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Moins de neige, mais toujours du sirop

Par Maïté Belmir
Susan B Sheldon/Shutterstock.com

Pour la saison des sucres, les acériculteurs n’ont pas le choix de s’adapter aux aléas de la météo. Malgré un hiver capricieux, les adeptes de cabanes à sucre sont au rendez-vous.

Les propriétaires d’érablières étaient un peu nerveux cet hiver en raison des températures élevées. « On avait peur que les gens ne soient pas au rendez-vous, mais ça se passe très bien côté achalandage », dit Stéphanie Laurin, présidente de l’Association des Salles de réception et Érablières commerciales du Québec (ASEQC).

Une saison hâtive pour le sirop d’érable

« Mon grand-père m’a toujours dit que, si Pâques est en mars, la saison des sucres est plus tôt, raconte Stéphanie Laurin en plaisantant. Même s’il semble un peu étrange, l’adage se confirme : la saison des sucres s’annonce pour être « un gros mois de mars » et un «petit mois d’avril ».

Même si la saison a commencé plus tôt, la récolte de cette année est bonne et le sirop coule à flots. La production est abondante et les objectifs sont atteints, selon la présidente de l’ASEQC. Comme celle-ci l’explique, le mois ne change rien pour l’érable : « L’important, c’est qu’il fasse au-dessus de zéro le jour, et en dessous de zéro la nuit. Il pourrait y avoir cette température-là en décembre, et on pourrait récolter l’eau d’érable. » C’est d’ailleurs ce que certaines érablières en Estrie ont fait, dès le mois de décembre dernier.

Une cabane, mais quelle cabane ?

Bien que les cabanes à sucre fassent partie du patrimoine québécois, elles évoluent avec les nouveaux besoins des amateurs. Pour Stéphanie Laurin, afin de bien choisir sa cabane à sucre, il faut d’abord se questionner sur ses exigences alimentaires : végétarien, haut de gamme, sans gluten ? De nombreuses érablières offrent aujourd’hui des menus adaptés, ce qui n’était pas le cas il y a quelques années à peine.

L’autre critère à prendre en compte concerne les aménagements autour de l’érablière. « Beaucoup de cabanes à sucre ont aménagé leur extérieur pour proposer des activités. C’est souvent un moment qu’on passe en famille, les gens aiment pouvoir faire une marche en forêt, par exemple. Dans ma cabane à sucre, il y a un train sur rail qui emmène les clients », raconte la propriétaire du Chalet des Érables, à Sainte-Anne-des-Plaines.

Si vous voulez mettre toutes les chances de votre côté, il est préférable de réserver votre cabane à sucre. Surtout si vous comptez y aller en groupe, et en fin de semaine. De plus en plus de cabanes offrent la réservation en ligne, une bonne façon de connaître les disponibilités du lieu pour vous organiser. Et surtout, cela peut éviter de faire la file : l’attente peut durer plus d’une heure !

La cabane à sucre nouvelle génération

Avec la pandémie, les cabanes à sucre ont elles aussi dû se réinventer. « Ma cabane à la maison » est une formule de repas de cabane à sucre à emporter que vous pouvez déguster dans le confort de votre demeure. Le service est proposé pour la 4e année consécutive et obtient toujours le même succès. Vous pourrez récupérer la boîte-repas commandée à votre cabane à sucre dans une des épiceries du réseau Metro, qui sert de point de collecte pour l’opération.

« “Ma cabane à la maison” est un choix intéressant pour les personnes qui n’aiment pas les grandes tablées ou redoutent la foule, dit Stéphanie Laurin. Il y a aussi des gens qui ont des difficultés à se déplacer, et les cabanes sont souvent loin des grands centres. Pour toutes ces personnes, c’est une belle option. » Enfin, c’est une formule économique qui permet de faire plusieurs repas, car les plats sont la plupart du temps très copieux.

Les cabanes à sucre en formule déjeuner sont toujours offertes cette année ! Pourquoi ne pas profiter du brunch du temps des sucres avec un menu à base d’œufs, de jambon et de sucre ? Cette option permet aux cabanes à sucre d’accueillir plus de personnes et de laisser aux clients plus de temps pour digérer.

Une expérience qui a un coût

L’inflation n’épargne pas les cabanes à sucre, mais Stéphanie Laurin se veut rassurante : les prix n’ont pas spécialement augmenté par rapport à l’année passée, sauf peut-être pour l’énergie qui sert à chauffer l’eau d’érable. Le gaz et également le bois de chauffage ont été sujets à des variations de prix ces derniers temps, ce qui pourrait se faire sentir sur le prix du sucre.

La hausse des prix des denrées alimentaires fait que certains produits coûtent plus cher, comme les œufs, le porc ou la viande. Il est vrai qu’on est loin des 1,50 $ que coûtait un repas à la cabane à sucre Chalet des Érables à Sainte-Anne-des-Plaines, ouverte dans les années 1950 par les grands-parents de Stéphanie Laurin.

Malgré les adaptations auxquelles doit faire face le secteur, les clients répondent à l’appel du sucre, tout comme les touristes qui veulent aussi vivre cette expérience unique.

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