme ====
La forme d'un électron, si elle existe (en tant que particule élémentaire, l'électron ne devrait pas avoir de dimension et donc pas de forme mais il est entouré d'un nuage de [[particule virtuelle|particules virtuelles]] qui lui, a une forme<ref>{{Lien web|langue = anglais|date = 26 mai 2011|titre = Not pear-shaped |url = http://www.economist.com/blogs/babbage/2011/05/particle_physics_0|site = economist.com|consulté le = 11 décembre 2015}}</ref>) ne peut être mesurée que de manière détournée : par la mesure de la répartition spatiale de sa charge électrique. Ainsi une forme de nuage parfaitement sphérique donnerait lieu à un champ électrique homogène dans toutes les directions (monopôle électrique) et une forme non sphérique donnerait lieu à un dipôle électrique ([[dipôle électrostatique]]). Le [[Modèle standard de la physique des particules|modèle standard]] suggère que le nuage n'est pas sphérique et qu'il constitue un dipôle électrique. Or il semble que la répartition de sa charge électrique soit proche d'une sphère parfaite, à {{unité|10{{exp|−27}}|cm}} près<ref>{{article |langue=fr
|titre=On ne saura jamais ce qu'est un électron
|périodique= [[Science et Vie]]
|mois= juillet |année= 2016
|pages=62
|consulté le= 11 août 2016
}}</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en
|url=http://www.scientificamerican.com/article/electron-spherical-electric-dipole-moment/
|titre=Electron Appears Spherical, Squashing Hopes for New Physics Theories
|auteur1=Clara Moskowitz
|périodique= [[Scientific American]]
|jour= 11 |mois= novembre |année= 2013
|consulté le= 12 août 2016
}}</ref>, c'est-à-dire que le moment de ce dipôle est quasi nul. Si l'on grossissait le nuage de particules virtuelles d'un électron de sorte qu'il ait le diamètre du système solaire, son dipôle électrostatique (supposé représenter son défaut de sphéricité) serait, au maximum, de l'ordre de la largeur d'un cheveu<ref>{{Lien web|langue = anglais|date = 26 mai 2011|titre = Electron is surprisingly round, say Imperial scientists following ten year study|url = http://www3.imperial.ac.uk/newsandeventspggrp/imperialcollege/newssummary/news_26-5-2011-8-58-6|site = imperial.ac.uk |consulté le = 9 décembre 2015}}</ref>. Ce résultat a été mesuré grâce à l'étude par laser de molécules de fluorures d'ytterbium refroidies à très basse température<ref>{{Lien web|langue = anglais|titre = Electron edm: experimental technique|url = http://www.imperial.ac.uk/centre-for-cold-matter/research/edm/ |site = imperial.ac.uk |consulté le = 10 décembre 2015}}</ref>. Si les électrons avaient un défaut de sphéricité (un moment dipolaire), leur champ électrique oscillerait et induirait des déformations de la molécule, ce qui n'a pas été mis en évidence<ref>{{Article |langue=en |nom1=Hudson |prénom1=J. J. |nom2=Kara |prénom2=D. M. |nom3=Smallman |prénom3=I. J. |nom4=Sauer |prénom4=B. E. |nom5=Tarbutt |prénom5=M. R. |nom6=Hinds |prénom6=E. A. |titre=Improved measurement of the shape of the electron |périodique=Nature |volume=473 |numéro=7348 |année=2011 |pages=493–496 |issn=0028-0836 |doi=10.1038/nature10104}}</ref>.


=== Propriétés quantiques ===
=== Propriétés quantiques ===
[[Fichier:Double-slit experiment results Tanamura four.jpg|thumb|left|upright=1.5|alt=4 quadrants sur fond noir montrant des taches/points blancs au départ épars et de plus en plus denses ; on y devine progressivement dans ceux du bas la silhouette pointillée de fentes.|Résultats d'une expérience montrant à la fois la nature corpusculaire et ondulatoire des électrons grâce à un instrument équivalent aux [[fentes de Young]]. Au début de l'expérience (b), des petites taches montrent les endroits où des électrons ont frappé l'écran noir. Lorsque le nombre d'électrons est suffisamment élevé (d et e), les franges apparaissent. Le nombre d'électrons dans les photos est d'environ : (b) 200, (c) {{formatnum:6000}}, (d) {{formatnum:40000}} et (e) {{formatnum:140000}}<ref>{{Harvsp|Serway|1992|p=252-257}}</ref>.]]
[[Fichier:Double-slit experiment results Tanamura four.jpg|thumb|left|upright=1.5|alt=4 quadrants sur fond noir montrant des taches/points blancs au départ épars et de plus en plus denses ; on y devine progressivement dans ceux du bas la silhouette pointillée de fentes.|Résultats d'une expérience montrant à la fois la nature corpusculaire et ondulatoire des électrons grâce à un instrument équivalent aux [[fentes de Young]]. Au début de l'expérience (b), des petites taches montrent les endroits où des électrons ont frappé l'écran noir. Lorsque le nombre d'électrons est suffisamment élevé (d et e), les franges d'interférence apparaissent. Le nombre d'électrons dans les photos est d'environ : (b) 200, (c) {{formatnum:6000}}, (d) {{formatnum:40000}} et (e) {{formatnum:140000}}<ref>{{Harvsp|Serway|1992|p=252-257}}</ref>.]]
L'électron présente une [[Dualité onde-corpuscule|dualité onde-particule]], qui peut être démontrée par l'expérience des [[fentes de Young]]. Cette propriété lui permet de passer à travers deux fentes parallèles simultanément, plutôt que juste une seule fente, comme cela serait le cas pour une particule classique<ref>{{Harvsp|Serway|1992|p=420-424}}</ref>. En [[mécanique quantique]], la propriété ondulatoire d'une particule peut être décrite mathématiquement comme une fonction à [[Nombre complexe|valeurs complexes]], la [[fonction d'onde]], couramment dénotée par la lettre grecque psi (''ψ''). Quand la [[valeur absolue#Extension aux nombres complexes|valeur absolue]] de cette fonction est élevée au [[carré]], cela donne la probabilité d'observer une particule dans un petit volume près de la position choisie {{incise|une [[densité de probabilité]]<ref name="munowitz">{{Harvsp|Munowitz|2005|p=162-218}}</ref>|stop}}. L'électron peut franchir une [[barrière de potentiel]] par [[effet tunnel]], phénomène que la [[mécanique newtonienne|mécanique classique]] est incapable d'expliquer et que la [[mécanique quantique]] explique en faisant appel à la notion de fonction d'onde<ref>{{Harvsp|Serway|1992|p=464 et 465 (fig. 3)}}</ref>.
L'électron présente une [[Dualité onde-corpuscule|dualité onde-particule]], qui peut être démontrée par l'expérience des [[fentes de Young]]. Cette propriété lui permet de passer à travers deux fentes parallèles simultanément, plutôt que juste une seule fente, comme cela serait le cas pour une particule classique<ref>{{Harvsp|Serway|1992|p=420-424}}</ref>. En [[mécanique quantique]], la propriété ondulatoire d'une particule peut être décrite mathématiquement comme une fonction à [[Nombre complexe|valeurs complexes]], la [[fonction d'onde]], couramment dénotée par la lettre grecque psi (''ψ''). Quand la [[valeur absolue#Extension aux nombres complexes|valeur absolue]] de cette fonction est élevée au [[carré]], cela donne la probabilité d'observer une particule dans un petit volume près de la position choisie {{incise|une [[densité de probabilité]]<ref name="munowitz">{{Harvsp|Munowitz|2005|p=162-218}}</ref>|stop}}. L'électron peut franchir une [[barrière de potentiel]] par [[effet tunnel]], phénomène que la [[mécanique newtonienne|mécanique classique]] est incapable d'expliquer et que la [[mécanique quantique]] explique en faisant appel à la notion de fonction d'onde<ref>{{Harvsp|Serway|1992|p=464 et 465 (fig. 3)}}</ref>.


[[Fichier:Asymmetricwave2.png|thumb|alt=Projection tridimensionnelle d'une figure à deux dimensions. Il y a deux collines symétriques par rapport à un axe, et des puits symétriques le long de cet axe, se reliant selon une forme de selle.|Exemple d'une [[fonction d'onde]] [[Antisymétrie|antisymétrique]] pour un état quantique de [[particule dans une boîte|deux fermions identiques dans une boîte à une dimension]]. Si les particules échangent leur position, la fonction d'onde change de signe. La fonction d'onde est ici<br />{{formule|''ψ''(''x<sub>1</sub>'', ''x<sub>2</sub>'')}} = {{formule|{{Racine|2}}[''sin''(''πx<sub>1</sub>'')''sin''(''3πx<sub>2</sub>'')}} – {{formule|''sin''(''πx<sub>2</sub>'')''sin''(''3πx<sub>1</sub>'')]}}]]
[[Fichier:Asymmetricwave2.png|thumb|alt=Projection tridimensionnelle d'une figure à deux dimensions. Il y a deux collines symétriques par rapport à un axe, et des puits symétriques le long de cet axe, se reliant selon une forme de selle.|Exemple d'une [[fonction d'onde]] [[Antisymétrie|antisymétrique]] pour un état quantique de [[particule dans une boîte|deux fermions identiques dans une boîte à une dimension]]. Si les particules échangent leur position, la fonction d'onde change de signe. La fonction d'onde est ici<br />{{formule|''ψ''(''x<sub>1</sub>'', ''x<sub>2</sub>'')}} = {{formule|{{Racine|2}}[''sin''(''πx<sub>1</sub>'')''sin''(''3πx<sub>2</sub>'')]}} – {{formule|''sin''(''πx<sub>2</sub>'')''sin''(''3πx<sub>1</sub>'')}}]]


Les électrons sont des [[particules indiscernables]], parce qu'ils ne peuvent pas être distingués entre eux par leurs propriétés physiques intrinsèques. En mécanique quantique, ceci signifie qu'une paire d'électrons en présence doit pouvoir intervertir leur position sans provoquer de changement observable dans l'état du système. La fonction d'onde des fermions, notamment des électrons, est [[Antisymétrie|antisymétrique]], c'est-à-dire qu'elle change de signe quand on échange deux électrons : {{formule|''ψ''(''r<sub>1</sub>'', ''r<sub>2</sub>'')}} = {{formule|''ψ''(''r<sub>2</sub>'', ''r<sub>1</sub>'')}},
Les électrons sont des [[particules indiscernables]], parce qu'ils ne peuvent pas être distingués entre eux par leurs propriétés physiques intrinsèques. En mécanique quantique, ceci signifie qu'une paire d'électrons en présence doit pouvoir intervertir leur position sans provoquer de changement observable dans l'état du système. La fonction d'onde des fermions, notamment des électrons, est [[Antisymétrie|antisymétrique]], c'est-à-dire qu'elle change de signe lors de l'échange de deux électrons :
: <math> \psi(r_1, r_2) = - \psi(r_2, r_1)</math>,


''r<sub>1</sub>'' et ''r<sub>2</sub>'' sont les positions des deux électrons. Comme la valeur absolue est invariable lors du changement de signe de la fonction, ceci indique que les probabilités sont les mêmes. Les [[boson]]s, tels les [[photon]]s, ont des fonctions d'onde symétriques<ref name="munowitz"/>.
où <math>r_1</math> et <math>r_2</math> sont les positions des deux électrons. Comme la valeur absolue est invariable lors du changement de signe de la fonction, ceci indique que les probabilités sont les mêmes. Les [[boson]]s, tels les [[photon]]s, ont des fonctions d'onde symétriques<ref name="munowitz"/>.


Dans le cas de l'antisymétrie, les solutions de l'équation d'onde pour des électrons en interaction résultent en une probabilité nulle que deux électrons occupent la même position, ou, en tenant compte du spin, le même état. C'est la cause du [[principe d'exclusion de Pauli]], qui empêche deux électrons d'occuper le même état quantique. Ce principe explique beaucoup de propriétés des électrons. Par exemple, il permet d'affirmer que des nuages d'électrons liés au même noyau occupent des [[Orbitale atomique|orbitales]] toutes différentes, plutôt que de tous se concentrer dans l'orbitale la moins énergétique<ref name="munowitz"/>.
Dans le cas de l'antisymétrie, les solutions de l'équation d'onde pour des électrons en interaction résultent en une probabilité nulle que deux électrons occupent la même position, ou, en tenant compte du spin, le même état. C'est la cause du [[principe d'exclusion de Pauli]], qui empêche deux électrons d'occuper le même état quantique. Ce principe explique beaucoup de propriétés des électrons. Par exemple, il permet d'affirmer que des nuages d'électrons liés au même noyau occupent des [[Orbitale atomique|orbitales]] toutes différentes, plutôt que de tous se concentrer dans l'orbitale la moins énergétique<ref name="munowitz"/>.


=== Classification selon le modèle standard ===
=== Classification selon le modèle standard ===
[[Fichier:Modèle standard des particules élémentaires.svg|thumb|upright=1.5|alt=Une table à 4 lignes et 4 colonnes, chaque cellule contenant un identificateur de particule|Les particules élémentaires selon le [[Modèle standard (physique des particules)|modèle standard]]<ref>{{Harvsp|McFee|2012|p=158-159}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en
[[Fichier:Modèle standard des particules élémentaires.svg|thumb|upright=1.5|alt=Une table à 4 lignes et 4 colonnes, chaque cellule contenant un identificateur de particule|Les particules élémentaires selon le [[Modèle standard de la physique des particules|modèle standard]]<ref>{{Harvsp|McFee|2012|p=158-159}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en
|url=http://www.pha.jhu.edu/~dfehling/
|url=http://www.pha.jhu.edu/~dfehling/
|titre=The Standard Model of Particle Physics |sous-titre= A Lunchbox's Guide
|titre=The Standard Model of Particle Physics |sous-titre= A Lunchbox's Guide
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}}</ref>. L'électron est en bas à gauche. Les [[quark]]s sont en violet, les [[boson]]s en rouge et les [[lepton]]s en vert. Les [[fermion]]s regroupent à la fois les quarks et les leptons.]]
}}</ref>. L'électron est en bas à gauche. Les [[quark]]s sont en violet, les [[boson]]s en rouge et les [[lepton]]s en vert. Les [[fermion]]s regroupent à la fois les quarks et les leptons.]]


Dans le [[Modèle standard (physique des particules)|modèle standard de la physique des particules]], les électrons appartiennent au groupe des particules subatomiques appelées « [[lepton]]s »<ref name="curtis74"/>, que les scientifiques pensent être des [[particule élémentaire|particules élémentaires]] ou fondamentales, c'est-à-dire qu'elles ne comportent pas de sous-particules. Les électrons ont la plus faible masse de toutes les particules chargées, et appartiennent à la première [[Physique des particules#Existence de trois familles|famille]] ou génération<ref>{{Article |langue=en
Dans le [[modèle standard de la physique des particules]], les électrons appartiennent au groupe des particules subatomiques appelées « [[lepton]]s »<ref name="curtis74"/>, que les scientifiques pensent être des [[particule élémentaire|particules élémentaires]] ou fondamentales, c'est-à-dire qu'elles ne comportent pas de sous-particules. Les électrons ont la plus faible masse de toutes les particules chargées, et appartiennent à la première [[Physique des particules#Existence de trois familles|famille]] ou génération<ref>{{Article |langue=en
|prénom1=Paul H. |nom1=Frampton
|prénom1=Paul H. |nom1=Frampton
|prénom2=P. Q. |nom2=Hung
|prénom2=P. Q. |nom2=Hung
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}}</ref>. Ils sont soumis aux forces [[gravitation]]nelles, [[interaction faible|faibles]] et [[électromagnétisme|électromagnétiques]], mais échappent aux [[Interaction forte|interactions fortes]]<ref>{{Harvsp|Anastopoulos|2008|p=236–237}}</ref>.
}}</ref>. Ils sont soumis aux forces [[gravitation]]nelles, [[interaction faible|faibles]] et [[électromagnétisme|électromagnétiques]], mais échappent aux [[Interaction forte|interactions fortes]]<ref>{{Harvsp|Anastopoulos|2008|p=236–237}}</ref>.


Les seconde et troisième générations contiennent des [[lepton]]s chargés, le [[muon]] et le [[tauon]], identiques à l'électron sous tous rapports, sauf leur masse, bien plus élevée. Les leptons diffèrent des autres constituants de base de la matière, les [[quark]]s, parce qu'ils ne sont pas sensibles aux [[Interaction forte|interactions fortes]]. Tous les membres du groupe des leptons sont des [[fermion]]s, parce qu'ils ont un [[spin]] <math>\scriptstyle 1/2</math><ref name="raith">{{Harvsp|Raith|Mulvey|2001}}</ref>.
Les seconde et troisième générations contiennent des [[lepton]]s chargés, le [[muon]] et le [[tauon]], identiques à l'électron sous tous rapports, sauf leur masse, bien plus élevée. Les leptons diffèrent des autres constituants de base de la matière, les [[quark]]s, parce qu'ils ne sont pas sensibles aux [[Interaction forte|interactions fortes]]. Tous les membres du groupe des leptons sont des [[fermion]]s, parce qu'ils ont un [[spin]] <math>\scriptstyle \frac{1}{2}</math><ref name="raith">{{Harvsp|Raith|Mulvey|2001}}</ref>.


=== Particules virtuelles ===
=== Particules virtuelles ===
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{{Article détaillé|Particule virtuelle}}
{{Article détaillé|Particule virtuelle}}


Les physiciens pensent que le vide peut être rempli de paires de particules « virtuelles », comme des électrons et des positrons, qui se créent et s'annihilent rapidement ensuite<ref>{{Article |langue=en
Les physiciens pensent que le vide peut être rempli de paires de particules « virtuelles », comme des électrons et des positons, qui se créent et s'annihilent rapidement ensuite<ref>{{Article |langue=en
|url texte=http://www.sciam.com/article.cfm?id=are-virtual-particles-rea&topicID=13
|url texte=http://www.sciam.com/article.cfm?id=are-virtual-particles-rea&topicID=13
|titre=Are virtual particles really constantly popping in and out of existence? Or are they merely a mathematical bookkeeping device for quantum mechanics?
|titre=Are virtual particles really constantly popping in and out of existence? Or are they merely a mathematical bookkeeping device for quantum mechanics?
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}}</ref>. La combinaison de la variation d'énergie nécessaire à la création de ces particules, et du temps pendant lequel elles existent, reste en dessous du seuil de détectabilité exprimé par le [[principe d'incertitude]] de Heisenberg :
}}</ref>. La combinaison de la variation d'énergie nécessaire à la création de ces particules, et du temps pendant lequel elles existent, reste en dessous du seuil de détectabilité exprimé par le [[principe d'incertitude]] de Heisenberg :


:<math>\scriptstyle \Delta E \times \Delta t\,\geq\,\hbar</math>.
:<math>\Delta E \times \Delta t\,\geq\,\hbar</math>.


Pratiquement, l'énergie demandée pour créer les particules, <math>\scriptstyle \Delta E</math>, peut être « empruntée » au [[vide#En physique|vide]] pour une durée <math>\scriptstyle \Delta t</math>, dans la mesure où le produit n'est pas plus grand que la [[constante de Planck]] réduite <math>\scriptstyle \hbar \approx 6,6 \times 10^{-16} \,eV.s</math>. Donc pour une paire électron-positron virtuelle, <math>\scriptstyle \Delta t \leq 6,6 \times 10^{-22} \, s</math><ref>{{ouvrage |langue=en
Pratiquement, l'énergie demandée pour créer les particules, <math>\Delta E</math>, peut être « empruntée » au [[Vide quantique|vide]] pour une durée <math>\Delta t</math>, dans la mesure où le produit n'est pas plus grand que la [[constante de Planck]] réduite <math>\hbar \approx 6,6 \times 10^{-16} \,eV.s</math><ref>{{Harvsp|Griffiths|1995|p=115}}</ref>. Donc pour une paire électron-positon virtuelle, <math>\Delta t \leq 6,6 \times 10^{-22} \, s</math><ref>{{ouvrage |langue=en
|prénom1=John |nom1=Taylor
|prénom1=John |nom1=Taylor
|titre=The New Physics
|titre=The New Physics
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|isbn=0-521-43831-4 }}</ref>.
|isbn=0-521-43831-4 }}</ref>.


[[Fichier:Virtual pairs near electron.png|thumb|left|alt=Une sphère avec un signe – en bas à gauche symbolise l'électron, tandis que des paires de sphères avec des signes opposés représentent les particules virtuelle|Vue schématique de paires électron-positron virtuelles apparaissant au hasard près d'un électron (en bas à gauche).]]
[[Fichier:Virtual pairs near electron.png|thumb|left|alt=Une sphère avec un signe – en bas à gauche - symbolise l'électron, tandis que des paires de sphères avec des signes opposés représentent les particules virtuelle|Vue schématique de paires électron-positon virtuelles apparaissant au hasard près d'un électron (en bas à gauche). Les particules virtuelles, portant une charge électrique, [[effet de masquage|masquent en partie]] la charge de l'électron pour les autres particules. Puisqu'il y a un nombre immense de particules virtuelles qui existent à tout moment, la charge électrique de l'électron ''nu'' {{incise|si une telle entité existe}} est donc infinie selon l'[[équation de Dirac]]{{sfn|Augustin|2008|p=118}}.]]


