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Jamais trop tard pour apprendre à nager!

Par Emmanuelle Mozayan-Verschaeve
apprendre-nager Monkey Business Images/Shutterstock.com

Malgré les campagnes de prévention, des dizaines de personnes se noient chaque année dans les piscines, lacs et rivières de la province. Trop souvent, ces victimes ne savaient pas nager. Savoir nager est pourtant un moyen efficace de gagner en confiance, de s’amuser et de garantir sa sécurité. Et, bonne nouvelle, il n’y a pas d’âge pour apprendre!

Savoir nager, c’est un peu comme savoir marcher: on y gagne énormément en autonomie. Nul besoin de devenir un champion de natation, mais acquérir un minimum d’habiletés permet de se déplacer et de profiter de la baignade. À la condition de bien évaluer ses capacités. En effet, beaucoup pensent savoir nager, alors que ce n’est pas le cas. «Lorsqu’on demande aux gens s’ils savent nager, la majorité répond ‘’oui’’, mais, quand on les questionne davantage, on s’aperçoit qu’ils effectuent deux ou trois mouvements, puis s’arrêtent pour reposer les pieds dans le fond», souligne Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage.

Michèle Mercier, directrice prévention et sécurité à la Croix Rouge canadienne, cite l’exemple de son père défunt, qui retenait son souffle et se rendait de l’autre côté de la piscine, mais uniquement sous l’eau.

Qui sait nager?

Tous deux s’entendent pour dire que ce n’est pas ça, savoir nager. «C’est plutôt la capacité de se déplacer sur une distance d’au moins 50 mètres en position ventrale ou dorsale et de contrôler sa respiration en restant à la surface de l’eau pendant au moins 60 secondes après une chute involontaire tout habillé qui détermine si l’on sait nager, soutient M. Hawkins. On se base sur 50 mètres en piscine, parce que les statistiques sur les noyades démontrent que les gens sont à plus ou moins 25 mètres d’un endroit potentiel où s’accrocher, quand ils tombent d’un bateau par exemple.» Même si la veste de flottaison est nécessaire sur une embarcation, il précise que les aptitudes à la nage renforcent la survie aquatique.

Une activité saine et douce pour le corps

Michèle Mercier note que beaucoup d’adultes ont été frustrés dans leur enfance, car leurs parents qualifiaient la baignade de dangereuse. «En apprenant à nager, on adopte un bon comportement parce qu’on donne l’exemple à nos jeunes. En fait, il faudrait que ce soit une habitude de vie que d’apprendre à nager. C’est une activité que l’on peut pratiquer à tout âge et qui est très bénéfique quand on a des problèmes d’arthrite, de genou, de dos, parce qu’il n’y a pas de grosse pression quand on est dans l’eau. Les gens qui nagent sont toujours satisfaits, parce qu’ils gagnent du tonus musculaire, perdent du poids et éprouvent moins de douleur.»

Ouvrez les barrières!

Quelle frustration de regarder ses enfants ou petits-enfants patauger et se rafraîchir sans pouvoir se joindre à eux, assis sur une chaise derrière la barrière du bassin parce qu’on ne sait pas nager! Ou encore partir dans le Sud et se priver d’une séance de plongée sous-marine pour la même raison.

«À la société de sauvetage, on offre le programme d’apprentissage de natation Nager pour la vie, qui vise à avoir un continuum de formation pour les adultes pour apprendre les rudiments de la natation, ou encore apprendre à s’entraîner dans l’eau pour la mise en forme. Donc, il est possible, en fonction de vos capacités, de progresser avec d’autres adultes et de faire en sorte que vous puissiez utiliser vos apprentissages, toujours dans le but d’assurer votre survie aquatique», précise Raynald Hawkins.

Quelques heures de cours pour des années de plaisir

La majorité des municipalités propose des cours de natation pour les enfants comme pour les adultes. Il suffit de vous renseigner à votre centre communautaire. M. Hawkins et Mme Mercier parlent d’une dizaine d’heures de cours en moyenne pour savoir nager, mais chacun avance à son rythme. Les cours sont aussi une occasion de faire des rencontres sociales.

«J’ai beaucoup d’exemples de personnes qui ont créé des liens d’amitié pendant les cours et en faisaient une belle petite sortie, complétée par du temps passé ensemble autour d’un café. Ils parlent de leurs enfants, de leurs petits-enfants et organisent des journées à la piscine en ayant la satisfaction et la fierté de savoir nager», témoigne la directrice prévention et sécurité à la Croix Rouge canadienne. Raynald Hawkins constate aussi que certains y prennent goût au point qu’ils prolongent leur apprentissage pour se perfectionner. Alors, sans hésiter, jetez-vous à l’eau!

Consultez le site de la Croix-Rouge pour en savoir plus sur la sécurité aquatique.

>> À lire aussi: Fête d’enfants autour de la piscine: 10 conseils pour prévenir la noyade et Comment aménager sa piscine de façon sécuritaire

 

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  • Par Francois Chartrand
    02 août 2022

    Suite à la consultation du site de la Croix-Rouge canadienne, aucun cours de natation n'est offert à Montréal en ce moment.