Louer un van aménagé: 3 scénarios analysés
Louer un van aménagé permet de vous improviser nomade, le temps de quelques jours de vacances. Une virée au volant d’un tel véhicule n’est cependant pas donnée. Combien ça coûte louer un motorisé de classe B? C’est ce que nous explorons ici avec un VR de type « van life » à travers trois régions populaires : le Québec, l’Ouest canadien et le sud-ouest des États-Unis.
Le kilométrage supplémentaire
Les assurances
La période de l’année et le facteur « haute saison »
Comment s’affranchir des campings
Louer un van aménagé au Québec
Louer un van aménagé dans l’Ouest canadien
Louer un van aménagé dans le sud-ouest des États-Unis
Joanie Ouellet est une habituée des escapades routières au long cours. En 2018, avec une amie, la médecin de famille de 35 ans a opté pour le classique tour de la péninsule de la Gaspésie, pendant lequel elle a multiplié les arrêts dans les attraits de plein air, comme les parcs nationaux de la Gaspésie, Forillon et de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé.
Puis, l’été suivant, la Montréalaise et son copain ont mis le cap vers le Nouveau-Brunswick, où ils ont exploré l’Acadie, le parc national Kouchibouguac, la baie de Fundy, puis la capitale, Fredericton.
Le point commun entre ces deux escapades d’une dizaine de jours chacune : le véhicule utilisé pour les réaliser, un van aménagé loué auprès de l’entreprise rimouskoise Rikiki Campers. « Je trouve cette manière de voyager très pratique. C’est plus confortable que de dormir sous la tente et tu demeures libre de tes allées et venues; lever le camp prend à peine quelques minutes », explique-t-elle.
Joanie Ouellet n’est pas la seule Québécoise à avoir goûté aux charmes du nomadisme sur quatre roues dans les dernières années. Popularité du mot-clic #vanlife sur Instagram aidant, plusieurs locateurs de petits parcs de fourgonnettes aménagées ont ouvert boutique dans la province.
Nécessaire pour cuisiner et manger, ensemble de draps et d’oreillers : ces véhicules sont le plus souvent synonymes de formule clés en main pour les occupants, qui n’ont plus qu’à apporter leurs effets personnels.
«Les touristes européens adorent, tout comme les familles du Québec et les jeunes retraités. C’est une formule parfaite pour découvrir nos grands espaces», pense David Vachon, propriétaire de l’entreprise montréalaise VanLife MTL.
Mais ce n’est pas accessible à toutes les bourses. Louer un tel véhicule au Québec, dans l’ouest du Canada ou au sud-ouest des États-Unis peut facilement coûter plus de 1 000 $ pour une semaine de vacances. Et outre le modèle du van sélectionné (généralement pour une à quatre personnes) et son confort, d’autres facteurs font gonfler la facture déjà bien salée.
Protégez-Vous a fait le tour de la question et concocté trois tableaux comparatifs des entreprises de location les plus reconnues pour vous aider à y voir plus clair. Les scénarios ont été faits avec un motorisé de classe B (de type « van life »). Alors, prendrez-vous la route?
Le kilométrage supplémentaire
Outrepasser la limite quotidienne de kilométrage alloué occasionne des frais. Selon les locateurs, il peut alors en coûter jusqu’à 0,40 $ par kilomètre supplémentaire.
Heureusement, vous pouvez prévoir le coup lors de la location, en doublant le kilométrage, en optant pour un forfait illimité ou simplement en planifiant votre itinéraire, quitte à être plutôt conservateur dans vos prévisions.
Les assurances
Des assurances de base sont parfois incluses dans le prix de location, mais pas toujours.
Par ailleurs, les entreprises ne manquent pas de vous rappeler que voyager l’esprit en paix a un prix. Elles vous proposent des forfaits d’assurance responsabilité civile et contre les collisions, le vol, le vandalisme, le feu, les bris de vitres ou de pare-brise, alouette. Ces protections sont à la fois coûteuses (jusqu'à 25 $/jour au Québec) et complexes à comprendre.
Si votre propre assurance automobile comprend une clause de «responsabilité civile du fait de dommages causés à des véhicules dont l’assuré désigné n’est pas propriétaire», le fameux avenant 27, sachez que vous êtes couvert pour les dommages causés à un van loué au Canada et aux États-Unis. La protection, ses options et ses franchises sont identiques à celles que vous avez avec votre véhicule personnel.
Vos cartes de crédit offrent parfois aussi une assurance qui couvre les dommages. Vérifiez la portée et les conditions de votre protection afin de vous assurer qu’elle est appropriée.
Votre assurance automobile couvre en outre les dommages corporels ou matériels causés à autrui, ce qu'on appelle la responsabilité civile. Si le montant de la couverture est souvent suffisant au Canada, il ne l'est toutefois pas toujours chez nos voisins du Sud.
«Aux États-Unis, où les risques de poursuites sont élevés, un banal accident peut rapidement dégénérer», souligne Julien Roussin-Côté, fondateur du site web Go-Van, une communauté de «tripeux» de van, comme lui.
La solution : faire augmenter le montant de la couverture à 2 millions de dollars, ou opter pour les forfaits offerts par les entreprises de location.
La période de l’année et le facteur « haute saison »
C’est la période de l’année qui a une plus grande incidence sur la disponibilité des véhicules, la durée minimale de location et, bien sûr, le coût total. C’est entre les mois de juin et de septembre, alors que l’été bat son plein au Québec, que les prix sont les plus élevés.
La haute saison peut être encore plus longue dans l'ouest du Canada ou aux États-Unis. Mais, surtout, plusieurs entreprises de location proposent un tarif dynamique qui fluctue notamment selon la demande.
Comment s’affranchir des campings
Vous pourriez réduire le coût de votre escapade sur les routes du Québec en optant pour des espaces gratuits pour passer la nuit. Mais où précisément?
Selon l’entreprise rimouskoise Rikiki Campers, il est possible de vous garer légalement dans plusieurs haltes et plages municipales, de même que dans les stationnements d’église et d’école ainsi qu’en abord des quais.
De fait, seules les haltes routières provinciales interdisent cette pratique – il est interdit d’y flâner plus de quatre heures.
Pour sa part, Julien Roussin-Côté, de Go-Van, suggère de vous tourner vers des plateformes comme iOverlander, park4night, Terego et Harvest Hosts pour trouver des adresses où passer la nuit sans risquer de mauvaises surprises. Cependant, veillez à être respectueux de votre camp de fortune, insiste-t-il.
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