Tant qu'une paire virtuelle électron-positron subsiste, la [[Loi de Coulomb (électrostatique)|force coulombienne]] du [[champ électrique]] ambiant entourant un électron fait que le positron est attiré par ce dernier, tandis que l'électron de la paire est repoussé. Ceci provoque ce que l'on appelle la « [[polarisation du vide]] »{{#tag:ref|Cette polarisation a été confirmée expérimentalement en 1997 en utilisant l'accélérateur de particules japonais [[Tsukuba#Les organismes de recherche|TRISTAN]]<ref>{{Article |langue=en
Tant qu'une paire virtuelle électron-positon subsiste, la [[Loi de Coulomb (électrostatique)|force coulombienne]] du [[champ électrique]] ambiant entourant un électron fait que le positon est attiré par ce dernier, tandis que l'électron de la paire est repoussé. Ceci provoque ce que l'on appelle la « [[polarisation du vide]] »{{#tag:ref|Cette polarisation a été confirmée expérimentalement en 1997 en utilisant l'accélérateur de particules japonais [[Tsukuba#Les organismes de recherche et d'enseignement supérieur|TRISTAN]]<ref>{{Article |langue=en
|prénom1=I. |nom1=Levine
|prénom1=I. |nom1=Levine
|prénom2=D. |nom2=Koltick
|prénom2=D. |nom2=Koltick
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|doi=10.1103/PhysRevLett.78.424
|doi=10.1103/PhysRevLett.78.424
|consulté le=24 février 2010
|consulté le=24 février 2010
}}</ref>.|group=note}}. En fait, le vide se comporte comme un milieu ayant une [[permittivité]] diélectrique supérieure à l'unité. Donc la charge effective d'un électron est plus faible que sa valeur nominale, et la charge diminue quand la distance à l'électron augmente<ref name="genz">{{ouvrage |langue=en
}}</ref>.|group=note}}. En fait, le vide se comporte comme un milieu ayant une [[permittivité]] diélectrique supérieure à l'unité. Donc la charge effective d'un électron est [[effet de masquage|plus faible que sa valeur nominale]]<ref>{{Harvsp|Griffiths|1995|p=190}}</ref>. Elle est de plus en plus élevée en s'approchant de la particule : les charges portées par les particules virtuelles masquent celle de l'électron<ref name="genz">{{ouvrage |langue=en
|prénom1=Henning |nom1=Genz
|prénom1=Henning |nom1=Genz
|titre original = {{langue|de|texte=Die Entdeckung des Nichts}}
|traduction=Karin Heusch
|titre=Nothingness |sous-titre= The Science of Empty Space
|titre=Nothingness |sous-titre= The Science of Empty Space
|éditeur=Da Capo Press
|éditeur=Helix Books et Perseus Books
|année=2001
|année=1999
|passage=241–243 et 245–247
|passage=241-243 et 245-247
|isbn=0-7382-0610-5 }}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en
|isbn=0-7382-0061-1
|présentation en ligne=//www.amazon.com/Nothingness-Science-Empty-Henning-Genz/dp/0738206105
|url texte=http://www.newscientist.com/article/mg15320662.300-science--more-to-electrons-than-meets-the-eye.html
}} {{commentaire biblio|Une autre version de l'ouvrage a été publiée en 2001 {{ISBN|978-0738206103}}.}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en
|titre=More to electrons than meets the eye
|url texte=//www.newscientist.com/article/mg15320662.300-science--more-to-electrons-than-meets-the-eye.html
|titre=More to Electrons Than Meets the Eye
|prénom1=John |nom1=Gribbin
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|jour=25 |mois=janvier |année=1997
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|périodique=New Scientist
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|consulté le=24 février 2010
|consulté le=24 février 2010 }}</ref>. Les particules virtuelles provoquent un effet de masquage comparable pour la masse de l'électron<ref>{{ouvrage |langue=en
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}} : {{CitaBloc|{{lang|en|''The researchers discovered that the effect of this cloud of virtual particles in shielding the electron’s charge was reduced the closer a particle penetrated to the core of the electron. The true value of the electromagnetic charge near the centre of the electron was far greater than at the edge.''}}}}</ref>{{,}}{{sfn|Greene|2000|p=284}}. Les particules virtuelles provoquent un effet de masquage comparable pour la masse de l'électron<ref>{{ouvrage |langue=en
|prénom1=Hitoshi |nom1=Murayama
|prénom1=Hitoshi |nom1=Murayama
|titre=Proceedings of the XLIInd Rencontres de Moriond on Electroweak Interactions and Unified Theories
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|année=2007
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|titre chapitre=Supersymmetry Breaking Made Easy, Viable and Generic
|titre chapitre=Supersymmetry Breaking Made Easy, Viable and Generic
|url=http://arxiv.org/abs/0709.3041 }}, donne 9 % de différence de masse pour un électron de la taille de la [[longueur de Planck]].</ref>.
|url=//arxiv.org/abs/0709.3041 }}, donne 9 % de différence de masse pour un électron de la taille de la [[longueur de Planck]].</ref>.


L'interaction avec des particules virtuelles explique aussi la légère déviation (environ 0,1 %) entre le [[moment magnétique]] intrinsèque de l'électron et le magnéton de Bohr (le [[moment magnétique anomal]])<ref name=Hanneke/>{{,}}<ref>{{Article |langue=en
L'interaction avec des particules virtuelles explique aussi la légère déviation (environ 0,1 %) entre le [[moment magnétique]] intrinsèque de l'électron et le magnéton de Bohr (le [[moment magnétique anomal]])<ref name=Hanneke/>{{,}}<ref>{{Article |langue=en
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}}</ref>.
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En [[physique classique]], le [[Moment cinétique (mécanique classique)|moment angulaire]] et le [[moment magnétique]] d'un objet dépendent de ses dimensions physiques. Il paraît donc incohérent de concevoir un électron sans dimensions possédant ces propriétés. Le paradoxe apparent peut être expliqué par la formation de [[Particule virtuelle|photons virtuels]] dans le champ électrique engendré par l'électron. Ces photons font se déplacer l'électron de façon saccadée (ce qui s'appelle ''Zitterbewegung'' en allemand, ou mouvement de tremblement)<ref>{{Article |langue=en
En [[physique classique]], le [[Moment cinétique|moment angulaire]] et le [[moment magnétique]] d'un objet dépendent de ses dimensions physiques. Il paraît donc incohérent de concevoir un électron sans dimensions possédant ces propriétés. Le paradoxe apparent peut être expliqué par la formation de [[Particule virtuelle|photons virtuels]] dans le champ électrique engendré par l'électron. Ces photons font se déplacer l'électron de façon saccadée (ce qui s'appelle ''Zitterbewegung'' en allemand, ou mouvement de tremblement)<ref>{{Article |langue=en
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|résumé =http://ieeexplore.ieee.org/xpls/abs_all.jsp?arnumber=3600
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|consulté le=25 février 2010
|consulté le=25 février 2010
}} {{commentaire biblio|Texte disponible pour les abonnés.}}</ref>. Quand un électron est en mouvement, il engendre aussi un [[champ magnétique]]<ref >{{Harvsp|Munowitz|2005|p=140}}</ref>, cause du [[magnétisme]]<ref>{{Harvsp|Serway|1989|p=166-167, 276-277}}</ref>. La [[Théorème d'Ampère|loi d'Ampère-Maxwell]] relie le champ magnétique au mouvement d'ensemble des électrons (le [[courant électrique]]) par rapport à un observateur. C'est cette propriété d'induction qui fournit l'[[induction électromagnétique]] qui fait tourner un [[machine électrique|moteur électrique]]<ref>{{ouvrage |langue=en
}} {{commentaire biblio|Texte disponible pour les abonnés.}}</ref>. Quand un électron est en mouvement, il engendre aussi un [[champ magnétique]]<ref>{{Harvsp|Munowitz|2005|p=140}}</ref>, cause du [[magnétisme]]<ref>{{Harvsp|Serway|1989|p=166-167, 276-277}}</ref>. La [[Théorème d'Ampère|loi d'Ampère-Maxwell]] relie le champ magnétique au mouvement d'ensemble des électrons (le [[courant électrique]]) par rapport à un observateur. C'est cette propriété d'induction qui fournit l'[[induction électromagnétique]] qui fait tourner un [[machine électrique|moteur électrique]]<ref>{{ouvrage |langue=en
|prénom1=Benjamin |nom1=Crowell
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|titre=Electricity and Magnetism
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|passage=129–145
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|isbn=0-9704670-4-4
|isbn=0-9704670-4-4
|lire en ligne=http://books.google.ca/books?id=s9QWZNfnz1oC&pg=PT129&hl=fr#v=onepage&q&f=false
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}}</ref>. Le champ électromagnétique d'une particule chargée animée d'un mouvement arbitraire est exprimé par les [[Potentiel retardé|potentiels de Liénard-Wiechert]], valables même quand la vitesse de la particule s'approche de celle de la lumière ([[relativité restreinte|relativiste]])<ref>{{Ouvrage |langue=en
}}</ref>. Le champ électromagnétique d'une particule chargée animée d'un mouvement arbitraire est exprimé par les [[Potentiel retardé|potentiels de Liénard-Wiechert]], valables même quand la vitesse de la particule s'approche de celle de la lumière ([[relativité restreinte|relativiste]])<ref>{{Ouvrage |langue=en
|titre = Electromagnetic Field Theory
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|isbn=978-0-486-4773-2
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|consulté le=28 décembre 2012
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|lire en ligne=http://www.plasma.uu.se/CED/Book/index.html
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|prénom3=Insu |nom3=Yi
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|titre=Harmony in Electrons |sous-titre= Cyclotron and Synchrotron Emission by Thermal Electrons in a Magnetic Field
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|périodique=Astrophysical Journal |lien périodique=The Astrophysical Journal
|année=1996
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|consulté le=25 février 2010
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}}</ref>{{,}}<ref group=note>Le rayonnement émis par des électrons non relativistes est parfois nommé « [[rayonnement cyclotron]] ».</ref>. L'émission d'énergie à son tour provoque un recul de l'électron, ce qui est connu sous le nom de « [[Force_d'Abraham-Lorentz#Force_d.27Abraham-Lorentz-Dirac|force d'Abraham-Lorentz-Dirac]] », qui crée une friction qui ralentit l'électron. Cette force est provoquée par une réaction du propre champ de l'électron<ref>{{Article |langue=en
}}</ref>{{,}}<ref group=note>Le rayonnement émis par des électrons non relativistes est parfois nommé « [[rayonnement cyclotron]] ».</ref>. L'émission d'énergie à son tour provoque un recul de l'électron, ce qui est connu sous le nom de « [[Force d'Abraham-Lorentz#Force d.27Abraham-Lorentz-Dirac|force d'Abraham-Lorentz-Dirac]] », qui crée une friction qui ralentit l'électron. Cette force est provoquée par une réaction du propre champ de l'électron<ref>{{Article |langue=en
|prénom1=Fritz |nom1=Rohrlich
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|titre=The Self-Force and Radiation Reaction
|titre=The Self-Force and Radiation Reaction
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}}</ref>.
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[[Fichier:Bremsstrahlung.svg|thumb|left|alt=Une courbe montre le mouvement de l'électron ; un point rouge montre le noyau, et une ligne ondulée le photon émis.|Ici, le [[rayonnement continu de freinage]] est produit par un électron ''e'' défléchi par le champ électrique d'un noyau atomique. Le changement d'énergie <math>\scriptstyle E_2 - E_1</math> détermine la fréquence ''f'' du photon émis.]]
[[Fichier:Bremsstrahlung.svg|thumb|left|alt=Une courbe montre le mouvement de l'électron ; un point rouge montre le noyau, et une ligne ondulée le photon émis.|Ici, le [[rayonnement continu de freinage]] est produit par un électron ''e'' défléchi par le champ électrique d'un noyau atomique. Le changement d'énergie <math>E_2 - E_1</math> détermine la fréquence ''f'' du photon émis.]]


Une [[collision inélastique]] entre un photon (lumière) et un électron solitaire (libre) s'appelle « [[diffusion Compton]] ». Cette collision résulte en un transfert d'énergie et de [[Quantité de mouvement|moment]] entre les particules, qui modifie la longueur d'onde du photon par une quantité appelée « [[Diffusion Compton#Variation de la longueur d'onde du photon incident|décalage Compton]] »{{#tag:ref|Le changement de longueur d'onde <math> \Delta \lambda</math> dépend de l'angle de recul <math> \theta</math> de la façon suivante :
Une [[collision inélastique]] entre un photon (lumière) et un électron solitaire (libre) s'appelle « [[diffusion Compton]] ». Cette collision résulte en un transfert d'énergie et de [[Quantité de mouvement|moment]] entre les particules, qui modifie la longueur d'onde du photon par une quantité appelée « [[Diffusion Compton#Variation de la longueur d'onde du photon incident|décalage Compton]] »{{#tag:ref|Le changement de longueur d'onde <math> \Delta \lambda</math> dépend de l'angle de recul <math> \theta</math> de la façon suivante :
: <math> \Delta \lambda = h (1 - \cos \theta)/(m_ec)</math>
: <math> \Delta \lambda = h (1 - \cos \theta)/(m_ec)</math>
''h'' est la [[constante de Planck]], <math> m_e</math> la masse de l'électron et ''c'' est la [[vitesse de la lumière]] dans le vide<ref>{{Harvsp|Zombeck|2007|p=393 et 396}}</ref>.|group=note}}. La valeur maximale de ce décalage est <math>\scriptstyle h/(m_e\,c)</math> (avec <math>\scriptstyle h</math>, la [[constante de Planck]], <math>\scriptstyle m_e</math>, la masse de l'électron et <math>\scriptstyle c</math>, la [[vitesse de la lumière]]), que l'on désigne sous le nom de « longueur d'onde de Compton »<ref>{{Ouvrage |langue=en
<math>h</math> est la [[constante de Planck]], <math>m_e</math> la masse de l'électron et ''c'' est la [[vitesse de la lumière]] dans le vide<ref>{{Harvsp|Zombeck|2007|p=393 et 396}}</ref>.|group=note}}. La valeur maximale de ce décalage est <math>h/(m_e\,c)</math> (avec <math>h</math>, la [[constante de Planck]], <math>m_e</math>, la masse de l'électron et <math>c</math>, la [[vitesse de la lumière]]), que l'on désigne sous le nom de « longueur d'onde de Compton »<ref>{{Ouvrage |langue=en
|url=http://nobelprize.org/nobel_prizes/physics/laureates/1927/compton-lecture.pdf
|titre=X-Rays as a Branch of Optics
|titre=X-Rays as a Branch of Optics
|sous-titre=Nobel Lecture, December 12, 1927
|sous-titre=Nobel Lecture, December 12, 1927
|prénom1=Arthur H. |nom1=Compton
|prénom1=Arthur H. |nom1=Compton |lien auteur1=Arthur Compton
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|année=2008
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|consulté le=25 février 2010
|consulté le=25 février 2010
}}</ref>. Pour un électron, elle vaut {{unité|2.43|e=-12|m}}<ref name="CODATA"/>. Une telle interaction entre la lumière et les électrons libres est appelée « [[diffusion Thomson]] » ou « diffusion linéaire de Thomson »<ref>{{Article |langue=en
}}</ref>. Pour un électron, elle vaut {{unité|2.43|e=-12|m}}<ref name="CODATA"/>. Une telle interaction entre la lumière et les électrons libres est appelée « [[diffusion Thomson]] » ou « diffusion linéaire de Thomson »<ref>{{Article |langue=en
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La force relative de l'interaction électromagnétique entre deux particules, comme un électron et un proton, est donnée par la [[constante de structure fine]]. C'est une quantité sans dimension formée par le rapport de deux énergies : l'énergie électrostatique d'attraction (ou de répulsion) à la distance d'une longueur d'onde de Compton, et l'énergie au repos de la charge. La constante est donnée par {{nobr|''α'' ≈ {{unité|7.297353|e=-3}}}}, qui vaut approximativement 1/137<ref name="CODATA" />.
La force relative de l'interaction électromagnétique entre deux particules, comme un électron et un proton, est donnée par la [[constante de structure fine]]. C'est une quantité sans dimension formée par le rapport de deux énergies : l'énergie électrostatique d'attraction (ou de répulsion) à la distance d'une longueur d'onde de Compton, et l'énergie au repos de la charge. La constante est donnée par {{nobr|''α'' ≈ {{unité|7.297353|e=-3}}}}, qui vaut approximativement 1/137<ref name="CODATA" />.


Quand des électrons et des positrons entrent en collision, ils peuvent s'annihiler, donnant 2 ou 3 photons. Si l'électron et le positron ont un moment négligeable, il peut se former un [[état lié]] ([[positronium]]) avant que l'annihilation ne se produise, donnant 2 ou 3 photons, dont l'énergie totale est {{unité|1.022|MeV}}<ref>{{Article |langue=en
Quand des électrons et des positons entrent en collision, ils peuvent s'annihiler, donnant 2 ou 3 photons. Si l'électron et le positon ont un moment négligeable, il peut se former un [[état lié]] ([[positronium]]) avant que l'annihilation ne se produise, donnant 2 ou 3 photons, dont l'énergie totale est {{unité|1.022|MeV}}<ref>{{Article |langue=en
|prénom1=Robert |nom1=Beringer
|prénom1=Robert |nom1=Beringer
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|prénom2=C. G. |nom2=Montgomery
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|isbn=0-13-082444-5
|isbn=0-13-082444-5
}}</ref>. Par ailleurs, des photons de haute énergie peuvent se transformer en une paire d'électron et positron par un processus inverse de l'annihilation que l'on appelle « [[Création de paires|production de paires]] », mais seulement en présence d'une particule chargée proche, comme un noyau, susceptible d'absorber le moment de recul<ref>{{Article |langue=en
}}</ref>. Par ailleurs, des photons de haute énergie peuvent se transformer en une paire d'électron et positon par un processus inverse de l'annihilation que l'on appelle « [[Création de paires|production de paires]] », mais seulement en présence d'une particule chargée proche, comme un noyau, susceptible d'absorber le moment de recul<ref>{{Article |langue=en
|prénom1=Jörg |nom1=Eichler
|prénom1=Jörg |nom1=Eichler
|titre=Electron–Positron Pair Production in Relativistic Ion–Atom Collisions
|titre=Electron–Positron Pair Production in Relativistic Ion–Atom Collisions
|périodique=Physics Letters A |lien périodique=Physics Letters
|périodique=Physics Letters A |lien périodique=Physics Letters A
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|jour=14 |mois= novembre |année=2005
|volume=347 |numéro=1–3
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}}</ref>.
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En théorie des [[Interaction électrofaible|interactions électrofaibles]], la composante [[chiralité#En physique des particules|gauche]] de la fonction d'onde de l'électron forme un doublet d'[[isospin faible]] avec le [[neutrino#Caractéristiques physiques|neutrino-électron]]. Vis-à-vis des [[interaction faible|interactions faibles]], les neutrinos-électrons se comportent en effet comme des électrons. Chaque membre de ce doublet peut subir une interaction par [[interaction faible#Courant chargé|courant chargé]] transformant l'un en l'autre par émission ou absorption de boson W{{exp|±}}, cette transformation étant à la base de la [[Radioactivité β|désintégration β]] des noyaux. L'électron, comme le neutrino, peut subir une interaction par [[interaction faible#Courant neutre|courant neutre]] couplé au Z{{exp|0}}, ce qui est notamment la cause de la diffusion électron-neutrino<ref>{{ouvrage |langue=en
En théorie des [[Interaction électrofaible|interactions électrofaibles]], la composante [[chiralité#En physique des particules|gauche]] de la fonction d'onde de l'électron forme un doublet d'[[isospin faible]] avec le [[neutrino-électron]]. Vis-à-vis des [[interaction faible|interactions faibles]], les neutrinos-électrons se comportent en effet comme des électrons. Chaque membre de ce doublet peut subir une interaction par [[interaction faible#Courant chargé|courant chargé]] transformant l'un en l'autre par émission ou absorption de boson W{{exp|±}}, cette transformation étant à la base de la [[Radioactivité β|désintégration β]] des noyaux. L'électron, comme le neutrino, peut subir une interaction par [[interaction faible#Courant neutre|courant neutre]] couplé au Z{{exp|0}}, ce qui est notamment la cause de la diffusion électron-neutrino<ref>{{ouvrage |langue=en
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|titre=TASI 2000 |sous-titre= Flavor Physics for the Millennium
|titre=TASI 2000 |sous-titre= Flavor Physics for the Millennium
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|présentation en ligne=http://fr.arxiv.org/abs/hep-ph/0204104
|présentation en ligne=http://fr.arxiv.org/abs/hep-ph/0204104
|consulté le=26 février 2010 }}</ref>.
|consulté le=26 février 2010 }}</ref>. En plus de l'isospin, l'électron est doté d'une [[hypercharge]] selon la [[Interaction électrofaible|théorie électrofaible]]{{sfn|Augustin|2008|p=119}}.


=== Atomes et molécules ===
=== Atomes et molécules ===
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[[Fichier:Hydrogen Density Plots-fr.png|thumb|upright=1.5|alt=Tableau de 5 colonnes et 5 rangées, chaque cellule donnant une densité de probabilité codée en couleurs.|[[Coordonnées cartésiennes|Plan cartésien]], centré sur un noyau d'[[hydrogène]], présentant des [[densité de probabilité|densités de probabilité]] pour les quelques premières [[orbitale atomique|orbitales de l'atome]]. Le niveau d'énergie d'un électron lié détermine l'orbitale qu'il occupe, et la couleur reflète la probabilité de trouver l'électron à une position donnée.]]
[[Fichier:Hydrogen Density Plots-fr.png|thumb|upright=1.5|alt=Tableau de 5 colonnes et 5 rangées, chaque cellule donnant une densité de probabilité codée en couleurs.|[[Coordonnées cartésiennes|Plan cartésien]], centré sur un noyau d'[[hydrogène]], présentant des [[densité de probabilité|densités de probabilité]] pour les quelques premières [[orbitale atomique|orbitales de l'atome]]. Le niveau d'énergie d'un électron lié détermine l'orbitale qu'il occupe, et la couleur reflète la probabilité de trouver l'électron à une position donnée.]]
<div style="width:150px; float:right; clear:right; margin-top:-15px">

