La Grèce a proposé de former des pilotes ukrainiens au pilotage des chasseurs F-16 que leur pays doit bientôt recevoir, a annoncé lundi 21 août le président ukrainien Volodymyr Zelensky, au cours d’une visite surprise à Athènes.

Cet appareil monomoteur et monoplace, développé par l’entreprise américaine Lockheed Martin, entre en service dans l’armée américaine en 1978. Léger et rapide, il peut atteindre une vitesse de Mach 2,2 (plus de deux fois la vitesse du son), soit 2 300 km/h. Son autonomie s’approche des 3 890 km.

À l’origine conçu pour le combat aérien de jour et pour faire face aux Mig soviétiques, il est modernisé progressivement afin de pouvoir opérer la nuit et par mauvais temps. D’autres modifications lui confèrent ensuite le rôle de bombardier, lui permettant de frapper des cibles au sol.

Gigantesque succès commercial

Le faible coût du F-16, associé à ses caractéristiques de pointe, lui a permis de rencontrer un gigantesque succès commercial. Aussi appelé Fighting Falcon (« Faucon de combat »), il est aujourd’hui l’avion de chasse le plus utilisé dans le monde, avec 2 282 modèles en service, soit 16 % de la flotte de combat mondiale.

Il est aussi le plus produit, avec 4 500 appareils construits. De nombreux pays l’ont intégré à leurs forces armées, dont la Belgique, le Danemark, l’Égypte, les Émirats arabes unis, Israël et les Pays-Bas.

Missiles, bombes et canon

L’efficacité du F-16 a été prouvée dès la guerre du Golfe, en 1991, au cours de laquelle les appareils américains, les plus utilisés du conflit, ont frappé des bases aériennes, des usines militaires et de nombreuses autres cibles. Ils ont également détruit les défenses aériennes irakiennes et soutenu les forces américaines au sol.

Le F-16 peut transporter des missiles antinavires, antiaériens et air-sol ainsi que deux bombes d’une tonne chacune, en plus d’un canon externe d’un calibre de 20 mm.

Soutenir la contre-offensive ukrainienne

Aujourd’hui, le F-16 est peu à peu remplacé en Occident par le F-35. Pourtant, les Ukrainiens sont convaincus que ces appareils pourraient changer le cours de la guerre, notamment en les aidant à détruire les missiles russes.

De plus, comme le rappelle le ministre des affaires étrangères Dmytro Kouleba dans une tribune publiée par Foreign Policy, l’Ukraine « a besoin d’avions modernes pour soutenir ses forces au sol ».« Aucune offensive ne peut réussir sans supériorité aérienne », martèle-t-il. L’enjeu est d’autant plus grand que la contre-attaque de Kiev semble piétiner.