Il découvre une chenille rare dans son jardin : un sphinx à tête de mort
Une impressionnante chenille s’est invitée dans un jardin lotois. Le 16 août, à Montcabrier une petite fille et son père découvrent un sphinx à tête de mort dans un arbuste. Rencontre avec une petite bête plus inoffensive que son nom laisse paraître.
Un Sphinx à tête-de-mort a été découvert dans le Lot. Le nom de cette chenille commune qui paraît sortir tout droit des enfers est dû au dessin ressemblant à une tête-de-mort sur le thorax du papillon adulte. Julian Caillou et sa famille font la rencontre de l’une de ces chenilles qu’ils n’ont jamais vue avant, le 16 août dernier, en vacances dans leur maison familiale à Montcabrier. Le Sphinx à tête-de-mort évolue en Afrique et dans le bassin méditerranéen en hiver puis migre en Europe à la fin du printemps. La chenille trouvée par la famille Caillou n’est pas en voie d’extinction.
"C’est ma fille de 4 ans qui l’a trouvée. Elle a de bons yeux apparemment, car elle se camoufle bien avec l’environnement, j’ai eu du mal à la voir ensuite", raconte Julian qui a trouvé cet insecte dans le jardin de la maison de famille. L’impressionnante chenille de 12 centimètres de long logeait dans un arbuste près de la piscine. Cette espèce de lépidoptères est la plus grande visible sur le continent européen. Une fois devenu papillon, l’insecte peut mesurer jusqu’à 14 centimètres de diamètre.
Trois jours après la découverte de la chenille verte et jaune, Julian ne l’a pas revue. Elle part sous terre fabriquer une chrysalide et sort trois semaines à deux mois plus tard sous la forme d’un papillon. Heureusement, Julian, étonné à la vue de cette grosse larve, a pris les devants : "J’ai pris la chenille en photo et j’ai cherché avec google de quelle espèce il pouvait s’agir. Parce qu’on n’en voit pas souvent dans le coin et moi personnellement, je n’en ai jamais vu d’aussi grosses." Ce papillon comme sa version rampante demeurent pourtant communs dans le Lot et en Europe.
Un papillon voyageur
En hiver une fois sorti de terre et devenu papillon en Europe, la grande voyageuse repart en Afrique. Cet insecte migre d’année en année. Au printemps, elle s’envole de nouveau vers l’Europe pour se reproduire. Bien que l’on ne la voit pas souvent, ce type de chenille est pourtant classique dans les plaines du continent et du Lot.
"C’est une espèce commune, elle n’est pas en danger d’extinction", affirme Entomo & Co, une société d’expertise en entomologie, c’est-à-dire en expertise des insectes. Pas de classement en liste rouge par le gouvernement ni raréfaction de l’espèce selon l’entreprise. Mais cela n’empêche pas de faire attention à cette chenille un peu étrange. Remarquable entre toutes par sa tête volumineuse et sa petite queue, elle l’est aussi à l’oreille ! Une fois devenu papillon, le Sphinx à tête-de-mort apprécie tout particulièrement le miel et se faufile dans les ruches en subtiliser un peu. Selon le National Geographic, le papillon se met alors à émettre un cri pour empêcher les abeilles de le piquer. Un fait assez rare et surprenant chez les insectes.
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