{{boîte déroulante/début|titre=Animation|arrondi=5px|align=center|alignT=left|couleurFondT=#a0ffa0|couleurFondB=#a0ffa0}}[[Fichier:Hydrogen Wave.gif]]
Un électron peut être « lié » au noyau d'un atome par la [[Loi de Coulomb (électrostatique)|force de Coulomb]] attractive<ref>{{ouvrage
{{boîte déroulante/fin}}
</div>
Un électron peut être « lié » au noyau d'un atome par la [[Loi de Coulomb (électrostatique)|force de Coulomb]] attractive<ref>{{ouvrage |langue=fr
|prénom1=Raymond |nom1=Serway |lien auteur1=Raymond Serway
|prénom1=Raymond |nom1=Serway |lien auteur1=Raymond Serway
|titre=Physique I |sous-titre=Mécanique
|titre=Physique I |sous-titre=Mécanique
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|passage=125-126
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}}</ref>. Un système d'électrons liés à un noyau en nombre égal à la charge positive de ce dernier est appelé un « [[atome]] neutre »<ref>{{Lien web |langue=fr
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|titre=6020 – Les modèles atomiques
|titre=6020 – Les modèles atomiques
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|éditeur=[[Allô prof]]
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|consulté le= 14 août 2012
|consulté le= 14 août 2012
|citation=Un atome neutre possède toujours autant de protons que d'électrons.}}</ref>. Si le nombre d'électrons est différent, le système s'appelle un « [[ion]] »<ref>{{Lien web
|citation=Un atome neutre possède toujours autant de protons que d'électrons.}}</ref>. Si le nombre d'électrons est différent, le système s'appelle un « [[ion]] »<ref>{{Lien web |langue=fr
|url=http://www.assistancescolaire.com/eleve/TS/chimie/lexique/A-anion-cation-cxa65#/I-ion-cxi15
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|éditeur=Assistance scolaire personnalisée
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|consulté le= 14 août 2012
|consulté le= 14 août 2012
}}</ref>. Le noyau des atomes comporte des [[proton]]s et, en général, des [[neutron]]s. Les atomes sont donc formés de trois particules : électrons, neutrons et protons<ref>{{Ouvrage
}}</ref>. Le noyau des atomes comporte des [[proton]]s et, en général, des [[neutron]]s. Les atomes sont donc formés de trois particules : électrons, neutrons et protons<ref>{{Ouvrage |langue=fr
| titre = Le Dossier électronucléaire
| titre = Le Dossier électronucléaire
| nom1= Syndicat CFDT de l'énergie atomique
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| isbn = 978-2020054034
| isbn = 978-2020054034
}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr
}}</ref>. Le comportement ondulatoire d'un électron lié est décrit par une fonction appelée « [[orbitale atomique]] ». Chaque orbitale a son propre ensemble de nombres quantiques, tels que l'énergie, le [[Moment cinétique (mécanique classique)|moment angulaire]] et la projection de ce dernier sur un axe donné<ref>{{Harvsp|Serway|1992|p=475-479}}</ref>. Suivant le [[principe d'exclusion de Pauli]], chaque orbitale ne peut être occupée au plus que par deux électrons, de spins différents<ref>{{Ouvrage |langue=en
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|titre=Au cœur de la matière : les atomes (1/4)
|auteur=CEA
|année= 2013
|éditeur=Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives
|consulté le= 3 mars 2013
}}</ref>. Le comportement ondulatoire d'un électron lié est décrit par une fonction appelée « [[orbitale atomique]] ». Chaque orbitale a son propre ensemble de nombres quantiques, tels que l'énergie, le [[moment cinétique|moment angulaire]] et la projection de ce dernier sur un axe donné<ref>{{Harvsp|Serway|1992|p=475-479}}</ref>. Suivant le [[principe d'exclusion de Pauli]], chaque orbitale ne peut être occupée au plus que par deux électrons, de spins différents<ref>{{Ouvrage |langue=en
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| isbn = 978-0470381885
|lire en ligne=http://books.google.ca/books?id=pRRq8vCFvzEC&pg=PA251&dq=Pauli+exclusion+principle&hl=fr&sa=X&ei=uG_eUKnGM-fO0QHU9YDgAw&ved=0CD0Q6AEwAQ#v=onepage&q=Pauli%20exclusion%20principle&f=false}}</ref>.
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Les électrons peuvent changer d'orbitale par émission ou absorption d'un [[photon]] dont l'énergie égale la différence d'énergie potentielle entre ces [[orbitale atomique|orbitales atomiques]]<ref>{{Article |langue=en
Les électrons peuvent changer d'orbitale par émission ou absorption d'un [[photon]] dont l'énergie égale la différence d'énergie potentielle entre ces [[orbitale atomique|orbitales atomiques]]<ref>{{Article |langue=en
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|année=1952
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}}</ref>. Pour s'échapper d'un atome, l'énergie de l'électron doit être hissée au-dessus de son [[énergie de liaison]] à l'atome. Ceci peut arriver dans l'[[effet photoélectrique]], quand un photon incident a une énergie qui dépasse l'[[énergie d'ionisation]] de l'électron qui l'absorbe<ref name="grupen">{{ouvrage |langue=en
}}</ref>. Pour s'échapper d'un atome, l'énergie de l'électron doit être hissée au-dessus de son [[énergie de dissociation d'une liaison|énergie de liaison]] à l'atome. Ceci peut arriver dans l'[[effet photoélectrique]], quand un photon incident a une énergie qui dépasse l'[[énergie d'ionisation]] de l'électron qui l'absorbe<ref name="grupen">{{ouvrage |langue=en
|prénom1=Claus |nom1=Grupen
|prénom1=Claus |nom1=Grupen
|titre=Instrumentation in Elementary Particle Physics, VIII
|titre=Instrumentation in Elementary Particle Physics, VIII
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|année= 2002
|année= 2002
|éditeur=Clackamas Community College
|éditeur=Clackamas Community College
|consulté le= 29 décembre 2012}}</ref>. Les liaisons les plus fortes sont les [[Liaison covalente|liaisons covalentes]] et les [[liaison ionique|liaisons ioniques]], qui permettent la formation de [[molécule]]s<ref name="Pauling">{{Harvsp|Pauling|1960}}</ref>. Dans une molécule, les électrons se déplacent sous l'influence de plusieurs noyaux, et occupent des [[Théorie de l'orbitale moléculaire|orbitales moléculaires]], de la même façon qu'ils occupent des orbitales dans des atomes isolés<ref>{{ouvrage |langue=en
|consulté le= 29 décembre 2012}}</ref>. Les plus fortes sont les [[Liaison covalente|liaisons covalentes]] et les [[liaison ionique|liaisons ioniques]], qui permettent la formation de [[molécule]]s<ref name="Pauling">{{Harvsp|Pauling|1960}}</ref>. Dans une molécule, les électrons se déplacent sous l'influence de plusieurs noyaux, et occupent des [[Théorie de l'orbitale moléculaire|orbitales moléculaires]], de la même façon qu'ils occupent des orbitales dans des atomes isolés<ref>{{ouvrage |langue=en
|prénom1=Donald Allan |nom1=McQuarrie
|prénom1=Donald Allan |nom1=McQuarrie
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|passage=325–361
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|isbn=0-935702-99-7
|isbn=0-935702-99-7
}}</ref>. Un facteur fondamental dans ces structures moléculaires est l'existence de paires d'électrons : celles-ci sont des électrons de spins opposés, ce qui leur permet d'occuper la même orbitale moléculaire sans violer le principe d'exclusion de Pauli (de la même manière que dans les atomes). Les orbitales moléculaires différentes ont des distributions spatiales de densité d'électrons différentes. Par exemple, dans les paires liantes (c'est-à-dire les paires qui lient les atomes ensemble), on trouve des électrons avec une densité maximale dans un relativement petit volume entre les atomes. Au contraire, pour les paires non liantes, les électrons sont distribués dans un grand volume autour des noyaux<ref>{{Article |langue=en
}}</ref>. Un facteur fondamental dans ces structures moléculaires est l'existence de paires d'électrons : celles-ci sont des électrons de spins opposés, ce qui leur permet d'occuper la même orbitale moléculaire sans violer le principe d'exclusion de Pauli (de la même manière que dans les atomes). Les orbitales moléculaires différentes ont des distributions spatiales de densité d'électrons différentes. Par exemple, dans les paires liantes {{incise|qui lient les atomes ensemble|stop}}, on trouve des électrons avec une densité maximale dans un relativement petit volume entre les atomes. Au contraire, pour les paires non liantes, les électrons sont distribués dans un grand volume autour des noyaux<ref>{{Article |langue= en
|prénom1=R. |nom1=Daudel
|prénom1 = R. |nom1 = Daudel
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|prénom4 = D. S. |nom4= Borrett
|titre=The Electron Pair in Chemistry
|titre = The Electron Pair in Chemistry
|périodique=Canadian Journal of Chemistry
|périodique = Canadian Journal of Chemistry
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|date = 11 octobre 1973
|volume=52
|volume = 52
|passage=1310–1320
|passage = 1310–1320
|url texte = http://www.nrcresearchpress.com/doi/pdf/10.1139/v74-201 |format électronique=Pdf
|url texte=http://article.pubs.nrc-cnrc.gc.ca/ppv/RPViewDoc?issn=1480-3291&volume=52&issue=8&startPage=1310
|consulté le=26 février 2010
|consulté le = 26 février 2010
}}</ref>. C'est l'existence de paires liantes, où des électrons périphériques sont mis en commun par deux atomes voisins, qui caractérise la liaison covalente. La liaison ionique s'établit lorsque deux ''ions'' sont fortement liés par attraction [[électrostatique]]<ref>{{Ouvrage
}}</ref>. C'est l'existence de paires liantes, où des électrons périphériques sont mis en commun par deux atomes voisins, qui caractérise la liaison covalente. La liaison ionique s'établit lorsque deux ''ions'' sont fortement liés par attraction [[électrostatique]]<ref>{{Ouvrage |langue=fr
| titre = Chimie générale
| titre = Chimie générale
| prénom1=John W. |nom1= ill
| prénom1=John W. |nom1= ill
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| isbn = 2-7613-1206-6 }}</ref>, ce qui se produit si un électron d'un atome a une orbitale moléculaire majoritairement située à proximité de l'autre atome.
| isbn = 2-7613-1206-6 }}</ref>, ce qui se produit si un électron d'un atome a une orbitale moléculaire majoritairement située à proximité de l'autre atome.


Les [[réaction d'oxydoréduction|réactions d'oxydoréduction]] {{incise|des échanges d'électrons}} englobent la [[combustion]], la [[métallurgie]], l'[[électrochimie]], la [[corrosion]] et la [[respiration cellulaire]]<ref>{{Ouvrage
Les [[réaction d'oxydoréduction|réactions d'oxydoréduction]] {{incise|des échanges d'électrons}} englobent la [[combustion]], la [[métallurgie]], l'[[électrochimie]], la [[corrosion]] et la [[respiration cellulaire]]<ref>{{Ouvrage |langue=fr
| titre = Cours de chimie physique
| titre = Cours de chimie physique
| prénom1= Paul |nom1= Arnaud
| prénom1= Paul |nom1= Arnaud
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Si un corps a trop d'électrons, ou pas assez, pour équilibrer les charges positives des noyaux, il a une charge électrique non nulle : négative s'il y a trop d'électrons ; positive dans le cas contraire. Si les charges s'équilibrent, le corps est dit neutre<ref>{{Harvsp|Serway|1989|p=2-4}}</ref>.
Si un corps a trop d'électrons, ou pas assez, pour équilibrer les charges positives des noyaux, il a une charge électrique non nulle : négative s'il y a trop d'électrons ; positive dans le cas contraire. Si les charges s'équilibrent, le corps est dit neutre<ref>{{Harvsp|Serway|1989|p=2-4}}</ref>.


Des électrons se déplaçant indépendamment, comme dans le vide, sont dits « libres ». Les électrons de valence dans les métaux se comportent aussi comme s'ils étaient libres. De plus, il peut y avoir dans un solide des [[Trou d'électron|trous]], qui sont des endroits où manque un électron. Ces trous peuvent être comblés par les électrons voisins, mais cela ne fera que déplacer les trous. On peut avoir dans des solides une prédominance de la conduction de l'électricité par le déplacement de trous, plutôt que par le déplacement d'électrons. En fait les particules porteuses de charge dans les métaux et autres solides sont des « quasi-particules », de charge électrique négative ou positive, semblables aux électrons réels<ref>{{ouvrage |langue=en
Des électrons se déplaçant indépendamment, comme dans le vide, sont dits « libres ». Les électrons de valence dans les métaux se comportent aussi comme s'ils étaient libres. De plus, il peut y avoir dans un solide des [[Trou d'électron|trous]], qui sont des endroits où manque un électron. Ces trous peuvent être comblés par les électrons voisins, mais cela ne fera que déplacer les trous. On peut avoir dans des solides une prédominance de la conduction de l'électricité par le déplacement de trous, plutôt que par le déplacement d'électrons. En fait, les particules porteuses de charge dans les métaux et autres solides sont des « quasi-particules », de charge électrique négative ou positive, semblables aux électrons réels<ref>{{ouvrage |langue=en
|prénom1=Liang-fu |nom1=Lou
|prénom1=Liang-fu |nom1=Lou
|titre=Introduction to Phonons and Electrons
|titre=Introduction to Phonons and Electrons
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|passage=49–67
|passage=49–67
|isbn=0-07-061220-X
|isbn=0-07-061220-X
}}</ref>. Par ailleurs, les [[Liaison métallique|métaux]] ont une structure en [[Théorie des bandes|bandes électroniques]] dont certaines ne sont que partiellement remplies. La présence de ce type de bandes permet aux électrons de se comporter comme s'ils étaient libres ou délocalisés. Quand un champ électrique est appliqué, ils peuvent se déplacer comme les molécules d'un gaz (appelé « [[Statistique de Fermi-Dirac#Gaz de fermions quantiques|gaz de Fermi]] »)<ref name="Ziman">{{ouvrage |langue=en
}}</ref>. Par ailleurs, les [[Liaison métallique|métaux]] ont une structure en [[Théorie des bandes|bandes électroniques]] dont certaines ne sont que partiellement remplies. La présence de ce type de bandes permet aux électrons de se comporter comme s'ils étaient libres ou délocalisés. Quand un champ électrique est appliqué, ils peuvent se déplacer comme les molécules d'un gaz (appelé « [[Condensat fermionique|gaz de Fermi]] »)<ref name="Ziman">{{ouvrage |langue=en
|prénom1=J. M. |nom1=Ziman
|prénom1=J. M. |nom1=Ziman
|titre=Electrons and Phonons |sous-titre= The Theory of Transport Phenomena in Solids
|titre=Electrons and Phonons |sous-titre= The Theory of Transport Phenomena in Solids
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|passage=260
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|isbn=0-19-850779-8
|isbn=0-19-850779-8
}}</ref> à travers la matière, un peu comme des électrons libres. Ces phénomènes sont à la base de toute l'[[électricité]] : [[électrocinétique]], [[électronique]] et [[radioélectricité]].
}}</ref> à travers la matière, un peu comme des électrons libres. Ces phénomènes sont à la base de toute l'[[électricité]] : [[électrocinétique]], [[Électronique (technique)|électronique]] et [[radioélectricité]].


En raison des collisions entre électrons et atomes, la [[vitesse de dérive]] des électrons dans un conducteur est de l'ordre du mm/s. Cependant la vitesse à laquelle un changement de courant en un point de la matière se répercute sur les courants en d'autres points, la [[Vitesse d'une onde|célérité]], est typiquement 75 % de la [[vitesse de la lumière]] dans le vide<ref>{{Article |langue=en
En raison des collisions entre électrons et atomes, la [[vitesse de dérive]] des électrons dans un conducteur est de l'ordre du mm/s. Cependant la vitesse à laquelle un changement de courant en un point de la matière se répercute sur les courants en d'autres points, la [[Vitesse d'une onde|célérité]], est typiquement 75 % de la [[vitesse de la lumière]] dans le vide<ref>{{Article |langue=en
|prénom1=Peter |nom1=Main
|prénom1=Peter |nom1=Main
|titre=When electrons go with the flow |sous-titre= Remove the obstacles that create electrical resistance, and you get ballistic electrons and a quantum surprise
|titre=When Electrons Go With the Flow |sous-titre= Remove the obstacles that create electrical resistance, and you get ballistic electrons and a quantum surprise
|périodique=New Scientist |lien périodique=New Scientist
|périodique=New Scientist |lien périodique=New Scientist
|jour=12 |mois=juin |année=1993
|jour=12 |mois=juin |année=1993
|volume=1887
|volume=1887
|passage=30
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|url texte=http://www.newscientist.com/article/mg13818774.500-when-electrons-go-with-the-flow-remove-the-obstacles-thatcreate-electrical-resistance-and-you-get-ballistic-electrons-and-a-quantumsurprise.html
|url texte=//www.newscientist.com/article/mg13818774.500-when-electrons-go-with-the-flow-remove-the-obstacles-thatcreate-electrical-resistance-and-you-get-ballistic-electrons-and-a-quantumsurprise.html
|consulté le=27 février 2010
|consulté le=27 février 2010
}}</ref>. Ceci se produit parce que les signaux électriques se propagent comme une onde, avec une vitesse qui ne dépend que de la [[Permittivité|constante diélectrique]], ou permittivité<ref>{{ouvrage |langue=en
}}</ref>. Ceci se produit parce que les signaux électriques se propagent comme une onde, avec une vitesse qui ne dépend que de la [[Permittivité|constante diélectrique]], ou permittivité<ref>{{ouvrage |langue=en
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Les métaux sont de relativement bons conducteurs de la chaleur, avant tout parce que les électrons délocalisés peuvent transporter de l'[[énergie thermique]] d'un atome à l'autre. Cependant, contrairement à la conductivité électrique, la conductivité thermique d'un métal est pratiquement indépendante de la température. Ceci s'exprime mathématiquement par la [[loi de Wiedemann et Franz]]<ref name="Ziman"/>, qui dit que le rapport de la [[conductivité thermique]] à la [[conductivité électrique]] est proportionnel à la température. Comme le désordre thermique du réseau du métal accroît la [[résistivité]] du milieu, cela conduit le courant électrique à dépendre de la température<ref name="Durrant">{{ouvrage |langue=en
Les métaux sont de relativement bons conducteurs de la chaleur, avant tout parce que les électrons délocalisés peuvent transporter de l'[[énergie thermique]] d'un atome à l'autre. Cependant, contrairement à la conductivité électrique, la conductivité thermique d'un métal est pratiquement indépendante de la température. Ceci s'exprime mathématiquement par la [[loi de Wiedemann et Franz]]<ref name="Ziman"/>, qui dit que le rapport de la [[conductivité thermique]] à la [[conductivité électrique]] est proportionnel à la température. Comme le désordre thermique du réseau du métal accroît la [[résistivité]] du milieu, cela conduit le courant électrique à dépendre de la température<ref name="Durrant">{{ouvrage |langue=en
|prénom1=Alan |nom1=Durrant
|prénom1=Alan |nom1=Durrant
|titre=Quantum Physics of Matter: The Physical World
|titre=Quantum Physics of Matter |sous-titre= The Physical World
|éditeur=CRC Press |lien éditeur=CRC Press
|éditeur=CRC Press |lien éditeur=CRC Press
|année=2000
|année=2000
|passage=43, 71–78
|passage=43, 71–78
|isbn=0-7503-0721-8
|isbn=0-7503-0721-8
}}</ref>. Dans les matériaux conducteurs, les électrons entrent en collision entre eux à un certain taux. Ces collisions expliquent la résistance électrique et les pertes d'énergie. Dans les métaux dits étranges, le nombre de collisions est nettement plus grand que celui des matériaux conducteurs. Lorsque soumis à une très basse température, un matériau constitué d'un [[cuprate]] perd toute résistance électrique. S'il est de plus soumis à une champ magnétique très grand, le taux de collisions des électrons ne peut pas excéder une certaine limite, qui semble indépendante du type de matériau<ref>{{article |url=https://www.quebecscience.qc.ca/sciences/les-10-decouvertes-de-2021/vitesse-coeur-matiere/ |titre=Une limite de vitesse au coeur de la matière |auteur1=Joël Leblanc |date=2022-01-06 |périodique=Québec Science}}</ref>{{,}}<ref>{{article |langue=en
}}</ref>.
|auteur1=Gaël Grissonnanche,
|auteur2=Yawen Fang
|auteur3=Anaëlle Legros
|auteur4=Simon Verret
|auteur5=Francis Laliberté
|auteur6=Clément Collignon
|auteur7=Jianshi Zhou
|auteur8=David Graf
|auteur9=Paul A. Goddard
|auteur10=[[Louis Taillefer]]
|auteur11=B. J. Ramshaw
|titre=Linear-in temperature resistivity from an isotropic Planckian scattering rate
|date=28 juillet 2021
|périodique=Nature
|volume=595
|pages=667-672
|année=2021
|résumé=https://www.nature.com/articles/s41586-021-03697-8
|doi=10.1038/s41586-021-03697-8}}</ref>.


Quand on les refroidit en dessous d'une [[température critique]], les substances peuvent subir une [[transition de phase]] qui leur fait perdre toute résistivité au courant électrique, phénomène appelé « [[supraconductivité]] ». Dans la [[théorie BCS]], ce comportement est expliqué par des paires d'électrons (formant des [[boson]]s) qui entrent dans l'état connu sous le nom de « [[condensat de Bose-Einstein]] ». Ces [[paire de Cooper|paires de Cooper]] voient leur mouvement couplé à la matière environnante par des vibrations du réseau nommées « [[phonon]]s », évitant ainsi les collisions avec les atomes responsables de la résistance électrique<ref>{{Ouvrage | langue=en
Quand on les refroidit en dessous d'une [[température critique]], les substances peuvent subir une [[transition de phase]] qui leur fait perdre toute résistivité au courant électrique, phénomène appelé « [[supraconductivité]] ». Dans la [[théorie BCS]], ce comportement est expliqué par des paires d'électrons (formant des [[boson]]s) qui entrent dans l'état connu sous le nom de « [[condensat de Bose-Einstein]] ». Ces [[paire de Cooper|paires de Cooper]] voient leur mouvement couplé à la matière environnante par des vibrations du réseau nommées « [[phonon]]s », évitant ainsi les collisions avec les atomes responsables de la résistance électrique<ref>{{Ouvrage | langue=en
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|prénom1= Charles |nom1= Kittel |lien auteur1=Charles Kittel
|traduction = Nathalie Bardou, d<sup>re</sup> ès sciences physiques, et Évelyne Kolb, maître de conférence à l'[[université Pierre-et-Marie-Curie]]
| éditeur = Dunod
| numéro d'édition=7
| année = 1998
| lieu = Paris
| passage = 320-322
| isbn = 2-10-003267-4
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Dans les conducteurs solides, les électrons sont des quasi-particules. Quand ils sont fortement confinés aux températures proches du [[zéro absolu]], ils se comportent comme s'ils se décomposaient en deux autres [[quasi-particule]]s, des spinons et des chargeons<ref>{{Lien web
Dans les conducteurs solides, les électrons sont des quasi-particules. Quand ils sont fortement confinés aux températures proches du [[zéro absolu]], ils se comportent comme s'ils se décomposaient en deux autres [[quasi-particule]]s, des spinons et des chargeons<ref>{{Lien web |langue=fr
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|url=http://www.futura-sciences.com/fr/definition/t/physique-2/d/chargeon_12063/
|titre=Chargeon
|titre=Chargeon
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=== Interaction de la lumière et des électrons ===
=== Interaction de la lumière et des électrons ===
{{Citation bloc|Je veux [...] vous parler du domaine de la physique le mieux connu, à savoir l'interaction de la lumière et des électrons. La plupart des phénomènes qui vous sont familiers mettent en jeu cette interaction de la lumière et des électrons {{incise|c'est le cas, par exemple, de l'ensemble des phénomènes physiques traités par la [[chimie]] et la [[biologie]]|stop}}. Seuls les phénomènes de [[gravitation]] et les processus nucléaires échappent à cette théorie [...]|[[Richard Feynman]]<ref>{{Harvsp|Feynman|1987|p=109}}</ref>}}
{{CitaBloc|Je veux [...] vous parler du domaine de la physique le mieux connu, à savoir l'interaction de la lumière et des électrons. La plupart des phénomènes qui vous sont familiers mettent en jeu cette interaction de la lumière et des électrons {{incise|c'est le cas, par exemple, de l'ensemble des phénomènes physiques traités par la [[chimie]] et la [[biologie]]|stop}}. Seuls les phénomènes de [[gravitation]] et les processus nucléaires échappent à cette théorie [...]|[[Richard Feynman]]<ref>{{Harvsp|Feynman|1987|p=109}}</ref>}}


[[File:Park zamkowy w Pszczynie 03promykjck.jpg|thumb|upright=1.5|alt=La lumière du Soleil, qui provient du haut à la droite, illumine le sol d'une forêt qui comprend des arbres feuillus|La [[diffusion Rayleigh]] explique l'[[effet Tyndall]], lequel se manifeste lorsque des rayons solaires passent à travers la [[brume]] : la lumière est [[Diffusion des ondes|diffusée]].]]
[[Fichier:Park zamkowy w Pszczynie 03promykjck.jpg|thumb|upright=1.5|alt=La lumière du Soleil, qui provient du haut à la droite, illumine le sol d'une forêt qui comprend des arbres feuillus|La [[diffusion Rayleigh]] explique l'[[effet Tyndall]], lequel se manifeste lorsque des rayons solaires passent à travers la [[brume]] : la lumière est [[Diffusion des ondes|diffusée]].]]
L'[[incandescence]], qui apparaît dans les matériaux chauffés<ref>{{Ouvrage|langue=en
L'[[incandescence]], qui apparaît dans les matériaux chauffés<ref>{{Ouvrage|langue=en
|titre=Treatise on Heat
|titre=Treatise on Heat
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|éditeur= Longman, Rees, Orme, Brown, Green & Longman
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|année= 1833
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|citation=On appelle « incandescence » l'état dans lequel un corps chauffé, naturellement incapable d'émettre de la lumière, devient lumineux (The state in which a heated body, naturally incapable of emitting light, becomes luminous, is called a state of ''incandescence'').
}}
}}</ref>, est provoquée par les changements d'[[Orbitale atomique|orbitales des électrons dans l'atome]]. La [[luminescence]] est une émission de lumière qui survient à de relativement basses températures<ref>{{Article |langue=en
* extrait : ''{{langue|en|The state in which a heated body, naturally incapable of emitting light, becomes luminous, is called a state of ''incandescence''.}}''
*: traduction : « On appelle « incandescence » l'état dans lequel un corps chauffé, naturellement incapable d'émettre de la lumière, devient lumineux. »</ref>, est provoquée par les changements d'[[Orbitale atomique|orbitales des électrons dans l'atome]]. La [[luminescence]] est une émission de lumière qui survient à de relativement basses températures<ref>{{Article |langue=en
|titre=A Brief History of Fluorescence and Phosphorescence before the Emergence of Quantum Theory |prénom1=Bernard |nom1=Valeur
|titre=A Brief History of Fluorescence and Phosphorescence before the Emergence of Quantum Theory |prénom1=Bernard |nom1=Valeur
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}}</ref> et est aussi une conséquence des changements d'orbitales des électrons dans l'atome. Quand un électron est accéléré, il peut [[rayonnement électromagnétique|rayonner de l'énergie sous forme de photons]]<ref>{{Harvsp|Serway|1992|p=130}} ([//books.google.ca/books?id=XZxkppdiWOYC&pg=PA130&lpg=PA130&dq=Le+rayonnement+%C3%A9lectromagn%C3%A9tique+est+produit+par+des+charges+acc%C3%A9l%C3%A9r%C3%A9es&source=bl&ots=rowRDpfCR4&sig=o3MCx6aRrVRzWrT0xgOg9G1rmyY&hl=fr&sa=X&ei=zxkqUOfZKInk6QGpkoGoAg&ved=0CDQQ6AEwAA#v=onepage&q=Le%20rayonnement%20%C3%A9lectromagn%C3%A9tique%20est%20produit%20par%20des%20charges%20acc%C3%A9l%C3%A9r%C3%A9es&f=false lire en ligne]) : {{CitaBloc|Les sources du rayonnement électromagnétique sont des charges accélérées.}}</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage |langue=fr
}}</ref> et est aussi une conséquence des changements d'orbitales des électrons dans l'atome.

