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Veste de flottaison : la porter, pas seulement l’emporter

Par Laurent Fontaine
Tawnya92/Shutterstock.com

Au Québec, une noyade sur deux a lieu alors que la victime se trouvait seule à l’eau. Et dans le cas d’activités nautiques, 70 % des personnes ne portaient pas de veste de flottaison individuelle (VFI).

Selon le relevé de la Société de sauvetage, 54 personnes se sont déjà noyées cet été au Québec. C’est 13 de plus qu’à pareille date l’an dernier.

Le nombre d'accidents avec noyade est sensiblement le même que l’an dernier (41), « mais ce qui est particulier cet été, c’est qu’il y a plusieurs décès à la fois par incident », rapporte Raynald Hawkins, directeur général de l’organisme. Deux pompiers en service, quatre enfants emportés par la marée avec un adulte sur la Côte-Nord, deux passagers d’une voiture partis à la dérive dans un affaissement de route au bord d’une rivière, huit migrants à Akwesasne, le bilan est dramatique et explique pourquoi le fleuve, cette année, est plus souvent qu’habituellement source de décès.

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Ne restez pas seul près de l’eau

Beaucoup pensent que les accidents arrivent surtout à des ados aventureux ou à des enfants qui ont échappé à la vigilance d’un adulte. Les statistiques dressent cependant un tableau bien différent : l’écrasante majorité des décès concerne des adultes entre 25 et 75 ans, et huit fois sur dix des hommes.

La plupart des noyades ont lieu dans des rivières (41 %) ainsi que dans des lacs ou des étangs (26 %), bien plus souvent que dans une piscine (15 %) ou dans une baignoire (11 %). Les données indiquent également que 1 % seulement des décès ont lieu dans un milieu supervisé, en présence d’un surveillant-sauveteur.

« Presque une fois sur deux, les gens sont seuls quand ils se noient, fait remarquer Raynald Hawkins : ils se sont aventurés dans, sur, ou près de l’eau sans avoir quelqu’un proche d’eux au moment de l’incident. » Il recommande de ne pas s'éloigner en solitaire et de veiller à ce qu’au moins quelqu’un puisse nous voir pour éventuellement nous porter rapidement secours.

« Beaucoup surestiment leur capacité à nager, ajoute Raynald Hawkins. On se dit : ‟Ça n’arrivera pas à moi, je pratique ces activités nautiques depuis plusieurs années, ou je connais ce lac, cette rivière.” » Le directeur de la Société de sauvetage évoque ce journaliste qui doit sa vie à la veste de flottaison qu’il portait fort heureusement, tandis qu’un embâcle sur une rivière avait fait chavirer son kayak et créé un puissant tourbillon dans l’eau…

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Rendre obligatoire le port de la veste de flottaison (VFI)

Selon la réglementation de Transports Canada, il doit y avoir un vêtement de flottaison individuel (VFI) ou un gilet de sauvetage pour chaque personne à bord d’une embarcation, y compris les embarcations à propulsion humaine (voiliers, planches à voile, planches à pagaie, vélos nautiques, canots, kayaks, embarcations à avirons et yoles).

Le directeur général de la Société de sauvetage compte bien prendre rendez-vous avec le nouveau ministre des Transports pour lui demander de rendre obligatoire le port de la veste. « Actuellement, explique-t-il, la réglementation fédérale exige la présence à bord des vestes et gilets. Mais rien n’impose de les porter… »

Bon an mal an, « 20 % des victimes exerçant une activité nautique (avec ou sans moteur) ne portaient pas de VFI ou de gilet de sauvetage quand on les a retrouvées, déplore-t-il. En changeant la réglementation pour forcer les gens à le porter sur l’eau, on sauverait 14 ou 15 personnes par an, rien qu’au Québec. »

L’obligation du port d’un dispositif de flottaison est d’ailleurs une des dix mesures préconisées depuis 2014 par l’Organisation mondiale de Santé (OMS) dans son Rapport mondial sur la noyade : comment prévenir une cause majeure de décès.

Raynald Hawkins mentionne les enquêtes menées auprès des Canadiens pour comprendre pourquoi la plupart ne portent pas la veste ou le gilet. « Beaucoup expliquent leur refus par le fait qu’ils ne comptent pas tomber à l’eau, dit-il. Ils enfilent la VFI aux enfants, mais ne le font pas pour eux-mêmes. C’est un peu comme dire que, sur une belle route de campagne, dans une belle voiture décapotable, je ne vais pas mettre ma ceinture de sécurité, car il n’y a aucune raison qu’un accident arrive. Or, sur la route comme sur l’eau, c’est pareil : on ne sait pas si un accident risque d’arriver. C’est justement à ce moment-là qu’il faut avoir sa ceinture ou sa veste ! »

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Des mesures de prudence

Outre le fait d’aviser ses proches et de ne pas nager ou s’aventurer seul sur l’eau, la Société de sauvetage donne quatre conseils pour qu’une sortie en rivière ou sur un plan d’eau reste sécuritaire :

  • Soyez conscient des risques ;
  • Planifiez votre activité ;
  • Nagez uniquement dans les lieux aménagés et surveillés ;
  • Portez votre veste de flottaison en tout temps.

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