Quand un électron est accéléré, il peut [[rayonnement électromagnétique|rayonner de l'énergie sous forme de photons]]<ref>{{Harvsp|Serway|1992|p=130}} ([http://books.google.ca/books?id=XZxkppdiWOYC&pg=PA130&lpg=PA130&dq=Le+rayonnement+%C3%A9lectromagn%C3%A9tique+est+produit+par+des+charges+acc%C3%A9l%C3%A9r%C3%A9es&source=bl&ots=rowRDpfCR4&sig=o3MCx6aRrVRzWrT0xgOg9G1rmyY&hl=fr&sa=X&ei=zxkqUOfZKInk6QGpkoGoAg&ved=0CDQQ6AEwAA#v=onepage&q=Le%20rayonnement%20%C3%A9lectromagn%C3%A9tique%20est%20produit%20par%20des%20charges%20acc%C3%A9l%C3%A9r%C3%A9es&f=false lire en ligne]) : {{citation bloc|Les sources du rayonnement électromagnétique sont des charges accélérées.}} </ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage
|prénom1= François |nom1=Rothen
|prénom1= François |nom1=Rothen
|titre=Physique générale
|titre=Physique générale |sous-titre= La physique des sciences de la nature et de la vie
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|éditeur=Presses Polytechniques et Universitaires Romandes
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|extrait=Un rayonnement magnétique, quel qu'il soit, est nécessairement produit par l'accélération de charges électriques.}}</ref>. Ce [[rayonnement électromagnétique]] se manifeste sous la forme d'[[onde radio|ondes radioélectriques]] (ou ondes radio), de [[micro-onde|micro-ondes]], d'[[infrarouge]]s, de [[lumière visible]] (les [[couleur]]s perçues par l'œil humain<ref>{{harvsp|McFee|2012|p=130}}</ref>), d'[[ultraviolet]]s, de [[rayon X|rayons X]] ou de [[rayon gamma|rayons gamma]].
}} : {{CitaBloc|Un rayonnement magnétique, quel qu'il soit, est nécessairement produit par l'accélération de charges électriques.}}</ref>. Ce [[rayonnement électromagnétique]] se manifeste sous la forme d'[[onde radio|ondes radio]], de [[micro-onde]]s, d'[[infrarouge]]s, de [[spectre visible|lumière visible]] (perçue par l'œil humain<ref>{{harvsp|McFee|2012|p=130}}</ref>), d'[[ultraviolet]]s, de [[rayon X|rayons X]] ou de [[rayon gamma|rayons gamma]].


La [[Diffusion des ondes|diffusion optique]], une interaction entre la lumière et les électrons, explique la [[réflexion optique]]<ref>{{Harvsp|Feynman|1987|p=137-145}}</ref>. La [[diffusion Rayleigh]] permet d'expliquer la [[couleur du ciel]]<ref>{{Harvsp|Serway|1992|p=301-303}}</ref> et la couleur des plumes de certains oiseaux<ref>{{Lien web
La [[Diffusion des ondes|diffusion optique]], une interaction entre la lumière et les électrons, explique la [[réflexion (optique)|réflexion optique]]<ref>{{Harvsp|Feynman|1987|p=137-145}}</ref>. La [[diffusion Rayleigh]] permet d'expliquer la [[couleur du ciel]]<ref>{{Harvsp|Serway|1992|p=301-303}}</ref> et la couleur des plumes de certains oiseaux<ref>{{Lien web |langue=fr
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|titre=Les couleurs des animaux
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|auteur=Bernard Valeur
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|sous-titre=Electromagnetic Theory of Propagation, Interference and Diffraction of Light
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}}</ref>. Ces phénomènes optiques sont aussi causés par l'interaction des [[photon]]s avec d'autres particules chargées tel le [[proton]]<ref>
{{Ouvrage|langue=en
|titre = Modern Physics from α to Z°
|prénom1= James William |nom1= Rohlf
|éditeur = John Wiley's & Sons, Inc.
|mois=décembre|année=1994|lieu= New York
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|isbn= 0-471-57270-5
}}</ref>. La plupart des interactions des photons avec la matière se ramènent à trois phénomènes : [[effet photoélectrique]], [[diffusion Compton]] et production de paires électron-positon (ou matérialisation)<ref>{{Harvsp|Frauenfelder|Henley|1991|p=42-43}}</ref>{{,}}<ref>{{Harvsp|Zitoun|2000|p=84-85}}</ref>. Ils se manifestent la plupart du temps en présence d'électrons, car ce sont les particules chargées les moins lourdes<ref>{{Harvsp|Frauenfelder|Henley|1991|p=43}}</ref>{{,}}<ref>{{Harvsp|Zitoun|2000|p=81}}</ref>. L’[[effet photovoltaïque]] est obtenu par absorption des photons dans un matériau semi-conducteur qui génère alors des paires électrons-trous (excitation d'un électron de la bande de valence vers la bande de conduction) créant une tension ou un [[photocourant|courant]] électrique. Il est notamment utilisé dans les [[Capteur solaire photovoltaïque|panneaux solaires photovoltaïques]]<ref>{{Lien web |langue=en
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|titre=Solar Cells
|année= 2017
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|consulté le= 1{{er}} janvier 2017
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}}</ref> par [[effet Vavilov-Tcherenkov]].


[[Fichier:Lorentz factor.svg|thumb|alt=La courbe part de l'unité et s'incurve fortement vers l'infini à la vitesse de la lumière|Le [[facteur de Lorentz]] ''γ'' en fonction de la vitesse ''v''. Il part de l'unité et tend vers l'infini quand ''v'' tend vers ''c''.]]
[[Fichier:Lorentz factor.svg|thumb|alt=La courbe part de l'unité et s'incurve fortement vers l'infini à la vitesse de la lumière|Le [[facteur de Lorentz]] ''γ'' en fonction de la vitesse ''v''. Il part de l'unité et tend vers l'infini quand ''v'' tend vers ''c''.]]


Les effets de la relativité restreinte sont basés sur une quantité appelée [[facteur de Lorentz]]<ref>{{Ouvrage
Les effets de la relativité restreinte sont basés sur une quantité appelée [[facteur de Lorentz]]<ref>{{Ouvrage |langue=fr
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:<math>\scriptstyle \gamma=1/ \sqrt{ 1-{v^2}/{c^2} }</math>,
:<math> \gamma=1/ \sqrt{ 1-{v^2}/{c^2} }</math>,


où ''v'' est la vitesse de la particule. L'énergie cinétique ''K''{{ind|e}} d'un électron se déplaçant à la vitesse ''v'' est :
où ''v'' est la vitesse de la particule. L'énergie cinétique <math>K_e</math> d'un électron se déplaçant à la vitesse ''v'' est :


:<math>K_\mathrm{e} = (\gamma - 1)m_\mathrm{e} c^2,</math>
:<math>K_\mathrm{e} = (\gamma - 1)m_\mathrm{e} c^2,</math>


''m''{{ind|e}} est la masse de l'électron<ref>{{Harvsp|Serway|1992|p=348}}. La formule est présentée différemment, mais par une mise en évidence de <math>\scriptstyle mc^2</math>, on retrouve la formule.</ref>. À titre d'exemple, l'[[Centre de l'accélérateur linéaire de Stanford|accélérateur linéaire de SLAC]] peut accélérer un électron jusqu'à environ {{unité|51|GeV}}<ref>{{Lien web |langue=en
<math>m_e</math> est la masse de l'électron<ref>{{Harvsp|Serway|1992|p=348}}. La formule est présentée différemment, mais par une mise en évidence de <math>mc^2</math>, on retrouve la formule.</ref>. À titre d'exemple, l'[[Centre de l'accélérateur linéaire de Stanford|accélérateur linéaire de SLAC]] peut accélérer un électron jusqu'à environ {{unité|51|GeV}}<ref>{{Lien web |langue=en
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|éditeur=Stanford Linear Accelerator Center
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|consulté le=27 février 2010
|consulté le=27 février 2010
}}</ref>. Puisque la masse de l'électron est de {{unité|0.51|MeV/c{{2}}}}, ceci donne une valeur d'environ {{formatnum:100000}} pour ''γ''. Le moment relativiste d'un tel électron est donc {{unité|100000|fois}} celui que la mécanique classique prédirait à un électron de cette vitesse<ref group=note>La vitesse de l'électron étant voisine de ''c'', la mécanique classique donnerait un moment ''mc'', alors que la mécanique relativiste donne ''mvγ'' ''mcγ'', d'où un facteur de {{formatnum:100000}}.</ref>.
}}</ref>. Puisque la masse de l'électron est de {{unité|0.51|MeV/c{{2}}}}, ceci donne une valeur d'environ {{formatnum:100000}} pour <math>\gamma</math>. Le moment relativiste d'un tel électron est donc {{unité|100000|fois}} celui que la mécanique classique prédirait à un électron de cette vitesse<ref group="note">La vitesse de l'électron étant voisine de ''c'', la mécanique classique donnerait un moment ''mc'', alors que la mécanique relativiste donne <math>mv\gamma \approx mc\gamma </math>, d'où un facteur de {{formatnum:100000}}.</ref>.


Comme un électron se comporte également comme une onde, à une vitesse donnée, il a une [[Hypothèse de De Broglie|longueur d'onde de De Broglie]] caractéristique. Elle est donnée par
Comme un électron se comporte également comme une onde, à une vitesse donnée, il a une [[Hypothèse de De Broglie|longueur d'onde de De Broglie]] caractéristique donnée par


:<math>\lambda_{e} = \frac{h}{p},</math>
:<math>\lambda_{e} = \frac{h}{p},</math>
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où ''h'' est la [[constante de Planck]] et ''p'' la [[quantité de mouvement]]<ref>{{Harvsp|Serway|1992|p=450}}</ref>{{,}}<ref name="de_broglie"/>.
où ''h'' est la [[constante de Planck]] et ''p'' la [[quantité de mouvement]]<ref>{{Harvsp|Serway|1992|p=450}}</ref>{{,}}<ref name="de_broglie"/>.


== Destruction et création ==
== Formation ==
[[Fichier:Pairproduction-fr.svg|thumb|alt=Un photon frappe un noyau de la gauche, avec la paire électron-positron s'échappant à droite.|[[Création de paires|Production d'une paire]] électron-[[positron]] par collision d'un photon avec le noyau d'un atome.]]
[[File:Pair production.png|right|thumb|alt=Un photon frappe un noyau de la gauche, avec la paire électron-positon s'échappant à droite.|[[Création de paires|Production d'une paire]] électron-[[positon]] par collision d'un photon (venant de la gauche) avec le noyau d'un atome. Le symbole de l'éclair représente un échange de photons virtuels, donc l'action d'une force électrique. L'angle entre les deux particules produites est très petit<ref>{{ouvrage|langue=en
|titre=Selected Exercises in Particle and Nuclear Physics
|prénom1=Lorenzo |nom1=Bianchini
|éditeur=Springer |année=2017
|isbn=978-3-319-70494-4 |page=79
|url=https://books.google.com/books?id=lktADwAAQBAJ&pg=PA79
}}</ref>.]]
{{Article détaillé|Capture électronique}}
Les électrons sont détruits lors de la [[capture électronique]] qui survient dans les [[noyau atomique|noyaux]] d'atomes radioactifs. En 1937, étudiant les réactions nucléaires dans le [[vanadium]] 49, le physicien américain [[Luis Walter Alvarez]] observe le premier des captures électroniques<ref>{{Chapitre|langue=en
|passage=11-12
|titre chapitre=K-Electron Capture by Nuclei
|auteurs ouvrage=Emilio Segré
|numéro chapitre=3
|titre ouvrage=Discovering Alvarez : Selected works of Luis W. Alvarez, with commentary by his students and colleagues
|prénom1=Luis W. |nom1=Alvarez
|prénom2=W. Peter |nom2=Trower
|éditeur=University of Chicago Press
|année=1987
|isbn=0-226-81304-5
}}</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en
|titre=Nuclear K Electron Capture
|prénom1=Luis W. |nom1=Alvarez
|périodique=Physical Review
|volume=52
|année=1937
|pages=134–135
|doi=10.1103/PhysRev.52.134
}}</ref>.


La plupart des électrons de l'Univers ont été créés lors du [[Big Bang]]<ref>{{Lien web |langue=en
La plupart des électrons de l'Univers ont été créés lors du [[Big Bang]]<ref>{{Lien web |langue=en
|url=http://www.esa.int/esaSC/SEMC6TS1VED_index_0.html
|url=http://www.esa.int/esaSC/SEMC6TS1VED_index_0.html
|titre=So, how did everything start? ...a timeline for the Universe
|titre=So, How Did Everything Start? ...A Timeline for the Universe
|auteur=European Space Agency
|auteur=European Space Agency
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|auteur=NASA
|auteur=NASA
|année= 2012
|année= 2012
|éditeur=[[NASA]]
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|consulté le= 13 août 2012}}</ref>. Ils peuvent être aussi produits par [[radioactivité β]] des [[Nucléide|noyaux radioactifs]]<ref>{{Lien web |langue=en
|consulté le= 13 août 2012}}</ref>. Ils peuvent être aussi produits par [[radioactivité β]] des [[Nucléide|noyaux radioactifs]]<ref>{{Lien web |langue=en
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|url=http://www.lbl.gov/abc/wallchart/chapters/03/2.html
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|éditeur=Lawrence Berkely National Laboratory
|consulté le= 6 août 2012
|consulté le= 6 août 2012
}}</ref> et dans des collisions de haute énergie telles celles engendrées par la pénétration de [[Rayon cosmique|rayons cosmiques]] dans l'atmosphère terrestre<ref>{{Chapitre |langue=en
}}</ref> et dans des collisions de haute énergie telles celles engendrées par la pénétration de [[Rayonnement cosmique|rayons cosmiques]] dans l'atmosphère terrestre<ref>{{Chapitre|langue=en
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|titre chapitre = Cosmic Ray Muons
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|lire en ligne=http://www-meg.phys.cmu.edu/physics_33340/experiments/mpl_cosmicmuons.pdf}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en
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|consulté le= 13 août 2012
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}}</ref>. Il existe trois processus de création d'électrons.
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=== À la naissance de l'Univers ===
=== À la naissance de l'Univers ===
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}}</ref>, dont l'âge est estimé en 2011 à environ 13,75 milliards d'années<ref name="wmap_7yr">{{Article |langue=en
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|bibcode=2011ApJS..192...14J
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}}</ref>. Pendant la première milliseconde après le Big Bang, les températures atteignent {{unité|10{{exp|7}}|K}}, et les photons ont une énergie moyenne supérieure à {{unité|1|MeV}}. Ils ont donc des énergies suffisantes pour réagir ensemble et former des paires d'électron-positron :
}}</ref>. Pendant la première milliseconde après le Big Bang, les températures atteignent {{unité|10{{exp|7}}|K}}, et les photons ont une énergie moyenne supérieure à {{unité|1|MeV}}. Ils ont donc des énergies suffisantes pour réagir ensemble et former des paires d'électron-positon :
:<math> \gamma \,+\, \gamma ~\leftrightharpoons ~\mathrm e^{+} \,+\, \mathrm e^{-},</math>
:<math> \gamma \,+\, \gamma ~\leftrightharpoons ~\mathrm e^{+} \,+\, \mathrm e^{-},</math>
où γ est un [[photon]], e{{exp|+}} un [[positron]] et e{{exp|-}} un électron. Inversement, des paires électron-positron s'annihilent pour émettre des photons énergétiques. Il y a donc pendant cette période un équilibre entre électrons, positrons et photons. Au bout de 15 secondes, la température de l'Univers est descendue sous la valeur où la création de paires positron-électron peut avoir lieu. La plupart des électrons et des positrons qui restent s'annihilent, relâchant des photons qui réchauffent l'univers pour un temps<ref>{{ouvrage |langue=en
où γ est un [[photon]], e{{exp|+}} un [[positon]] et e{{exp|}} un électron. Inversement, des paires électron-positon s'annihilent pour émettre des photons énergétiques. Il y a donc pendant cette période un équilibre entre électrons, positons et photons. Au bout de 15 secondes, la [[température de l'Univers]] est descendue sous la valeur où la création de paires positon-électron peut avoir lieu. La plupart des électrons et des positons qui restent s'annihilent, relâchant des photons qui réchauffent l'univers pour un temps<ref>{{ouvrage |langue=en
|prénom1=Joseph |nom1=Silk|lien auteur1=Joseph Silk
|prénom1=Joseph |nom1=Silk|lien auteur1=Joseph Silk
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|éditeur=Macmillan
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Pour des raisons encore inconnues de nos jours, pendant le processus de [[leptogénèse]], il y a en fin de compte plus d'électrons que de positrons<ref>{{Article |langue=en
Pour des raisons encore inconnues de nos jours, pendant le processus de [[leptogénèse]], il y a en fin de compte plus d'électrons que de positons<ref>{{Article |langue=en
|prénom1=Vic |nom1=Christianto
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|auteur2=Florentin Smarandache
|titre=Thirty Unsolved Problems in the Physics of Elementary Particles
|titre=Thirty Unsolved Problems in the Physics of Elementary Particles
|périodique=Progress in Physics
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|éditeur=University of Stanford
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|consulté le=28 février 2010
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}}</ref>. Les protons et neutrons qui ont survécu ont commencé à réagir ensemble, dans un processus appelé [[nucléosynthèse primordiale]], formant des [[isotope]]s de l'hydrogène et de l'[[hélium]], ainsi qu'un tout petit peu de [[lithium]]. Ce processus a culminé au bout de 5 minutes<ref>{{Article |langue=en
}}</ref>. Les protons et neutrons qui ont survécu ont commencé à réagir ensemble, dans un processus appelé [[nucléosynthèse primordiale]], formant des [[isotope]]s de l'hydrogène et de l'[[hélium]], ainsi qu'un tout petit peu de [[lithium]]. Ce processus a culminé au bout de 5 minutes<ref>{{Article |langue=en
|url texte=http://arxiv.org/abs/astro-ph/9903300
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|titre=Big-Bang Nucleosynthesis |sous-titre= Linking Inner Space and Outer Space
|titre=Big-Bang Nucleosynthesis |sous-titre= Linking Inner Space and Outer Space
|prénom1=Scott |nom1=Burles
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|consulté le=28 février 2010
|consulté le=28 février 2010
}}</ref>. Tous les neutrons résiduels ont subi une [[Radioactivité β|désintégration β]], avec une vie moyenne de mille secondes, relâchant un proton, un électron et un [[antineutrino]], par le processus :
}}</ref>. Tous les neutrons résiduels ont subi une [[Radioactivité β|désintégration β]], avec une vie moyenne de mille secondes, relâchant un proton, un électron et un [[antineutrino]], par le processus :
:<math>\mathrm n~ \Rightarrow ~\mathrm p \,+\, \mathrm e^{-} \,+ \,\bar{\mathrm \nu}_\mathrm e,</math>
:<math>\mathrm n~ \Rightarrow ~\mathrm p^+ \,+\, \mathrm e^{-} \,+ \,\bar{\mathrm \nu}_\mathrm e,</math>
où n est un [[neutron]], p un proton et <math>\scriptstyle\bar{\mathrm \nu}_\mathrm e</math> un antineutrino-électron. Pour la période allant jusqu'à {{formatnum:300000}}-{{unité|400000|ans}}, les électrons restants sont trop énergétiques pour se lier aux [[noyau atomique|noyaux atomiques]]<ref>{{Article |langue=en
où n est un [[neutron]], p un proton et <math>\bar{\mathrm \nu}_\mathrm e</math> un antineutrino électronique. Pour la période allant jusqu'à {{formatnum:300000}}-{{unité|400000|ans}}, les électrons restants sont trop énergétiques pour se lier aux [[noyau atomique|noyaux atomiques]]<ref>{{Article |langue=en
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|consulté le=28 février 2010
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}}</ref>, et toute la lumière circulant dans l'Univers est constamment diffusée par ces électrons. Il suit une période que l'on appelle la « [[Fond diffus cosmologique|recombinaison]] », où les atomes neutres sont formés, et l'univers en expansion devient transparent au rayonnement<ref name="science5789">{{Article |langue=en
}}</ref>, et toute la lumière circulant dans l'Univers est constamment diffusée par ces électrons. Il suit une période que l'on appelle la « [[Recombinaison (cosmologie)|recombinaison]] », où les atomes neutres sont formés, et l'univers en expansion devient transparent au rayonnement<ref name="science5789">{{Article |langue=en
|prénom1=Rennan |nom1=Barkana
|prénom1=Rennan |nom1=Barkana
|titre=The First Stars in the Universe and Cosmic Reionization
|titre=The First Stars in the Universe and Cosmic Reionization
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=== Dans les étoiles ===
=== Dans les étoiles ===


[[Fichier:Fusion dans le Soleil.svg|thumb|left|alt=Un arbre logique dans lequel des atomes se créent et se détruisent au fur et à mesure que certaines réactions nucléaires s'effectuent.|Dans ce schéma montrant la [[chaîne proton-proton]], un exemple de [[nucléosynthèse stellaire]] qui prédomine dans les étoiles d'une taille similaire ou inférieure à celle du Soleil.]]
[[Fichier:Fusion in the Sun.svg|thumb|left|alt=Un arbre logique dans lequel des atomes se créent et se détruisent au fur et à mesure que certaines réactions nucléaires s'effectuent.|Dans ce schéma montrant la [[chaîne proton-proton]], un exemple de [[nucléosynthèse stellaire]] qui prédomine dans les étoiles d'une taille similaire ou inférieure à celle du Soleil.]]
Environ un million d'années après le Big Bang, la première génération d'[[étoile]]s commence à se former<ref name="science5789"/>. Dans une étoile, la [[nucléosynthèse stellaire]] aboutit à la production de [[positron]]s par fusion de noyaux atomiques et désintégration β{{exp|+}} des noyaux ainsi produits, qui transforme l'excès de protons en neutrons. Les positrons ainsi produits s'annihilent immédiatement avec les électrons, en produisant des [[rayon gamma|rayons gamma]]. Le résultat net est une réduction constante du nombre d'électrons, et la conservation de la charge par un nombre égal de transformations de protons en [[neutron]]s. Cependant, le processus d'[[évolution des étoiles]] peut aboutir à la synthèse de noyaux lourds instables, qui à leur tour peuvent subir des désintégrations β{{exp|-}}, ce qui recrée de nouveaux électrons<ref>{{Article |langue=en
Environ un million d'années après le Big Bang, la première génération d'[[étoile]]s commence à se former<ref name="science5789"/>. Dans une étoile, la [[nucléosynthèse stellaire]] aboutit à la production de [[positon]]s par fusion de noyaux atomiques et désintégration β{{exp|+}} des noyaux ainsi produits, qui transforme l'excès de protons en neutrons. Les positons ainsi produits s'annihilent immédiatement avec les électrons, en produisant des [[rayon gamma|rayons gamma]]. Le résultat net est une réduction constante du nombre d'électrons, et la conservation de la charge par un nombre égal de transformations de protons en [[neutron]]s. Cependant, le processus d'[[évolution stellaire]] peut aboutir à la synthèse de noyaux lourds instables, qui à leur tour peuvent subir des désintégrations β{{exp|}}, ce qui recrée de nouveaux électrons<ref>{{Article |langue=en
|prénom1=E. Margaret |nom1=Burbidge
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|titre=Fall of Parity: Recent Discoveries Related to Symmetry of Laws of Nature
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|consulté le=28 février 2010
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}}</ref>. Selon la physique classique, ces objets stellaires massifs exercent une [[Gravitation|attraction gravitationnelle]] suffisamment forte pour empêcher tout objet, y compris le rayonnement électromagnétique, de s'échapper du [[rayon de Schwarzschild]]<ref>{{Harvsp|Serway|1992|p=371-372}}</ref>. Cependant des astrophysiciens pensent que les effets quantiques permettent au trou noir d'émettre un faible [[Évaporation des trous noirs|rayonnement de Hawking]] à cette distance et que des électrons (et des positrons) sont créés à l'[[horizon (trou noir)|horizon des trous noirs]]<ref>Le physicien britannique [[Stephen Hawking]] est le premier à publier cette hypothèse en 1975 : {{Article |langue=en
}}</ref>. Selon la physique classique, ces objets stellaires massifs exercent une [[Gravitation|attraction gravitationnelle]] suffisamment forte pour empêcher tout objet, y compris le rayonnement électromagnétique, de s'échapper du [[rayon de Schwarzschild]]<ref>{{Harvsp|Serway|1992|p=371-372}}</ref>. Cependant des astrophysiciens pensent que les effets quantiques permettent au trou noir d'émettre un faible [[Évaporation des trous noirs|rayonnement de Hawking]] à cette distance et que des électrons (et des positons) sont créés à l'[[horizon (trou noir)|horizon des trous noirs]]<ref>Le physicien britannique [[Stephen Hawking]] est le premier à publier cette hypothèse en 1975 : {{Article |langue=en
|prénom1=S. W. |nom1=Hawking
|prénom1=S. W. |nom1=Hawking
|titre= Particle Creation by Black Holes
|titre= Particle Creation by Black Holes
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:Erratum ''ibid.'', '''46''', 206 (1976) [http://projecteuclid.org/DPubS?service=UI&version=1.0&verb=Display&handle=euclid.cmp/1103899181 Voir en ligne].</ref>.
:Erratum ''ibid.'', '''46''', 206 (1976) [http://projecteuclid.org/DPubS?service=UI&version=1.0&verb=Display&handle=euclid.cmp/1103899181 Voir en ligne].</ref>.


Quand des paires de particules virtuelles {{incise|comme un électron et un positron}} sont créées au voisinage de l'horizon, leur distribution spatiale aléatoire peut permettre à l'une d'entre elles d'apparaître à l'extérieur : ce processus est nommé [[effet tunnel]] quantique. Le [[Champ gravitationnel|potentiel gravitationnel]] du trou noir peut alors fournir l'énergie qui transforme cette particule virtuelle en une particule réelle, ce qui lui permet de se répandre dans l'espace<ref>{{Article |langue=en
Quand des paires de particules virtuelles {{incise|comme un électron et un positon}} sont créées au voisinage de l'horizon, leur distribution spatiale aléatoire peut permettre à l'une d'entre elles d'apparaître à l'extérieur : ce processus est nommé [[effet tunnel]] quantique. Le [[Champ gravitationnel|potentiel gravitationnel]] du trou noir peut alors fournir l'énergie qui transforme cette particule virtuelle en une particule réelle, ce qui lui permet de se répandre dans l'espace<ref>{{Article |langue=en
|prénom1=Maulik K. |nom1=Parikh
|prénom1=Maulik K. |nom1=Parikh
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|titre=Hawking Radiation As Tunneling
|titre=Hawking Radiation as Tunneling
|périodique=Physical Review Letters |lien périodique=Physical Review
|périodique=Physical Review Letters |lien périodique=Physical Review
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|consulté le=28 février 2010
}}</ref>.
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=== Par les rayons cosmiques ===
=== Par les rayons cosmiques ===


[[Fichier:AirShower.svg|thumb|upright=1.5|alt=Un arbre logique représentant la production de particules.|Une grande gerbe de particules {{incise|[[Pion (particule)|pions]], [[muon]]s, électrons, [[proton]]s, [[neutron]]s, [[positron]]s}} est engendré lorsqu'un [[rayon cosmique]] énergétique frappe l'[[atmosphère terrestre]].]]
[[Fichier:AirShower.svg|thumb|upright=1.5|alt=Un arbre logique représentant la production de particules.|Une grande gerbe de particules {{incise|[[Pion (particule)|pions]], [[muon]]s, électrons, [[proton]]s, [[neutron]]s, [[positon]]s}} est engendrée lorsqu'un [[Rayonnement cosmique|rayon cosmique]] énergétique frappe l'[[atmosphère terrestre]].]]


Les [[Rayon cosmique|rayons cosmiques]] sont des particules se déplaçant dans l'espace avec de très grandes énergies. Des événements avec des énergies jusqu'à {{unité|3|e=20|eV}} ont été observés<ref>{{Article |langue=en
Les [[Rayonnement cosmique|rayons cosmiques]] sont des particules se déplaçant dans l'espace avec de très grandes énergies. Des événements avec des énergies jusqu'à {{unité|3|e=20|eV}} ont été observés<ref>{{Article |langue=en
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|titre=Terrestrial cosmic ray intensities
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|périodique=IBM Journal of Research and Development
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|année = 1996 |mois=janvier
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|volume=42 |numéro=1
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|passage=117–139
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}}</ref>. Plus de la moitié du rayonnement cosmique observé au niveau du sol consiste en [[muon]]s. Le muon est un lepton produit dans la haute atmosphère par la désintégration d'un pion<ref>{{Lien web
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|titre=Muons, pions and other strange particles
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|auteur=Christine Sutton
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|date=4 août 1990
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|éditeur=New Scientist
|périodique=New Scientist
|consulté le=28 février 2010
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}}</ref>. À son tour, le muon va se désintégrer pour former un électron ou un positron. Donc, pour le pion négatif π{{exp|-}},
}}</ref>. À son tour, le muon va se désintégrer pour former un électron ou un positon. Donc, pour le pion négatif π{{exp|}},
:<math> \mathrm \pi^{-} ~\rightarrow ~ \mathrm \mu^{-}\, + \,\bar{\mathrm \nu_{\mathrm \mu}},</math>
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où <math> \mathrm \mu</math> est un muon et <math>\scriptstyle \mathrm \nu_{\mathrm \mu}</math> un neutrino-mu.
où <math> \mathrm \mu</math> est un muon et <math>\mathrm \nu_{\mathrm \mu}</math> un neutrino muonique.


== Observation ==
== Observation ==
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| consulté le=14 août 2012
| consulté le=14 août 2012
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|prénom1=Philip |nom1=Ekstrom
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|consulté le=28 février 2010
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Les premières images de la distribution en énergie d'un électron ont été réalisées par un groupe de l'[[université de Lund]] en Suède, en février 2008. Les scientifiques ont utilisé des impulsions très brèves de lumière (de 1 attoseconde, soit {{unité|10{{exp|-18}}|s}}), qui ont permis pour la première fois d'observer le mouvement de l'électron<ref>{{Lien web |langue=en
Les premières images de la distribution en énergie d'un électron ont été réalisées par un groupe de l'[[université de Lund]] en Suède, en {{date-|février 2008}}. Les scientifiques ont utilisé des impulsions très brèves de lumière (de 1 attoseconde, soit {{unité|10{{exp|-18}}|s}}), qui ont permis pour la première fois d'observer le mouvement de l'électron<ref>{{Article |langue=en
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|nom1=Swedish Research Council
|auteur=Johan Mauritsson
|périodique=Phys.org
|éditeur=Lunds Universitet
|consulté le=28 février 2010
|date=22 février 2008
|consulté le=7 mars 2010
}}</ref>{{,}}<ref>{{Article
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|prénom1 = J. |nom1= Mauritsson
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|prénom6= A. |nom6= L'huillier
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|prénom7= K. J. |nom7= Schafer
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|titre= Coherent Electron Scattering Captured by an Attosecond Quantum Stroboscope
|périodique=Physical Review Letters |lien périodique=Physical Review
|périodique= Physical Review Letters
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|url texte= https://journals.aps.org/prl/pdf/10.1103/PhysRevLett.100.073003 |format électronique = Pdf
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|consulté le=28 février 2010
|consulté le= 28 février 2010
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|éditeur=Yerkes Summer Institute de l'université de Chicago
|éditeur=Yerkes Summer Institute de l'université de Chicago
|consulté le= 10 août 2012
|consulté le= 10 août 2012
|url=http://cfcpwork.uchicago.edu/kicp-projects/nsta/2007/pdf/nsta_2007-photoeleclab.pdf |format électronique=Pdf
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l'[[accélérateur de particules]]<ref>{{Ouvrage |langue=fr
|prénom1=Michel |nom1=Crozon |lien auteur1= Michel Crozon
|prénom1=Michel |nom1=Crozon |lien auteur1= Michel Crozon
|titre=La Matière première |sous-titre= La recherche des particules fondamentales et leurs interactions
|titre=La Matière première |sous-titre= La recherche des particules fondamentales et leurs interactions
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}}</ref>.
}}</ref>.


{{Article principal|Applications des propriétés de l'électron}}
{{Article détaillé|Liste d'applications des propriétés de l'électron}}

== Expressions ==
* [[Chaîne de transport d'électrons]] : une série d'enzymes et de coenzymes qui réalise globalement deux actions simultanément : elle transfère des électrons depuis des donneurs d'électrons vers des accepteurs d'électrons au cours de réactions d'oxydoréduction successives, et elle assure le pompage de protons ou d'autres cations à travers une membrane biologique<ref>{{ouvrage |langue=en | nom1 = Murray | prénom1 = Robert K. |auteur2=Daryl K. Granner |auteur3=Peter A. Mayes |auteur4=Victor W. Rodwell | titre = Harper's Illustrated Biochemistry | éditeur = Lange Medical Books/ MgGraw Hill | année = 2003 | lieu = New York, NY | passage = 94-96 | isbn = 0-07-121766-5 }}</ref> ;
*
* Électron anti-liant : électron occupant une [[Orbitale antiliante|orbitale moléculaire antiliante]]<ref name=Dictionnaire>{{Ouvrage |langue=fr
| titre = Dictionnaire de physique
|prénom1= J. P. |nom1= Mathieu |directeur1=oui |lien auteur1=Jean-Paul Mathieu (physicien) |responsabilité1=professeur émérite à l'[[université Pierre-et-Marie-Curie]]
|prénom2= A. |nom2= Kastler |directeur2=oui |lien auteur2=Alfred Kastler |responsabilité2=lauréat du prix Nobel de physique
|prénom3= P. |nom3= Fleury |directeur3=oui |lien auteur3=Pierre Fleury (physicien) |responsabilité3=directeur honoraire de l'Institut optique
| éditeur = Masson et Eyrolles
| année = 1991
| numéro d'édition= 3
| passage = 155-156
|pages totales=567
| isbn = 978-2225824159
}}</ref> ;
*
* Électrons appariés : électrons de [[spin]] opposés occupant une même [[orbitale atomique]] ou moléculaire<ref name=Dictionnaire/> ;
*
* [[Électron Auger]] : électron émis par effet Auger<ref name=boeck>{{Ouvrage
| titre = Dictionnaire de physique
|prénom1= Richard |nom1= Taillet
|prénom2= Loïc |nom2= Villain
|prénom3= Pascal |nom3= Febvre
| éditeur = de Boeck
|mois=février | année = 2013
| passage = 169-170
|pages totales=912
| isbn = 9782804175542
|présentation en ligne=http://superieur.deboeck.com/titres/128538_1/dictionnaire-de-physique.html
}}</ref> ;
*
* Électron célibataire : qui occupe seul une orbitale atomique ou [[Théorie de l'orbitale moléculaire|moléculaire]]<ref name=Dictionnaire/> ;
*
* [[Électron de cœur]] : Électrons proches du noyau atomique qui ne sont pas des électrons de valence et donc ne participent pas à la [[liaison chimique]]<ref>{{article |langue=en
|titre= The definition of core electrons
|périodique= Chemical Physics Letters
|date=28 décembre 2001
|pages= 573–576
|volume= 350 |numéro= 5-6
|prénom1= Vitaly A. |nom1= Rassolov
|prénom2= John A. |nom2= Pople
|prénom3= Paul C. |nom3= Redfern
|prénom4= Larry A. |nom4= Curtiss
|bibcode= 2001CPL...350..573R |doi=10.1016/S0009-2614(01)01345-8
}}</ref> ;
*
* Électron de conduction : situé dans la [[Théorie des bandes|bande de conduction]] d'un solide<ref name=Dictionnaire/> ;
*
* Électrons équivalents : électrons d'un atome ayant les mêmes [[nombre quantique|nombres quantiques]] ''n'' et ''l'', ils occupent donc la même sous-couche<ref name=Dictionnaire/> ;
*
* Électron K, L… : qui appartient à la couche K, L{{etc.}}<ref name=Dictionnaire/> ;
*
* Électron liant : occupe une orbitale liante d'une molécule et participe donc à la [[liaison chimique]]<ref name=Dictionnaire/> ;
*
* Électron libre : électron faiblement attaché au noyau d'un atome<ref name=boeck/>. Également, de façon imagée, se dit d'une personne agissant selon ses valeurs, en dehors des normes établies par une institution<ref name=PetitRobert/>.
*
* Électron optique : présent dans la couche non saturée la plus externe de l'atome, il intervient dans les liaisons chimiques<ref name=Dictionnaire/> ;
*
* Électron périphérique : synonyme d'électron de valence<ref>{{Ouvrage
| titre = Chimie générale
|nom1= Kotz|prénom1= John C.
|nom2= Treichel Jr|prénom2= Paul M.
| éditeur = Éditions de la Chenelière
| année = 2006
| passage = 170
| isbn = 978-2-8041-5231-4
|url=//books.google.ca/books?id=OiVMCQEZpNMC&pg=PA170&lpg=PA170&dq=%C3%A9lectron+p%C3%A9riph%C3%A9rique&source=bl&ots=PpYjXp7Jit&sig=Ge76VHWyCS2Wq0nI-mLO9vj5CM4&hl=fr&sa=X&ei=r1DfVMiRDZOGNujFgZgD&ved=0CC0Q6AEwBDgK#v=onepage&q=%C3%A9lectron%20p%C3%A9riph%C3%A9rique&f=false
}}</ref> ;
*
* [[Électron secondaire]] : électron émis par un solide frappé par des électrons<ref name=Dictionnaire/> ;
*
* [[Électron solvaté]] : présent dans une [[solution (chimie)|solution chimique]]<ref>{{article |url=https://jcp.edpsciences.org/articles/jcp/abs/1988/01/jcp198885p31/jcp198885p31.html |titre=La formation de l'électron solvaté en photochimie |auteur1=J.C Mialocq |périodique=J. Chim. Phys. |volume=85 |année=1988 |pages=31–45 |doi=10.1051/jcp/1988850031 }}</ref> ;
*
* [[Couche de valence|Électron de valence]] : présent dans la couche non saturée la plus externe de l'atome, il émet des rayonnements électromagnétiques qui sont étudiés en [[spectroscopie atomique]]<ref name=Dictionnaire/> ;
*
* [[Électronvolt|Électron-volt]] : unité de mesure de l'énergie surtout utilisée en physique des particules<ref name=Dictionnaire/> ;
*
* [[Laser à électrons libres]] : type de laser qui fonctionne en utilisant des électrons qui ne sont pas liés à un atome, d’où l'adjectif « libres », pour créer des photons<ref>{{lien web
|url=http://www.futura-sciences.com/sciences/definitions/physique-laser-electrons-libres-4624/
|titre=Laser à électrons libres
|éditeur=Futura Sciences
|année=2016
}}</ref> ;
*
* [[Modèle de l'électron libre]] : sert à étudier le comportement des électrons de valence dans la structure cristalline d'un solide métallique<ref>{{chapitre |langue=en
|auteurs ouvrage=Evgeny Y. Tsymbal
|titre ouvrage=PHYS-927: Introduction to Solid State Physics
|titre chapitre=Free electron Model
|traduction titre=Modèle de l'électron libre
|partie=7 |série=Physics 927
|lire en ligne=https://unlcms.unl.edu/cas/physics/tsymbal/teaching/SSP-927/Section%2007_Free_Electron_Model.pdf
|format électronique=Pdf
|présentation en ligne = https://unlcms.unl.edu/cas/physics/tsymbal/teaching/SSP-927/index.shtml
|consulté le=25 août 2021
}}</ref> ;
*
* Rayon classique de l'électron : si l'électron est considéré comme une sphère, son rayon théorique tel que calculé selon la [[mécanique quantique]]<ref name=vidal>{{article |langue=fr
|url=http://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00234579/en/
|titre=Sur un schéma de l'électron
|prénom1= Jésus M. Tharrats |nom1= Vidal
|périodique= J. Phys. Radium
|volume=13 |numéro=5
|pages=283-288
|année= 1952
|consulté le= 12 mars 2013
|doi=10.1051/jphysrad:01952001305028300
}}</ref> ;
*
* Rayon de l'électron : rayon théorique de l'électron<ref name=vidal/> ;
*
* [[Théorie de l'éther de Lorentz|Théorie des électrons de Lorentz]] : proposée par Hendrik Lorentz vers la fin du {{s-|XIX|e}}<ref name=Dictionnaire/>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=fr
|url=http://www.univ-nancy2.fr/poincare/chp/text/lorentz.xml
|titre=Hendrik Antoon Lorentz
|auteur=Archives Henri Poincaré
|année= 2012
|éditeur=Laboratoire d'histoire des sciences et de philosophie, université de Lorraine
|consulté le= 3 mars 2013}}</ref>.

D'autres expressions, tels « [[modèle de l'électron libre]]<ref>{{Lien web
|url=//www.google.ca/search?q=gaz+d%27%C3%A9lectrons&ie=utf-8&oe=utf-8&gws_rd=cr&ei=JVTfVIevNcebNoy8g9gE#q=%22mod%C3%A8le+de+l%27%C3%A9lectron+libre%22
|titre="modèle de l'électron libre" - Recherche Google
|année= 2015
|éditeur=Google
|consulté le= 14 février 2015
}}</ref> » et « gaz d'électrons<ref>{{Lien web
|url=//www.google.ca/search?q=gaz+d%27%C3%A9lectrons&ie=utf-8&oe=utf-8&gws_rd=cr&ei=JVTfVIevNcebNoy8g9gE#q=%22gaz+d%27%C3%A9lectrons%22
|titre="gaz d'électrons" - Recherche Google
|année= 2015
|éditeur=Google
|consulté le= 14 février 2015
}}</ref> », comprennent le mot « électron ».


== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Traduction/Référence|en|Electron|344964493|type=note}}

=== Notes ===
=== Notes ===
{{références| group=note}}
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=== Traduction ===
=== Citations originales ===
<references group="trad" />
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=== Références ===
=== Références ===
<references responsive />
{{Traduction/Référence|en|Electron|344964493}}
{{Références|colonnes=2}}


== Bibliographie ==
== Annexes ==
{{Autres projets
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|wiktionary=électron
|wiktionary titre=électron
}}

=== Bibliographie ===
* {{ouvrage |langue=en
* {{ouvrage |langue=en
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}}
*

* {{Chapitre
| titre chapitre = Électron
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|titre ouvrage=[[Encyclopædia Universalis]]
|éditeur = Encyclopædia Universalis
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*
* {{article |langue=de
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}}
*

* {{ouvrage |langue=en
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* {{ouvrage |langue=en
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* {{ouvrage |langue=en
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*

* {{Ouvrage |langue=en
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* {{Ouvrage
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}}
*

* {{Ouvrage |langue=en
| titre = Subatomic Physics
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|prénom2= Ernest M. |nom2= Henley
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| éditeur = [[Prentice Hall]]
| année = 1991
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*
* {{ouvrage
|auteur1=[[Brian Greene]]
|titre=L'Univers élégant
|titre original={{langue|en|The Elegant Universe}}
|éditeur=Gallimard
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|année=2000
|traduction=Céline Laroche
|préface=[[Trinh Xuan Thuan]]
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}}
*
* {{Ouvrage |langue=en
| titre = Introduction to Quantum Mechanics
|prénom1= David J. |nom1= Griffiths |lien auteur1=David Griffiths (physicien)
| éditeur = [[Prentice Hall]]
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|présentation en ligne=http://www.pearsonhighered.com/pearsonhigheredus/educator/product/products_detail.page?isbn=0131118927
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*
* {{article |langue=de
* {{article |langue=de
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*

* {{article |langue=de
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}}
*

* {{article |langue=en
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}}
*

* {{ouvrage
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|auteur1=J. P. McEvoy
|auteur2=Oscar Zarate |responsabilité2=illustrateur
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|titre=La Théorie quantique en images
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*
* {{ouvrage |langue=fr
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}}
*

* {{ouvrage |langue= en
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|titre=Albert Einstein’s Special Theory of Relativity
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}}
*

* {{Article |langue=en
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|prénom1=Peter J. |nom1=Mohr
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*

* {{ouvrage |langue=en
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*

* {{ouvrage |langue=en
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*

* {{ouvrage |langue=en
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*

* {{Ouvrage
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* {{article |langue=en
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* {{Ouvrage
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* {{ouvrage |langue=en
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}}
*

* {{article |langue=en
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}}
*

* {{Ouvrage |langue=fr
| titre = [[Trous noirs et distorsions du temps : l'héritage sulfureux d'Einstein]]
|nom1= Thorne |prénom1= Kip S. |lien auteur1=Kip Thorne
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*
*{{ouvrage |langue= en
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*

*{{ouvrage |langue= en
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}}
*

*{{Chapitre |langue= en
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}}
}}
*

* {{ouvrage
|prénom1=Steven |nom1=Weinberg |lien auteur1=Steven Weinberg (physicien)
|traduction=Jean-Benoit Yelnik
|titre=Les Trois Premières Minutes de l'univers
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|ISBN=2-02-005425-6
}}
*
* {{Ouvrage |langue=fr
| titre = Introduction à la physique des particules
|prénom1= Robert |nom1= Zitoun |responsabilité1=professeur à l'[[université Savoie-Mont-Blanc]] (Annecy-le-Vieux)
| éditeur = Dunod
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| année = 2000
| lieu = Paris
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| isbn = 9782100487783
|présentation en ligne=http://www.dunod.com/sciences-techniques/sciences-fondamentales/physique-et-astrophysique/master-et-doctorat-capes-agreg/introduction-la-phys
}}
*
* {{ouvrage |langue=en
* {{ouvrage |langue=en
|prénom1=Martin V. |nom1=Zombeck
|prénom1=Martin V. |nom1=Zombeck
Ligne 2 182 : Ligne 2 562 :
}}
}}


== Voir aussi ==
{{Autres projets
|commons=Category:Electrons
|commons titre=Électrons
|wiktionary=électron
|wiktionary titre=électron
}}
=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Électron Auger]]
* [[Effet Auger]]
* [[Électron solvaté]]
* [[Effet photoélectrique]]
* [[Effet photoélectrique]]
* [[Excitation (physique)]]
* [[Excitation (physique)]]
Ligne 2 196 : Ligne 2 570 :
* [[Mobilité des porteurs de charge]]
* [[Mobilité des porteurs de charge]]
* [[Diffusion Compton]]
* [[Diffusion Compton]]
* [[Applications des propriétés de l'électron]]
* [[Liste d'applications des propriétés de l'électron]]


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{en}} Valeur [[Comité de données pour la science et la technologie|CODATA]] pour le [http://physics.nist.gov/cgi-bin/cuu/Value?re|search_for=classical+electron+radius rayon classique de l'électron] sur le site du [[National Institute of Standards and Technology|NIST]].
* {{en}} Valeur [[Comité de données pour la science et la technologie|CODATA]] pour le [http://physics.nist.gov/cgi-bin/cuu/Value?re|search_for=classical+electron+radius rayon classique de l'électron] sur le site du [[National Institute of Standards and Technology|NIST]].
* {{en}} [[John Baez]], « ''[http://math.ucr.edu/home/baez/lengths.html#classical_electron_radius The Classical Electron Radius]'' » dans ''Length Scales in Physics'', 12 février 2010
* {{en}} [[John Baez]], « ''[http://math.ucr.edu/home/baez/lengths.html#classical_electron_radius The Classical Electron Radius]'' » dans ''Length Scales in Physics'', {{date-|12 février 2010}}
* {{Article |langue=en
* {{Article |langue=en
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}} {{commentaire biblio|Caractéristiques de l'électron}}
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* {{article
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Électron
Des expériences menées avec les tubes de Crookes ont démontré avec certitude l'existence de l'électron.
Sur la photo, le tube est rempli d'un gaz à basse pression. Une tension électrique élevée est appliquée entre la cathode (à l'extrémité gauche) et l'anode (à l'extrémité du coude sous le tube). À la cathode, cette tension fait naître un faisceau de particules qui se déplacent en ligne droite (la faible lueur bleue au centre du tube), tant qu'ils ne heurtent pas d'atomes de gaz. À la droite, une pièce métallique en forme de croix de Malte bloque en partie ce flux, ce qui crée une ombre à l'extrémité droite. Les autres particules frappent le fond du tube et le rendent en partie luminescent (lueur vert pâle). Dans le coude sous le tube, le gaz s'illumine (lueur bleue) au passage des particules déviées, collectées par l'anode. Ces particules seront ensuite identifiées comme des électrons[1].
Propriétés générales
Classification
Famille
Groupe
Génération
1re
Interaction(s)
Symbole
Nbr. de types
1
Antiparticule
Propriétés physiques
Masse
9,109 383 713 9(28) × 10−31 kg[2] ou 9,109 383 701 5(28) × 10−31 kg
(511 keV/c2)
Charge électrique
-1 e
(−1,602 × 10−19 C ; selon CODATA 2010, elle est de −1,602 176 565(35) × 10−19 C[3])
Moment magnétique
9,274 × 10−24 J/T
Spin
½
Parité
+1
Durée de vie
> 2,1 × 1036 s[4]
Historique
Prédiction
Richard Laming (1838–1851),
George Stoney (1874) et d'autres
Découverte
1897
Découvreur

L'électron, un des composants de l'atome avec les neutrons et les protons, est une particule élémentaire qui possède une charge élémentaire de signe négatif. Il est fondamental en chimie, car il participe à presque tous les types de réactions chimiques et constitue un élément primordial des liaisons présentes dans les molécules. En physique, l'électron intervient dans une multitude de rayonnements et d'effets. Ses propriétés, qui se manifestent à l'échelle microscopique, expliquent la conductivité électrique, la conductivité thermique, l'effet Tcherenkov, l'incandescence, l'induction électromagnétique, la luminescence, le magnétisme, le rayonnement électromagnétique, la réflexion optique, l'effet photovoltaïque et la supraconductivité, phénomènes macroscopiques largement exploités dans les industries. Possédant la plus faible masse de toutes les particules chargées, il sert régulièrement à l'étude de la matière.

Le concept d'une quantité indivisible de charge électrique est élaboré à partir de 1838 par le naturaliste britannique Richard Laming afin d'expliquer les propriétés chimiques des atomes. L'électron est identifié comme le corpuscule envisagé par Joseph John Thomson et son équipe de physiciens britanniques en 1897, à la suite de leurs travaux sur les rayons cathodiques.

C'est à cette époque que Thomson propose son modèle atomique. En 1905, Albert Einstein propose une explication de l'effet photoélectrique — des électrons émis par la matière sous l'influence de la lumière — qui servira d'argument en faveur de la théorie des quanta. En 1912, Niels Bohr explique les raies spectrales en postulant la quantification de l'orbite des électrons de l'atome hydrogène, autre argument soutenant cette théorie. En 1914, les expériences d'Ernest Rutherford et d'autres ont solidement établi la structure de l'atome comme un noyau positivement chargé entouré d'électrons de masse plus faible. En 1923, les résultats expérimentaux d'Arthur Compton convainquent une majorité de physiciens de la validité de la théorie des quanta. En 1924, Wolfgang Pauli définit le principe d'exclusion de Pauli, ce qui implique que les électrons possèdent un spin. La même année, Louis de Broglie émet l'hypothèse, vérifiée plus tard, que les électrons présentent une dualité onde-corpuscule. En 1928, Paul Dirac publie son modèle de l'électron qui l'amènera à prédire l'existence du positon puis de l'antimatière. D'autres études des propriétés de l'électron ont mené à des théories plus complètes de la matière et du rayonnement.

Gravure en noir et blanc. Deux hommes se tiennent debout face à un nuage chargé d'électricité
Une gravure montrant une scène fictive : l'homme à gauche maintient en l'air un cerf-volant censé recueillir de l'électricité des nuages. Benjamin Franklin se tient près du fil et un arc électrique lumineux apparaît entre son index et le fil. Illustration publiée en 1881[5].

Les anciens Grecs ont déjà remarqué que l'ambre attire de petits objets quand il est frotté avec de la fourrure ; en dehors de la foudre, ce phénomène est la plus ancienne expérience de l'humanité en rapport avec l'électricité[6], un déplacement de particules électriquement chargées.

En 1269, Pierre de Maricourt, un ingénieur militaire au service du prince français Charles Ier de Sicile, étudie les propriétés des aimants permanents. « Cette étude, qui nous a été transmise sous forme d'une lettre écrite à l'un de ses collègues, comprend la plupart des expériences élémentaires aujourd'hui décrites dans les manuels de physique. »[7] Dans son traité de 1600 De Magnete, le médecin anglais William Gilbert crée le mot latin « electricus » pour désigner la propriété d'attirer les petits objets après frottement[8]. Le mot « électrique » dérive de l'anglais « electrick », qui dérive lui-même du latin « electricus » : « propre à l'ambre[9] ». Le mot latin ēlectrum dérive du grec ἤλεκτρον / êlectron désignant l'ambre.

Francis Hauksbee dans les années 1700 et C. F. du Fay en 1737 découvrent indépendamment deux sortes d'électricité : l'une obtenue en frottant du verre et l'autre engendrée en frottant de la résine. Du Fay en conclut que l'électricité peut se réduire à deux fluides électriques, « vitreux » et « résineux », que l'on sépare par frottement, et que l'on peut recombiner ensemble[10]. Une décennie plus tard, Benjamin Franklin soutient que l'électricité ne diffère pas des autres types de fluides électriques mais qu'il s'agit de la même chose, sous des pressions différentes. Il lui apporte la terminologie moderne de charge positive ou négative respectivement[11],[12].

Entre 1838 et 1851, le naturaliste britannique Richard Laming développe l'idée qu'un atome est composé d'un noyau de matière, entouré de particules subatomiques qui ont une charge électrique unité[13]. À partir de 1846, le physicien allemand Wilhelm Eduard Weber défend la théorie que l'électricité est composée de fluides chargés positivement et négativement, et qu'une loi en carré inverse régit leur interaction[14]. Après avoir étudié l'électrolyse en 1874, le physicien irlandais George Stoney suggère qu'il existe « une seule quantité définie d'électricité » : la charge d'un ion monovalent. Ce postulat lui donne la capacité d'estimer la valeur de cette charge élémentaire e à partir des lois de l'électrolyse de Faraday[15]. Cependant, Stoney croit que ces charges sont attachées de façon permanente aux atomes, et ne peuvent donc leur être enlevées[16]. En 1881, le physicien allemand Hermann von Helmholtz est convaincu que les charges positives et négatives sont composées de parties élémentaires, chacune « se comportant comme des atomes d'électricité[17] ».

En 1894, Stoney invente le terme d'« électron » pour désigner ces charges élémentaires, écrivant « [...] une estimation a été faite de la valeur réelle de cette unité fondamentale très remarquable d'électricité, pour laquelle je me suis risqué à proposer le nom d'"électron" »[18]. Le mot électron est une combinaison du mot « électrique » et du suffixe « -on », ce dernier étant par la suite utilisé pour désigner une particule subatomique, comme le proton ou le neutron[19],[20].

Découverte

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Dessin d'un homme debout habillé d'un complet, avec lunettes et barbiche blanche, qui tient dans sa main un objet en verre.
William Crookes et son tube, ancêtre des tubes cathodiques, sont devenus notoires en Grande-Bretagne, comme en témoigne cette caricature publiée en 1902 par le journal satirique Vanity Fair.
La légende de cette image était « ubi Crookes ibi lux », ce qui signifie littéralement « Où il y a Crookes, il y a de la lumière » en latin. C'est une allusion religieuse (« crux », la croix) et peut-être aussi un jeu de mots sur les escrocs (« crooks ») et les illuminés, car il s'est aussi intéressé au spiritisme[21].

Pendant le XIXe siècle, les physiciens allemands Julius Plücker et Johann Wilhelm Hittorf étudient la conductivité électrique des gaz dans des ampoules de verre scellées munies d'une cathode et d'une anode[22] qui permettent de soumettre le gaz à un courant électrique. En 1869, Hittorf observe l'émission, par la cathode, de « faisceaux de particules » chargées si l'ampoule contient un gaz à basse pression[23],[24]. En 1876, le physicien allemand Eugen Goldstein montre que les rayons de cette lueur provoquent une ombre, et il les appelle rayons cathodiques[25]. Pendant les années 1870, le chimiste et physicien anglais William Crookes met au point le premier tube à rayons cathodiques avec un vide poussé à l'intérieur — nommé par la suite « tube de Crookes[26] ». Puis il montre que les rayons lumineux apparaissant dans le tube transmettent de l'énergie, et se déplacent de la cathode vers l'anode. De plus, en appliquant un champ magnétique, il est capable de défléchir les rayons, montrant ainsi que le faisceau se comporte comme s'il était chargé[27],[28]. En 1879, il propose d'expliquer ces propriétés par ce qu'il appelle « matière radiante ». Il estime qu'il s'agit d'un quatrième état de la matière, consistant en molécules chargées négativement, projetées à grande vitesse de la cathode[29].

Le physicien britannique né allemand Arthur Schuster développe les expériences de Crookes en disposant des plaques métalliques parallèlement aux rayons cathodiques, par lesquelles il peut appliquer différents potentiels électriques. Le champ électrique défléchit les rayons vers la plaque chargée positivement, ce qui renforce la preuve que les rayons portent une charge négative. En mesurant la déflexion selon la différence de potentiel, Schuster est capable en 1890 de mesurer le rapport masse sur charge des composants des rayons. Cependant, son calcul donne une valeur plus de mille fois inférieure à la valeur attendue, si bien que les contemporains n'accordent que peu de confiance à son calcul[27],[30]. En 1895, le doctorant et futur physicien français Jean Perrin établit expérimentalement la nature corpusculaire de l'électron, alors que plusieurs scientifiques de cette époque considèrent l'électron comme une onde[31],[32].

En 1896-1897, le physicien britannique Joseph John Thomson et ses collègues John Townsend et Harold A. Wilson réalisent des expériences indiquant que les rayons cathodiques sont effectivement des particules individualisées, plutôt que des ondes, des atomes ou des molécules comme les spécialistes le croient à l'époque[33],[34]. Thomson fait de bonnes estimations à la fois de la charge e et de la masse m, trouvant que les particules des rayons cathodiques, qu'il appelle « corpuscules », ont environ un millième de la masse de l'ion le plus léger connu alors : l'hydrogène[35]. Il montre que le rapport charge sur masse e/m est indépendant de la matière de la cathode. Il montre de plus que les particules chargées négativement produites par les matériaux radioactifs, les matières chauffées et les matières illuminées sont les mêmes[36]. Son travail considérable sur la déflexion des rayons cathodiques dans un champ électrique est probablement la raison pour laquelle on lui attribue la découverte de l'électron[37],[38],[39]. Le nom d'électron est proposé à nouveau par le physicien irlandais George F. Fitzgerald, cette fois avec succès[27]. Historiquement, l'électron est la première particule élémentaire mise en évidence[40].

Photo en noir et blanc de la tête d'un homme barbu.
Le physicien français Henri Becquerel, qui a découvert la radioactivité naturelle, montre en 1896 que les rayons bêta émis par le radium sont défléchis par un champ électrique[40]. Photo prise avant 1908.

En 1900, Paul Drude propose de considérer l'ensemble des électrons d'un métal comme un gaz parfait. Il parvient alors à justifier théoriquement une conclusion expérimentale selon laquelle les bons conducteurs électriques sont aussi de bons conducteurs thermiques. Même si son hypothèse est fausse selon les connaissances actuelles, ce concept de « gaz parfait d'électrons » est encore utilisé en mécanique quantique[41].

En étudiant les minéraux naturellement fluorescents, le physicien français Henri Becquerel découvre que ceux-ci émettent des rayonnements en l'absence de toute source d'énergie externe. Ces matériaux radioactifs provoquent l'engouement des scientifiques, y compris celui du physicien néo-zélandais Ernest Rutherford, qui découvre qu'ils émettent des particules. Il leur donne le nom de particules alpha, bêta et gamma, selon leur pouvoir de pénétration de la matière[42]. En 1900, Becquerel montre que les rayons bêta émis par le radium sont défléchis par un champ électrique, et que leur rapport masse sur charge est le même que celui des rayons cathodiques[43]. Ce résultat conforte l'idée que les électrons existent comme composants des atomes[44],[45].

La charge de l'électron est mesurée de façon plus précise en 1909 par l'expérience de la goutte d'huile du physicien américain Robert Millikan, qui en publie les résultats en 1911. Cette expérience utilise un champ électrique pour compenser la pesanteur et empêcher ainsi une goutte d'huile chargée de tomber. Ce système permet de mesurer la charge électrique depuis quelques ions jusqu'à 150, avec une marge d'erreur de moins de 0,3 %. Des expériences comparables ont été faites plus tôt par le groupe de Thomson, en utilisant des brouillards de gouttelettes d'eau chargées par électrolyse[33] et en 1911 par Abram Ioffé, qui a obtenu indépendamment le même résultat que Millikan en utilisant des microparticules de métal, et a publié ses résultats en 1913[46]. Cependant, les gouttes d'huile, moins volatiles, se prêtent mieux à des expériences de longue durée[47].

Vers le début du XXe siècle, des physiciens découvrent que, sous certaines conditions, une particule rapide provoque sur sa trajectoire la condensation de la vapeur d'eau sursaturée. En 1911, le physicien écossais Charles Thomson Rees Wilson, l'un des collaborateurs de Thomson[48], utilise cet effet pour mettre au point sa chambre à brouillard, qui permet de photographier les traces de particules chargées, comme des électrons rapides[49], ce qui facilite donc leur étude.

Théorie de l'atome

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Trois cercles concentriques autour d'un noyau, avec un électron allant du second au premier cercle, et relâchant un photon.
Le modèle de Bohr de l'atome, montrant les états de l'électron avec des énergies quantifiées par le nombre n. Un électron qui passe à une orbitale plus basse émet un photon possédant une énergie égale à la différence d'énergies entre les orbitales en question[50].

Les travaux du physicien néo-zélandais Ernest Rutherford, de 1909 à 1912, l'amènent à conclure que l'atome est constitué d'un petit noyau comprenant toute la charge positive et presque toute la masse de l'atome, noyau qui est entouré d'un nuage électronique[51],[52] (voir Expérience de Rutherford). Le physicien britannique Henry Moseley, qui travaille dans le laboratoire de Rutherford en 1913, établit avec certitude l'ordre des éléments chimiques dans le tableau périodique[53] (voir Loi de Moseley).

En 1913, le physicien danois Niels Bohr postule que les électrons sont dans des états quantifiés, dont l'énergie est déterminée par le moment angulaire autour du noyau. Les électrons peuvent passer d'un état à l'autre, par émission ou absorption de photons à des fréquences spécifiques. Au moyen de ces orbites quantifiées, il explique avec toute la précision requise les raies spectrales de l'atome d'hydrogène[54].

Les travaux des physiciens allemands James Franck et Gustav Hertz, de 1912 à 1914, prouvent la quantification des niveaux d'énergie des électrons dans les atomes et confirment donc les hypothèses du modèle de l'atome de Bohr[55] (voir Expérience de Franck et Hertz). Toutes ces expériences établissent solidement la structure de l'atome comme un noyau chargé positivement et entouré d'électrons de masse plus faible[56].

Cependant, le modèle de Bohr ne peut rendre compte des intensités relatives des raies spectrales, ni expliquer les spectres d'atomes plus complexes[56]. Malgré ces faiblesses, ce modèle atomique servira d'argument en faveur de la théorie des quanta[57].

Les liaisons chimiques entre atomes sont expliquées par Gilbert Lewis, qui propose en 1916 que la liaison covalente entre atomes est une paire d'électrons partagés[58]. Plus tard, en 1927, Walter Heitler et Fritz London expliquent complètement la formation des paires d'électrons et des liaisons chimiques en termes de mécanique quantique[59]. En 1919, le chimiste américain Irving Langmuir raffine le modèle statique d'atome de Lewis, et suggère que tous les électrons sont distribués sur des « couches concentriques (à peu près) sphériques, toutes de même épaisseur[60] ». Les couches sont à leur tour divisées en un certain nombre de cellules, chacune contenant une paire d'électrons. Avec ce modèle, Langmuir explique qualitativement les propriétés chimiques de tous les éléments du tableau périodique[59], que les scientifiques rapprochent selon la loi de similitude[61].

En 1924, le physicien autrichien Wolfgang Pauli remarque que la structure en couches de l'atome s'explique par le jeu de quatre paramètres qui définissent tous les états énergétiques, tant que chaque état n'est occupé que par un seul électron[62],[63]. Cette interdiction faite à deux électrons d'occuper le même état est devenue connue sous le nom de « principe d'exclusion de Pauli ». Le mécanisme déterminant le quatrième paramètre et ses deux valeurs, est fourni par les physiciens néerlandais Samuel Goudsmit et George Uhlenbeck, quand ils suggèrent que l'électron, outre le moment angulaire de son orbite, pourrait avoir un moment angulaire intrinsèque[56],[64]. Cette propriété devient notoire sous le nom de « spin » : elle explique le dédoublement des raies spectrales observé avec un spectrographe à haute résolution, qui est resté mystérieux jusque-là ; ce phénomène est connu sous le nom de structure hyperfine des raies[65]. Le principe de Pauli explique pourquoi la matière dite ordinaire crée ce qui est appelé le « volume » de la matière[66],[67],[68],[69],[70].

La mécanique quantique

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Les électrons possèdent, comme toute la matière, la propriété quantique d'être à la fois ondes et corpuscules, si bien qu'ils peuvent avoir des collisions avec d'autres particules, et être diffractés comme la lumière. Cette dualité est facile à constater avec les électrons en raison de leur faible masse. Un électron, en raison de son spin, est un fermion, et satisfait donc au principe d'exclusion de Pauli[71].

En 1887, l'effet photoélectrique est observé par Heinrich Hertz alors qu'il étudie les ondes électromagnétiques[72], et plusieurs scientifiques ont tenté d'en expliquer les mécanismes, sans résultat. Vingt ans plus tard, en 1905, Albert Einstein propose une première explication, qui lui vaudra le prix Nobel de physique de 1921[73]. Selon lui, des électrons sont émis par la matière seulement si la fréquence de la lumière est supérieure à un certain seuil. Pour y parvenir, il introduit le concept de photon, en utilisant celui de quantum d'énergie récemment proposé dans un tout autre contexte par Max Planck. L'explication d'Einstein sera l'un des premiers arguments en faveur de la théorie des quanta[74]. En 1923, Arthur Compton observe l'allongement de la longueur d'onde du photon causée par la diffusion qui porte son nom, laquelle est provoquée par l'interaction des photons et des électrons. « Ces résultats expérimentaux [sont] les premiers à convaincre la majorité des physiciens de la validité de la théorie quantique[75]. »

Dans sa publication Recherches sur la théorie des quanta, en 1924, le physicien français Louis de Broglie émet l'hypothèse que toute matière possède une onde de De Broglie semblable à la lumière[76]. C'est-à-dire que, selon les conditions, les électrons et autres particules matérielles montrent les propriétés soit de particules, soit d'ondes. Les propriétés corpusculaires d'une particule sont patentes quand elle apparaît à tout moment localisée à un endroit dans l'espace le long d'une trajectoire[77]. La nature ondulatoire est observée, par exemple, quand un faisceau passe à travers des fentes parallèles et crée des figures d'interférence. En 1927, l'effet d'interférence avec un faisceau d'électrons est montré par le physicien anglais George Paget Thomson, au moyen d'un mince film métallique, et par les physiciens américains Clinton Davisson et Lester Germer en utilisant un cristal de nickel[78].

Un nuage bleu symétrique décroissant en intensité du centre vers le bord
En mécanique quantique, le comportement d'un électron dans un atome est décrit par une orbitale, qui est une distribution de probabilité plutôt qu'une orbite. Sur la figure, l'intensité de la coloration correspond à la probabilité relative de la présence de l'électron de cette orbitale en ce point.

Le succès de la prédiction de De Broglie conduit à la publication par Erwin Schrödinger, en 1926, de l'équation de Schrödinger qui décrit avec succès la propagation des électrons en tant qu'onde[79]. Plutôt que de fournir une solution donnant la position d'un électron, cette équation d'onde peut être utilisée pour calculer la probabilité de trouver un électron dans un certain volume. Cette approche est ultérieurement nommée mécanique quantique, et donne une très bonne approximation des états d'énergie dans l'atome d'hydrogène[80]. Une fois le spin et les interactions entre les électrons pris en compte, la mécanique quantique modélise avec succès le comportement des électrons dans les atomes plus complexes que celui de l'hydrogène[81].

En 1928, améliorant le travail de Wolfgang Pauli[82], le physicien britannique Paul Dirac conçoit un modèle de l'électron — l'équation de Dirac — compatible avec la théorie de la relativité et la mécanique quantique[83]. Pour résoudre certaines lacunes de son équation relativiste, Dirac développe en 1930 un modèle de vide avec une mer infinie de particules d'énergie négative, parfois nommée « mer de Dirac ». Ceci le conduit à prédire l'existence du positon, équivalent de l'électron dans l'antimatière[84],[85], « substance » également prédite par Dirac[86],[87]. Le positon est découvert par Carl D. Anderson, qui propose d'appeler les électrons standard « négatrons » et d'utiliser le terme « électron » comme terme générique pour désigner les deux charges sans distinction. Cet usage du terme « négatron » est encore rencontré à l'occasion, et peut être abrégée en « négaton »[88],[89].

En 1947, le physicien américain Willis Lamb, en collaboration avec le thésard Robert Retherford, découvre que certains états quantiques de l'atome d'hydrogène, qui devraient avoir la même énergie, se distinguent par un certain décalage[90], c'est le décalage de Lamb. À peu près au même moment, le physicien germano-américain Polykarp Kusch, travaillant avec Henry M. Foley, découvre que le moment magnétique de l'électron est un peu plus grand que celui prédit par la théorie de Dirac. Cet écart sera ultérieurement appelé « moment magnétique anomal » de l'électron. Pour résoudre ces problèmes, une théorie plus élaborée, appelée « électrodynamique quantique », est mise au point par Sin-Itiro Tomonaga, Julian Schwinger et Richard Feynman à la fin des années 1940[91],[92],[93].

Photo en noir et blanc. Plusieurs hommes sont assis sur des chaises, lesquelles sont disposées sur des marches qui mènent à un immeuble.

Voir l’image vierge

Photo des participants du 5e Congrès Solvay tenu en 1927 sur le thème « Électrons et photons ». Plusieurs ont réalisé des travaux marquants sur les propriétés de l'électron ou ont mis au point des instruments importants pour les étudier :

  1. Niels Bohr : modèle atomique où les couches électroniques sont quantifiées (modèle de Bohr)
  2. Louis de Broglie : hypothèse, vérifiée, de la dualité onde-corpuscule de l'électron
  3. Arthur Compton : diffusion inélastique d'un photon sur un électron d'un atome (diffusion Compton)
  4. Paul Dirac : équation de Dirac, qui décrit le comportement de particules élémentaires de spins demi-entiers, comme les électrons
  5. Albert Einstein : explication de l'effet photoélectrique, une émission d'électrons sous l'influence de la lumière
  6. Charles-Eugène Guye : expériences qui démontrent la dépendance de la masse de l'électron à sa vitesse
  7. Wolfgang Pauli : principe d'exclusion de Pauli (les électrons ne peuvent pas se trouver au même endroit dans le même état quantique)
  8. Erwin Schrödinger : équation de Schrödinger, qui décrit l'évolution dans le temps d'une particule massive non relativiste, tel l'électron
  9. Charles Thomson Rees Wilson : chambre à brouillard, qui permet d'étudier différentes propriétés des particules, tels les électrons

Dix-sept lauréats du prix Nobel apparaissent sur cette photo. C'est pendant ce congrès que commencent les débats Bohr-Einstein sur les conséquences philosophiques de la mécanique quantique[94].

Caractéristiques

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Propriétés élémentaires

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Dans l'image, deux électrons se trouvent sur un cercle qui ceinture quatre petits cercles colorés, au centre de l'image, symbolisant des particules.
Modèle simple de l'atome d'hélium avec un noyau de protons (en rouge) et de neutrons (en vert), et des électrons (en jaune) qui « gravitent » autour.

La masse d'un électron est approximativement 9,109 × 10−31 kg[3],[note 1], ou 5,489 × 10−4 unité de masse atomique[95]. Sur la base du principe d'équivalence masse-énergie d'Einstein, ceci correspond à une énergie de 511 keV[3],[note 2]. Le rapport entre les masses du proton et de l'électron est d'environ 1 836[note 3],[96],[97]. Les mesures astronomiques montrent que ce rapport n'a pas changé de façon mesurable pour la moitié de l'âge de l'Univers, comme prédit par le modèle standard[98].

L'électron a une charge électrique de −1,602 × 10−19 C[3],[note 4], qui est utilisée comme unité standard de charge pour les particules subatomiques. Selon la limite actuelle de la précision des expériences, la charge de l'électron est directement opposée à celle du proton[100]. Comme le symbole e est utilisé pour la charge élémentaire, le symbole de l'électron est e, le signe – indiquant la charge de l'électron. L'antiparticule de l'électron[101], le positon, de symbole e+, est de charge électrique opposée[3],[102]. Ceci permet l'annihilation d'un électron avec un positon, en ne produisant que de l'énergie sous forme de rayons gamma[103],[104].

Selon le modèle standard, l'électron n'a pas de sous-composant connu[105], c'est donc une particule élémentaire[106],[107]. On le définit comme une particule ponctuelle avec une charge ponctuelle[71],[note 5]. L'observation d'un électron isolé dans un piège de Penning démontre que le rayon de cette particule est inférieur à 10−22 m[109]. Il y a bien pourtant une constante physique que l'on appelle « rayon classique de l'électron »[110], dont la valeur bien plus grande est de 2,817 9 × 10−15 m[note 6]. Cependant cette terminologie provient d'un calcul qui ignore les effets de la mécanique quantique : ce supposé rayon ne peut servir à décrire la structure fondamentale de l'électron, qui n'est pas assimilable à un objet solide et compact, mais à la fluctuation diffuse d'une onde, conformément à la mécanique ondulatoire[111],[note 7]. Néanmoins, il donne un ordre de grandeur des dimensions pour lesquelles l'électrodynamique quantique devient importante pour comprendre la structure et le comportement de l'électron, notamment par la renormalisation.

Durée de vie

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Les scientifiques pensent, en s'appuyant sur des bases théoriques, que l'électron est stable : comme c'est la particule la plus légère de charge non nulle, sa désintégration violerait la conservation de la charge électrique[113]. Expérimentalement, la limite inférieure pour la vie moyenne de l'électron est de 2,1 × 1036 s[4] (l'âge de l'Univers est estimé à 4,34 × 1017 s[114]). L'électron diffère en cela des autres leptons chargés, le muon et le tauon, de courtes durées de vie[115].

Moment angulaire, spin

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L'électron a un moment angulaire intrinsèque, ou spin, de [3]. Cette propriété est généralement exprimée en appelant l'électron « particule de spin  »[102]. Pour ce genre de particules, la valeur absolue du spin est [note 8], tandis que le résultat de la mesure de la projection du spin sur n'importe quel axe ne peut être que ± ħ/2. Outre le spin, l'électron possède un moment magnétique le long de son spin[3]. Il est approximativement égal à un magnéton de Bohr[116],[note 9], qui est une constante physique égale à 9,274 × 10−24 J/T[3],[note 10]. La projection du spin sur la direction de la quantité de mouvement de l'électron définit la propriété connue sous le nom d'« hélicité »[117],[118].

La forme d'un électron, si elle existe (en tant que particule élémentaire, l'électron ne devrait pas avoir de dimension et donc pas de forme mais il est entouré d'un nuage de particules virtuelles qui lui, a une forme[119]) ne peut être mesurée que de manière détournée : par la mesure de la répartition spatiale de sa charge électrique. Ainsi une forme de nuage parfaitement sphérique donnerait lieu à un champ électrique homogène dans toutes les directions (monopôle électrique) et une forme non sphérique donnerait lieu à un dipôle électrique (dipôle électrostatique). Le modèle standard suggère que le nuage n'est pas sphérique et qu'il constitue un dipôle électrique. Or il semble que la répartition de sa charge électrique soit proche d'une sphère parfaite, à 10−27 cm près[120],[121], c'est-à-dire que le moment de ce dipôle est quasi nul. Si l'on grossissait le nuage de particules virtuelles d'un électron de sorte qu'il ait le diamètre du système solaire, son dipôle électrostatique (supposé représenter son défaut de sphéricité) serait, au maximum, de l'ordre de la largeur d'un cheveu[122]. Ce résultat a été mesuré grâce à l'étude par laser de molécules de fluorures d'ytterbium refroidies à très basse température[123]. Si les électrons avaient un défaut de sphéricité (un moment dipolaire), leur champ électrique oscillerait et induirait des déformations de la molécule, ce qui n'a pas été mis en évidence[124].

Propriétés quantiques

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4 quadrants sur fond noir montrant des taches/points blancs au départ épars et de plus en plus denses ; on y devine progressivement dans ceux du bas la silhouette pointillée de fentes.
Résultats d'une expérience montrant à la fois la nature corpusculaire et ondulatoire des électrons grâce à un instrument équivalent aux fentes de Young. Au début de l'expérience (b), des petites taches montrent les endroits où des électrons ont frappé l'écran noir. Lorsque le nombre d'électrons est suffisamment élevé (d et e), les franges d'interférence apparaissent. Le nombre d'électrons dans les photos est d'environ : (b) 200, (c) 6 000, (d) 40 000 et (e) 140 000[125].

L'électron présente une dualité onde-particule, qui peut être démontrée par l'expérience des fentes de Young. Cette propriété lui permet de passer à travers deux fentes parallèles simultanément, plutôt que juste une seule fente, comme cela serait le cas pour une particule classique[126]. En mécanique quantique, la propriété ondulatoire d'une particule peut être décrite mathématiquement comme une fonction à valeurs complexes, la fonction d'onde, couramment dénotée par la lettre grecque psi (ψ). Quand la valeur absolue de cette fonction est élevée au carré, cela donne la probabilité d'observer une particule dans un petit volume près de la position choisie — une densité de probabilité[127]. L'électron peut franchir une barrière de potentiel par effet tunnel, phénomène que la mécanique classique est incapable d'expliquer et que la mécanique quantique explique en faisant appel à la notion de fonction d'onde[128].

Projection tridimensionnelle d'une figure à deux dimensions. Il y a deux collines symétriques par rapport à un axe, et des puits symétriques le long de cet axe, se reliant selon une forme de selle.
Exemple d'une fonction d'onde antisymétrique pour un état quantique de deux fermions identiques dans une boîte à une dimension. Si les particules échangent leur position, la fonction d'onde change de signe. La fonction d'onde est ici
ψ(x1, x2) = 2[sin(πx1)sin(3πx2)]sin(πx2)sin(3πx1)

Les électrons sont des particules indiscernables, parce qu'ils ne peuvent pas être distingués entre eux par leurs propriétés physiques intrinsèques. En mécanique quantique, ceci signifie qu'une paire d'électrons en présence doit pouvoir intervertir leur position sans provoquer de changement observable dans l'état du système. La fonction d'onde des fermions, notamment des électrons, est antisymétrique, c'est-à-dire qu'elle change de signe lors de l'échange de deux électrons :

,

et sont les positions des deux électrons. Comme la valeur absolue est invariable lors du changement de signe de la fonction, ceci indique que les probabilités sont les mêmes. Les bosons, tels les photons, ont des fonctions d'onde symétriques[127].

Dans le cas de l'antisymétrie, les solutions de l'équation d'onde pour des électrons en interaction résultent en une probabilité nulle que deux électrons occupent la même position, ou, en tenant compte du spin, le même état. C'est la cause du principe d'exclusion de Pauli, qui empêche deux électrons d'occuper le même état quantique. Ce principe explique beaucoup de propriétés des électrons. Par exemple, il permet d'affirmer que des nuages d'électrons liés au même noyau occupent des orbitales toutes différentes, plutôt que de tous se concentrer dans l'orbitale la moins énergétique[127].

Classification selon le modèle standard

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Une table à 4 lignes et 4 colonnes, chaque cellule contenant un identificateur de particule
Les particules élémentaires selon le modèle standard[129],[130]. L'électron est en bas à gauche. Les quarks sont en violet, les bosons en rouge et les leptons en vert. Les fermions regroupent à la fois les quarks et les leptons.

Dans le modèle standard de la physique des particules, les électrons appartiennent au groupe des particules subatomiques appelées « leptons »[71], que les scientifiques pensent être des particules élémentaires ou fondamentales, c'est-à-dire qu'elles ne comportent pas de sous-particules. Les électrons ont la plus faible masse de toutes les particules chargées, et appartiennent à la première famille ou génération[131]. Ils sont soumis aux forces gravitationnelles, faibles et électromagnétiques, mais échappent aux interactions fortes[132].

Les seconde et troisième générations contiennent des leptons chargés, le muon et le tauon, identiques à l'électron sous tous rapports, sauf leur masse, bien plus élevée. Les leptons diffèrent des autres constituants de base de la matière, les quarks, parce qu'ils ne sont pas sensibles aux interactions fortes. Tous les membres du groupe des leptons sont des fermions, parce qu'ils ont un spin [102].

Particules virtuelles

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Les physiciens pensent que le vide peut être rempli de paires de particules « virtuelles », comme des électrons et des positons, qui se créent et s'annihilent rapidement ensuite[133]. La combinaison de la variation d'énergie nécessaire à la création de ces particules, et du temps pendant lequel elles existent, reste en dessous du seuil de détectabilité exprimé par le principe d'incertitude de Heisenberg :

.

Pratiquement, l'énergie demandée pour créer les particules, , peut être « empruntée » au vide pour une durée , dans la mesure où le produit n'est pas plus grand que la constante de Planck réduite [134]. Donc pour une paire électron-positon virtuelle, [135].

Une sphère avec un signe – en bas à gauche - symbolise l'électron, tandis que des paires de sphères avec des signes opposés représentent les particules virtuelle
Vue schématique de paires électron-positon virtuelles apparaissant au hasard près d'un électron (en bas à gauche). Les particules virtuelles, portant une charge électrique, masquent en partie la charge de l'électron pour les autres particules. Puisqu'il y a un nombre immense de particules virtuelles qui existent à tout moment, la charge électrique de l'électron nu — si une telle entité existe — est donc infinie selon l'équation de Dirac[68].

Tant qu'une paire virtuelle électron-positon subsiste, la force coulombienne du champ électrique ambiant entourant un électron fait que le positon est attiré par ce dernier, tandis que l'électron de la paire est repoussé. Ceci provoque ce que l'on appelle la « polarisation du vide »[note 11]. En fait, le vide se comporte comme un milieu ayant une permittivité diélectrique supérieure à l'unité. Donc la charge effective d'un électron est plus faible que sa valeur nominale[137]. Elle est de plus en plus élevée en s'approchant de la particule : les charges portées par les particules virtuelles masquent celle de l'électron[138],[139],[140]. Les particules virtuelles provoquent un effet de masquage comparable pour la masse de l'électron[141].

L'interaction avec des particules virtuelles explique aussi la légère déviation (environ 0,1 %) entre le moment magnétique intrinsèque de l'électron et le magnéton de Bohr (le moment magnétique anomal)[116],[142]. La précision extraordinaire de l'accord entre cette différence prévue par la théorie et la valeur déterminée par l'expérience est considérée comme une des grandes réussites de l'électrodynamique quantique[143].

En physique classique, le moment angulaire et le moment magnétique d'un objet dépendent de ses dimensions physiques. Il paraît donc incohérent de concevoir un électron sans dimensions possédant ces propriétés. Le paradoxe apparent peut être expliqué par la formation de photons virtuels dans le champ électrique engendré par l'électron. Ces photons font se déplacer l'électron de façon saccadée (ce qui s'appelle Zitterbewegung en allemand, ou mouvement de tremblement)[144] qui résulte en un mouvement circulaire avec une précession. Ce mouvement produit à la fois le spin et le moment magnétique de l'électron[71],[145]. Dans les atomes, cette création de photons virtuels explique le décalage de Lamb observé dans les raies spectrales[138].

Interaction

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Champs électrique et magnétique

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Un électron engendre un champ électrique qui exerce une force attractive sur une particule positivement chargée, comme un proton, et une force répulsive sur une particule négative. La valeur de cette force est donnée par la loi de Coulomb[146]. Quand un électron est en mouvement, il engendre aussi un champ magnétique[147], cause du magnétisme[148]. La loi d'Ampère-Maxwell relie le champ magnétique au mouvement d'ensemble des électrons (le courant électrique) par rapport à un observateur. C'est cette propriété d'induction qui fournit l'induction électromagnétique qui fait tourner un moteur électrique[149]. Le champ électromagnétique d'une particule chargée animée d'un mouvement arbitraire est exprimé par les potentiels de Liénard-Wiechert, valables même quand la vitesse de la particule s'approche de celle de la lumière (relativiste)[150].

Un graphique avec des arcs montrant le mouvement d'une particule chargée.
Une particule de charge q part de la gauche à la vitesse v à travers un champ magnétique B orienté vers le lecteur. Puisque q est négatif pour un électron, il suit donc une trajectoire incurvée vers le haut. Si la charge de la particule est nulle, elle se déplace en ligne droite. Si elle est de charge positive, sa trajectoire est incurvée vers le bas.

Quand un électron se déplace dans un champ magnétique, il est soumis à une force de Lorentz, dirigée perpendiculairement au plan défini par le champ et la vitesse de l'électron. Cette force perpendiculaire à la trajectoire contraint l'électron, dans un champ magnétique uniforme, à suivre une trajectoire hélicoïdale dans le champ, sur un cylindre (imaginaire) dont le rayon est appelé « rayon de Larmor ». L'accélération due à ce mouvement en courbe conduit l'électron à émettre de l'énergie sous forme de rayonnement synchrotron[151],[152],[note 12]. L'émission d'énergie à son tour provoque un recul de l'électron, ce qui est connu sous le nom de « force d'Abraham-Lorentz-Dirac », qui crée une friction qui ralentit l'électron. Cette force est provoquée par une réaction du propre champ de l'électron[153].

Interaction électromagnétique

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En électrodynamique quantique, l'interaction électromagnétique entre particules est transmise par des photons. Un électron isolé, qui ne subit pas d'accélération, ne peut pas émettre ni absorber un photon réel : ceci violerait la conservation de l'énergie et de la quantité de mouvement. En revanche, des photons virtuels peuvent transférer de la quantité de mouvement entre deux particules chargées. C'est cet échange de photons virtuels qui, en particulier, engendre la force de Coulomb[154]. Une émission d'énergie peut avoir lieu quand un électron en mouvement est défléchi par une particule chargée, comme un proton. L'accélération de l'électron résulte en émission de rayonnement continu de freinage[155].

Une courbe montre le mouvement de l'électron ; un point rouge montre le noyau, et une ligne ondulée le photon émis.
Ici, le rayonnement continu de freinage est produit par un électron e défléchi par le champ électrique d'un noyau atomique. Le changement d'énergie détermine la fréquence f du photon émis.

Une collision inélastique entre un photon (lumière) et un électron solitaire (libre) s'appelle « diffusion Compton ». Cette collision résulte en un transfert d'énergie et de moment entre les particules, qui modifie la longueur d'onde du photon par une quantité appelée « décalage Compton »[note 13]. La valeur maximale de ce décalage est (avec , la constante de Planck, , la masse de l'électron et , la vitesse de la lumière), que l'on désigne sous le nom de « longueur d'onde de Compton »[157]. Pour un électron, elle vaut 2,43 × 10−12 m[3]. Une telle interaction entre la lumière et les électrons libres est appelée « diffusion Thomson » ou « diffusion linéaire de Thomson »[158].

La force relative de l'interaction électromagnétique entre deux particules, comme un électron et un proton, est donnée par la constante de structure fine. C'est une quantité sans dimension formée par le rapport de deux énergies : l'énergie électrostatique d'attraction (ou de répulsion) à la distance d'une longueur d'onde de Compton, et l'énergie au repos de la charge. La constante est donnée par α ≈ 7,297 353 × 10−3, qui vaut approximativement 1/137[3].

Quand des électrons et des positons entrent en collision, ils peuvent s'annihiler, donnant 2 ou 3 photons. Si l'électron et le positon ont un moment négligeable, il peut se former un état lié (positronium) avant que l'annihilation ne se produise, donnant 2 ou 3 photons, dont l'énergie totale est 1,022 MeV[159],[160]. Par ailleurs, des photons de haute énergie peuvent se transformer en une paire d'électron et positon par un processus inverse de l'annihilation que l'on appelle « production de paires », mais seulement en présence d'une particule chargée proche, comme un noyau, susceptible d'absorber le moment de recul[161],[162].

En théorie des interactions électrofaibles, la composante gauche de la fonction d'onde de l'électron forme un doublet d'isospin faible avec le neutrino-électron. Vis-à-vis des interactions faibles, les neutrinos-électrons se comportent en effet comme des électrons. Chaque membre de ce doublet peut subir une interaction par courant chargé transformant l'un en l'autre par émission ou absorption de boson W±, cette transformation étant à la base de la désintégration β des noyaux. L'électron, comme le neutrino, peut subir une interaction par courant neutre couplé au Z0, ce qui est notamment la cause de la diffusion électron-neutrino[163]. En plus de l'isospin, l'électron est doté d'une hypercharge selon la théorie électrofaible[164].

Atomes et molécules

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Tableau de 5 colonnes et 5 rangées, chaque cellule donnant une densité de probabilité codée en couleurs.
Plan cartésien, centré sur un noyau d'hydrogène, présentant des densités de probabilité pour les quelques premières orbitales de l'atome. Le niveau d'énergie d'un électron lié détermine l'orbitale qu'il occupe, et la couleur reflète la probabilité de trouver l'électron à une position donnée.

Un électron peut être « lié » au noyau d'un atome par la force de Coulomb attractive[165]. Un système d'électrons liés à un noyau en nombre égal à la charge positive de ce dernier est appelé un « atome neutre »[166]. Si le nombre d'électrons est différent, le système s'appelle un « ion »[167]. Le noyau des atomes comporte des protons et, en général, des neutrons. Les atomes sont donc formés de trois particules : électrons, neutrons et protons[168],[169]. Le comportement ondulatoire d'un électron lié est décrit par une fonction appelée « orbitale atomique ». Chaque orbitale a son propre ensemble de nombres quantiques, tels que l'énergie, le moment angulaire et la projection de ce dernier sur un axe donné[170]. Suivant le principe d'exclusion de Pauli, chaque orbitale ne peut être occupée au plus que par deux électrons, de spins différents[171].

Les électrons peuvent changer d'orbitale par émission ou absorption d'un photon dont l'énergie égale la différence d'énergie potentielle entre ces orbitales atomiques[172]. D'autres méthodes de transfert d'orbitale comprennent les collisions avec des particules comme les électrons, et l'effet Auger[173]. Pour s'échapper d'un atome, l'énergie de l'électron doit être hissée au-dessus de son énergie de liaison à l'atome. Ceci peut arriver dans l'effet photoélectrique, quand un photon incident a une énergie qui dépasse l'énergie d'ionisation de l'électron qui l'absorbe[174].

Le moment angulaire orbital des électrons est quantifié. Comme l'électron est chargé, il produit un moment magnétique orbital proportionnel à son moment angulaire. Le moment magnétique total d'un atome est égal à la somme des moments magnétiques propres et orbitaux de tous les électrons et du noyau. Celui du noyau, cependant, est négligeable par rapport à celui des électrons. Les moments magnétiques des électrons qui occupent la même orbitale (électrons en paire) s'annulent[175].

En physique, la liaison chimique entre atomes résulte d'interactions électromagnétiques, décrites par les lois de la mécanique quantique[176]. Selon leur proximité du noyau, les chimistes considèrent les électrons de cœur et les électrons de valence ; ce sont ces derniers qui interviennent dans la liaison chimique[177]. Les plus fortes sont les liaisons covalentes et les liaisons ioniques, qui permettent la formation de molécules[178]. Dans une molécule, les électrons se déplacent sous l'influence de plusieurs noyaux, et occupent des orbitales moléculaires, de la même façon qu'ils occupent des orbitales dans des atomes isolés[179]. Un facteur fondamental dans ces structures moléculaires est l'existence de paires d'électrons : celles-ci sont des électrons de spins opposés, ce qui leur permet d'occuper la même orbitale moléculaire sans violer le principe d'exclusion de Pauli (de la même manière que dans les atomes). Les orbitales moléculaires différentes ont des distributions spatiales de densité d'électrons différentes. Par exemple, dans les paires liantes — qui lient les atomes ensemble, on trouve des électrons avec une densité maximale dans un relativement petit volume entre les atomes. Au contraire, pour les paires non liantes, les électrons sont distribués dans un grand volume autour des noyaux[180]. C'est l'existence de paires liantes, où des électrons périphériques sont mis en commun par deux atomes voisins, qui caractérise la liaison covalente. La liaison ionique s'établit lorsque deux ions sont fortement liés par attraction électrostatique[181], ce qui se produit si un électron d'un atome a une orbitale moléculaire majoritairement située à proximité de l'autre atome.

Les réactions d'oxydoréduction — des échanges d'électrons — englobent la combustion, la métallurgie, l'électrochimie, la corrosion et la respiration cellulaire[182],[183].

Conductivité électrique

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Quatre éclairs frappent le sol
Un éclair de foudre consiste en premier lieu en un courant d'électrons[184]. Le potentiel électrique nécessaire pour la foudre peut être engendré par un effet triboélectrique[185],[186].

Si un corps a trop d'électrons, ou pas assez, pour équilibrer les charges positives des noyaux, il a une charge électrique non nulle : négative s'il y a trop d'électrons ; positive dans le cas contraire. Si les charges s'équilibrent, le corps est dit neutre[187].

Des électrons se déplaçant indépendamment, comme dans le vide, sont dits « libres ». Les électrons de valence dans les métaux se comportent aussi comme s'ils étaient libres. De plus, il peut y avoir dans un solide des trous, qui sont des endroits où manque un électron. Ces trous peuvent être comblés par les électrons voisins, mais cela ne fera que déplacer les trous. On peut avoir dans des solides une prédominance de la conduction de l'électricité par le déplacement de trous, plutôt que par le déplacement d'électrons. En fait, les particules porteuses de charge dans les métaux et autres solides sont des « quasi-particules », de charge électrique négative ou positive, semblables aux électrons réels[188].

Quand les électrons libres se déplacent — que ce soit dans le vide ou dans un métal, ils produisent un courant de charges net, que l'on appelle courant électrique, qui engendre un champ magnétique. De même, un courant peut être engendré par un champ électrique, éventuellement provoqué par un champ magnétique variable (induction électromagnétique). Ces interactions sont décrites mathématiquement par les équations de Maxwell[189].

À une température donnée, chaque matériau a une conductivité électrique qui détermine la valeur du courant électrique quand un potentiel électrique est appliqué. Des exemples de bons conducteurs comprennent des métaux comme le cuivre et l'or, tandis que le verre et le Teflon sont de mauvais conducteurs (ce sont des isolants). Dans tout matériau diélectrique, les électrons restent liés à leurs atomes respectifs, et le matériau se comporte comme un isolant électrique. La plupart des semi-conducteurs ont un degré de conductivité variable entre les extrêmes du conducteur et de l'isolant[190]. Par ailleurs, les métaux ont une structure en bandes électroniques dont certaines ne sont que partiellement remplies. La présence de ce type de bandes permet aux électrons de se comporter comme s'ils étaient libres ou délocalisés. Quand un champ électrique est appliqué, ils peuvent se déplacer comme les molécules d'un gaz (appelé « gaz de Fermi »)[191] à travers la matière, un peu comme des électrons libres. Ces phénomènes sont à la base de toute l'électricité : électrocinétique, électronique et radioélectricité.

En raison des collisions entre électrons et atomes, la vitesse de dérive des électrons dans un conducteur est de l'ordre du mm/s. Cependant la vitesse à laquelle un changement de courant en un point de la matière se répercute sur les courants en d'autres points, la célérité, est typiquement 75 % de la vitesse de la lumière dans le vide[192]. Ceci se produit parce que les signaux électriques se propagent comme une onde, avec une vitesse qui ne dépend que de la constante diélectrique, ou permittivité[193], du milieu.

Les métaux sont de relativement bons conducteurs de la chaleur, avant tout parce que les électrons délocalisés peuvent transporter de l'énergie thermique d'un atome à l'autre. Cependant, contrairement à la conductivité électrique, la conductivité thermique d'un métal est pratiquement indépendante de la température. Ceci s'exprime mathématiquement par la loi de Wiedemann et Franz[191], qui dit que le rapport de la conductivité thermique à la conductivité électrique est proportionnel à la température. Comme le désordre thermique du réseau du métal accroît la résistivité du milieu, cela conduit le courant électrique à dépendre de la température[194]. Dans les matériaux conducteurs, les électrons entrent en collision entre eux à un certain taux. Ces collisions expliquent la résistance électrique et les pertes d'énergie. Dans les métaux dits étranges, le nombre de collisions est nettement plus grand que celui des matériaux conducteurs. Lorsque soumis à une très basse température, un matériau constitué d'un cuprate perd toute résistance électrique. S'il est de plus soumis à une champ magnétique très grand, le taux de collisions des électrons ne peut pas excéder une certaine limite, qui semble indépendante du type de matériau[195],[196].

Quand on les refroidit en dessous d'une température critique, les substances peuvent subir une transition de phase qui leur fait perdre toute résistivité au courant électrique, phénomène appelé « supraconductivité ». Dans la théorie BCS, ce comportement est expliqué par des paires d'électrons (formant des bosons) qui entrent dans l'état connu sous le nom de « condensat de Bose-Einstein ». Ces paires de Cooper voient leur mouvement couplé à la matière environnante par des vibrations du réseau nommées « phonons », évitant ainsi les collisions avec les atomes responsables de la résistance électrique[197],[198],[199],[200].

Dans les conducteurs solides, les électrons sont des quasi-particules. Quand ils sont fortement confinés aux températures proches du zéro absolu, ils se comportent comme s'ils se décomposaient en deux autres quasi-particules, des spinons et des chargeons[201],[202]. La première transporte le spin et le moment magnétique ; la seconde, la charge électrique : c'est la séparation spin-charge.

Interaction de la lumière et des électrons

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« Je veux [...] vous parler du domaine de la physique le mieux connu, à savoir l'interaction de la lumière et des électrons. La plupart des phénomènes qui vous sont familiers mettent en jeu cette interaction de la lumière et des électrons — c'est le cas, par exemple, de l'ensemble des phénomènes physiques traités par la chimie et la biologie. Seuls les phénomènes de gravitation et les processus nucléaires échappent à cette théorie [...] »
La lumière du Soleil, qui provient du haut à la droite, illumine le sol d'une forêt qui comprend des arbres feuillus
La diffusion Rayleigh explique l'effet Tyndall, lequel se manifeste lorsque des rayons solaires passent à travers la brume : la lumière est diffusée.

L'incandescence, qui apparaît dans les matériaux chauffés[204], est provoquée par les changements d'orbitales des électrons dans l'atome. La luminescence est une émission de lumière qui survient à de relativement basses températures[205] et est aussi une conséquence des changements d'orbitales des électrons dans l'atome. Quand un électron est accéléré, il peut rayonner de l'énergie sous forme de photons[206],[207]. Ce rayonnement électromagnétique se manifeste sous la forme d'ondes radio, de micro-ondes, d'infrarouges, de lumière visible (perçue par l'œil humain[208]), d'ultraviolets, de rayons X ou de rayons gamma.

La diffusion optique, une interaction entre la lumière et les électrons, explique la réflexion optique[209]. La diffusion Rayleigh permet d'expliquer la couleur du ciel[210] et la couleur des plumes de certains oiseaux[211]. La réfraction des ondes électromagnétiques est aussi issue de l'interaction de la lumière et des électrons[212]. Ces phénomènes optiques sont aussi causés par l'interaction des photons avec d'autres particules chargées tel le proton[213]. La plupart des interactions des photons avec la matière se ramènent à trois phénomènes : effet photoélectrique, diffusion Compton et production de paires électron-positon (ou matérialisation)[214],[215]. Ils se manifestent la plupart du temps en présence d'électrons, car ce sont les particules chargées les moins lourdes[216],[217]. L’effet photovoltaïque est obtenu par absorption des photons dans un matériau semi-conducteur qui génère alors des paires électrons-trous (excitation d'un électron de la bande de valence vers la bande de conduction) créant une tension ou un courant électrique. Il est notamment utilisé dans les panneaux solaires photovoltaïques[218].

Mouvement et énergie

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Selon la relativité restreinte d'Albert Einstein, quand la vitesse d'un électron se rapproche de la vitesse de la lumière, du point de vue d'un observateur, sa masse relativiste augmente, ce qui rend de plus en plus difficile de l'accélérer à partir du repère de l'observateur. Ainsi, la vitesse d'un électron peut s'approcher de la vitesse de la lumière dans le vide c, mais jamais l'atteindre. Si un électron relativiste, c'est-à-dire se déplaçant à une vitesse proche de c, est injecté dans un milieu diélectrique comme l'eau, où la vitesse de la lumière est significativement inférieure à c, il va se déplacer plus vite que la lumière dans le milieu. Le déplacement de sa charge dans le milieu va produire une légère lumière appelée « rayonnement Tcherenkov »[219],[220],[221] par effet Tcherenkov.

La courbe part de l'unité et s'incurve fortement vers l'infini à la vitesse de la lumière
Le facteur de Lorentz γ en fonction de la vitesse v. Il part de l'unité et tend vers l'infini quand v tend vers c.

Les effets de la relativité restreinte sont basés sur une quantité appelée facteur de Lorentz[222], défini comme

,

v est la vitesse de la particule. L'énergie cinétique d'un électron se déplaçant à la vitesse v est :

est la masse de l'électron[223]. À titre d'exemple, l'accélérateur linéaire de SLAC peut accélérer un électron jusqu'à environ 51 GeV[224]. Puisque la masse de l'électron est de 0,51 MeV/c2, ceci donne une valeur d'environ 100 000 pour . Le moment relativiste d'un tel électron est donc 100 000 fois celui que la mécanique classique prédirait à un électron de cette vitesse[note 14].

Comme un électron se comporte également comme une onde, à une vitesse donnée, il a une longueur d'onde de De Broglie caractéristique donnée par

h est la constante de Planck et p la quantité de mouvement[225],[76].

Destruction et création

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Un photon frappe un noyau de la gauche, avec la paire électron-positon s'échappant à droite.
Production d'une paire électron-positon par collision d'un photon (venant de la gauche) avec le noyau d'un atome. Le symbole de l'éclair représente un échange de photons virtuels, donc l'action d'une force électrique. L'angle entre les deux particules produites est très petit[226].

Les électrons sont détruits lors de la capture électronique qui survient dans les noyaux d'atomes radioactifs. En 1937, étudiant les réactions nucléaires dans le vanadium 49, le physicien américain Luis Walter Alvarez observe le premier des captures électroniques[227],[228].

La plupart des électrons de l'Univers ont été créés lors du Big Bang[229],[230]. Ils peuvent être aussi produits par radioactivité β des noyaux radioactifs[231] et dans des collisions de haute énergie telles celles engendrées par la pénétration de rayons cosmiques dans l'atmosphère terrestre[232],[233]. Il existe trois processus de création d'électrons.

À la naissance de l'Univers

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Le Big Bang est la théorie scientifique la plus largement acceptée pour expliquer les premiers stades de l'évolution de l'Univers[234], dont l'âge est estimé en 2011 à environ 13,75 milliards d'années[235]. Pendant la première milliseconde après le Big Bang, les températures atteignent 107 K, et les photons ont une énergie moyenne supérieure à 1 MeV. Ils ont donc des énergies suffisantes pour réagir ensemble et former des paires d'électron-positon :

où γ est un photon, e+ un positon et e un électron. Inversement, des paires électron-positon s'annihilent pour émettre des photons énergétiques. Il y a donc pendant cette période un équilibre entre électrons, positons et photons. Au bout de 15 secondes, la température de l'Univers est descendue sous la valeur où la création de paires positon-électron peut avoir lieu. La plupart des électrons et des positons qui restent s'annihilent, relâchant des photons qui réchauffent l'univers pour un temps[236].

Pour des raisons encore inconnues de nos jours, pendant le processus de leptogénèse, il y a en fin de compte plus d'électrons que de positons[237]. Il en résulte qu'un électron sur environ un milliard a survécu au processus d'annihilation. Cet excès a compensé l'excès des protons sur les antiprotons, dans le processus appelé « baryogénèse », ce qui résulte en une charge nette nulle pour l'Univers[238],[239]. Les protons et neutrons qui ont survécu ont commencé à réagir ensemble, dans un processus appelé nucléosynthèse primordiale, formant des isotopes de l'hydrogène et de l'hélium, ainsi qu'un tout petit peu de lithium. Ce processus a culminé au bout de 5 minutes[240]. Tous les neutrons résiduels ont subi une désintégration β, avec une vie moyenne de mille secondes, relâchant un proton, un électron et un antineutrino, par le processus :

où n est un neutron, p un proton et un antineutrino électronique. Pour la période allant jusqu'à 300 000-400 000 ans, les électrons restants sont trop énergétiques pour se lier aux noyaux atomiques[241], et toute la lumière circulant dans l'Univers est constamment diffusée par ces électrons. Il suit une période que l'on appelle la « recombinaison », où les atomes neutres sont formés, et l'univers en expansion devient transparent au rayonnement[242].

Dans les étoiles

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Un arbre logique dans lequel des atomes se créent et se détruisent au fur et à mesure que certaines réactions nucléaires s'effectuent.
Dans ce schéma montrant la chaîne proton-proton, un exemple de nucléosynthèse stellaire qui prédomine dans les étoiles d'une taille similaire ou inférieure à celle du Soleil.

Environ un million d'années après le Big Bang, la première génération d'étoiles commence à se former[242]. Dans une étoile, la nucléosynthèse stellaire aboutit à la production de positons par fusion de noyaux atomiques et désintégration β+ des noyaux ainsi produits, qui transforme l'excès de protons en neutrons. Les positons ainsi produits s'annihilent immédiatement avec les électrons, en produisant des rayons gamma. Le résultat net est une réduction constante du nombre d'électrons, et la conservation de la charge par un nombre égal de transformations de protons en neutrons. Cependant, le processus d'évolution stellaire peut aboutir à la synthèse de noyaux lourds instables, qui à leur tour peuvent subir des désintégrations β, ce qui recrée de nouveaux électrons[243]. Un exemple en est le nucléide cobalt 60 (60Co), qui se désintègre en nickel 60 (60Ni)[244].

Au bout de sa vie, une étoile plus lourde que 20 masses solaires peut subir un effondrement gravitationnel pour former un trou noir[245]. Selon la physique classique, ces objets stellaires massifs exercent une attraction gravitationnelle suffisamment forte pour empêcher tout objet, y compris le rayonnement électromagnétique, de s'échapper du rayon de Schwarzschild[246]. Cependant des astrophysiciens pensent que les effets quantiques permettent au trou noir d'émettre un faible rayonnement de Hawking à cette distance et que des électrons (et des positons) sont créés à l'horizon des trous noirs[247].

Quand des paires de particules virtuelles — comme un électron et un positon — sont créées au voisinage de l'horizon, leur distribution spatiale aléatoire peut permettre à l'une d'entre elles d'apparaître à l'extérieur : ce processus est nommé effet tunnel quantique. Le potentiel gravitationnel du trou noir peut alors fournir l'énergie qui transforme cette particule virtuelle en une particule réelle, ce qui lui permet de se répandre dans l'espace[248]. En échange, l'autre membre de la paire reçoit une énergie négative, ce qui résulte en une perte nette de masse-énergie du trou noir. Le rythme du rayonnement de Hawking croît quand la masse décroît, ce qui finit par provoquer l'évaporation complète du trou noir[249].

Par les rayons cosmiques

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Un arbre logique représentant la production de particules.
Une grande gerbe de particules — pions, muons, électrons, protons, neutrons, positons — est engendrée lorsqu'un rayon cosmique énergétique frappe l'atmosphère terrestre.

Les rayons cosmiques sont des particules se déplaçant dans l'espace avec de très grandes énergies. Des événements avec des énergies jusqu'à 3 × 1020 eV ont été observés[250]. Quand ces particules rencontrent des nucléons dans l'atmosphère terrestre, elles engendrent une gerbe de particules, comprenant des pions[251]. Plus de la moitié du rayonnement cosmique observé au niveau du sol consiste en muons. Le muon est un lepton produit dans la haute atmosphère par la désintégration d'un pion[252]. À son tour, le muon va se désintégrer pour former un électron ou un positon. Donc, pour le pion négatif π,

est un muon et un neutrino muonique.

Observation

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Une lueur ondoyante dans le ciel nocturne au-dessus du sol couvert de neige.
Les aurores polaires sont principalement provoquées par des électrons énergétiques en provenance du Soleil, pénétrant dans l'atmosphère[253].

L'observation à distance des électrons exige la détection de l'énergie qu'ils rayonnent. Par exemple, dans des environnements riches en phénomènes énergétiques comme la couronne des étoiles, les électrons libres forment un plasma et transmettent de l'énergie par rayonnement continu de freinage. Le gaz d'électrons peut subir une onde de plasma, qui consiste en ondes provoquées par des variations synchronisées de la densité d'électrons, ce qui provoque des émissions d'énergie détectables avec des radiotélescopes[254].

Dans les conditions de laboratoire, les interactions d'un électron peuvent être observées au moyen de détecteurs de particules, ce qui permet la mesure des propriétés spécifiques telles que l'énergie, le spin ou la charge[174]. La mise au point des pièges de Paul et de Penning permet de contenir des particules chargées dans un petit volume pour de grandes durées. Ceci permet des mesures précises des propriétés des particules[255],[note 15].

Les premières images de la distribution en énergie d'un électron ont été réalisées par un groupe de l'université de Lund en Suède, en . Les scientifiques ont utilisé des impulsions très brèves de lumière (de 1 attoseconde, soit 10−18 s), qui ont permis pour la première fois d'observer le mouvement de l'électron[257],[258].

La distribution des électrons dans les solides peut être visualisée par spectrométrie photoélectronique UV analysée en angle. Cette technique utilise l'effet photoélectrique pour mesurer le réseau réciproque — représentation mathématique des structures périodiques utilisée pour déduire la structure originelle. L'ARPES peut être utilisée pour déterminer la direction, la vitesse et la diffusion des électrons au sein du solide[259].

Applications

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Les propriétés de l'électron sont exploitées dans le microscope électronique[260], le tube cathodique[261], le soudage[262], l'effet laser[263], le capteur photographique[264] et l'accélérateur de particules[265].

Expressions

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  • Chaîne de transport d'électrons : une série d'enzymes et de coenzymes qui réalise globalement deux actions simultanément : elle transfère des électrons depuis des donneurs d'électrons vers des accepteurs d'électrons au cours de réactions d'oxydoréduction successives, et elle assure le pompage de protons ou d'autres cations à travers une membrane biologique[266] ;
  • Électron anti-liant : électron occupant une orbitale moléculaire antiliante[267] ;
  • Électrons appariés : électrons de spin opposés occupant une même orbitale atomique ou moléculaire[267] ;
  • Électron Auger : électron émis par effet Auger[268] ;
  • Électron célibataire : qui occupe seul une orbitale atomique ou moléculaire[267] ;
  • Électron de cœur : Électrons proches du noyau atomique qui ne sont pas des électrons de valence et donc ne participent pas à la liaison chimique[269] ;
  • Électron de conduction : situé dans la bande de conduction d'un solide[267] ;
  • Électrons équivalents : électrons d'un atome ayant les mêmes nombres quantiques n et l, ils occupent donc la même sous-couche[267] ;
  • Électron K, L… : qui appartient à la couche K, L, etc.[267] ;
  • Électron liant : occupe une orbitale liante d'une molécule et participe donc à la liaison chimique[267] ;
  • Électron libre : électron faiblement attaché au noyau d'un atome[268]. Également, de façon imagée, se dit d'une personne agissant selon ses valeurs, en dehors des normes établies par une institution[9].
  • Électron optique : présent dans la couche non saturée la plus externe de l'atome, il intervient dans les liaisons chimiques[267] ;
  • Électron périphérique : synonyme d'électron de valence[270] ;
  • Électron secondaire : électron émis par un solide frappé par des électrons[267] ;
  • Électron solvaté : présent dans une solution chimique[271] ;
  • Électron de valence : présent dans la couche non saturée la plus externe de l'atome, il émet des rayonnements électromagnétiques qui sont étudiés en spectroscopie atomique[267] ;
  • Électron-volt : unité de mesure de l'énergie surtout utilisée en physique des particules[267] ;
  • Laser à électrons libres : type de laser qui fonctionne en utilisant des électrons qui ne sont pas liés à un atome, d’où l'adjectif « libres », pour créer des photons[272] ;
  • Modèle de l'électron libre : sert à étudier le comportement des électrons de valence dans la structure cristalline d'un solide métallique[273] ;
  • Rayon classique de l'électron : si l'électron est considéré comme une sphère, son rayon théorique tel que calculé selon la mécanique quantique[274] ;
  • Rayon de l'électron : rayon théorique de l'électron[274] ;
  • Théorie des électrons de Lorentz : proposée par Hendrik Lorentz vers la fin du XIXe siècle[267],[275].

D'autres expressions, tels « modèle de l'électron libre[276] » et « gaz d'électrons[277] », comprennent le mot « électron ».

Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Electron » (voir la liste des auteurs).
  1. Selon CODATA 2006, elle est plus précisément de 9,109 382 6(16) × 10−31 kg. Selon Augustin 2008, elle est de 9,109 389 7(54) × 10−31 kg[40]. Selon CODATA 2010, elle est de 9,109 382 91(40) × 10−31 kg[3].
  2. Selon CODATA 2006, elle est plus précisément de 510,998 918(44) keV. Selon Augustin 2008, elle est de 510,999 06(15) keV[40]. Selon CODATA 2010, elle est de 510,998 928(11) keV[3].
  3. Selon CODATA 2006, le rapport est plus précisément de 1 836,152 672 45(75)[96].
  4. Selon CODATA 2006, elle est plus précisément de −1,602 176 53(14) × 10−19 C. Selon CODATA 2010, elle est de −1,602 176 565(35) × 10−19 C[3]. Lors d'un congrès en novembre 2018, la Conférence générale des poids et mesures souhaite fixer la valeur de la charge électrique de l'électron à 1,602 176 534 × 10−19 C[99].
  5. En théorie des supercordes, l'électron n'est pas ponctuel car il n'existe « qu'un seul constituant élémentaire : une toute petite corde unidimensionnelle[trad 1] »[108].
  6. Cette valeur numérique s'obtient ainsi :
    = 2,817 940 326 7(27) × 10−15 m
    et sont la charge électrique et la masse de l'électron, est la vitesse de la lumière dans le vide et est la permittivité du vide (Griffiths 1995, p. 155).
  7. Le rayon classique de l'électron peut être estimé de la façon suivante : supposons que la charge de l'électron soit distribuée uniformément sur une surface sphérique de rayon . Il est alors associé à ce système l'énergie potentielle électrostatique d'un condensateur sphérique, où est la permittivité du vide. Si l'on égale cette énergie à celle de l'énergie au repos de l'électron , où est la masse de l'électron et la vitesse de la lumière dans le vide, on obtient [112].
  8. Cette valeur s'obtient à partir de la valeur du spin par :
    (en) M. C. Gupta, Atomic and Molecular Spectroscopy, New Age Publishers, (ISBN 81-224-1300-5), p. 81
  9. Le magnéton de Bohr se calcule par :
    ,
    avec la charge élémentaire, la constante de Planck réduite et la masse de l'électron.
  10. Elle est plus précisément de 9,274 009 15(23) × 10−24 J/T[3].
  11. Cette polarisation a été confirmée expérimentalement en 1997 en utilisant l'accélérateur de particules japonais TRISTAN[136].
  12. Le rayonnement émis par des électrons non relativistes est parfois nommé « rayonnement cyclotron ».
  13. Le changement de longueur d'onde dépend de l'angle de recul de la façon suivante :
    est la constante de Planck, la masse de l'électron et c est la vitesse de la lumière dans le vide[156].
  14. La vitesse de l'électron étant voisine de c, la mécanique classique donnerait un moment mc, alors que la mécanique relativiste donne , d'où un facteur de 100 000.
  15. Le moment magnétique de l'électron a été mesuré avec une précision de 11 chiffres significatifs, ce qui, en 1980, était une précision supérieure à la mesure de toute autre constante physique[256].

Citations originales

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  1. (en) « there is only one elementary constituent: a tiny, one-dimensional "string," »

Références

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  1. Pour plus de détails, consulter par exemple Dahl 1997, p. 72.
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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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