Rodez. RAF. "Le foot, c’est une passion depuis tout petit"… Noah Cadiou, aussi tardif qu’attendu face à Guingamp

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  • Noah Cadiou est appelé a faire la loi devant la défense rafiste.
    Noah Cadiou est appelé a faire la loi devant la défense rafiste. Jean-Louis Bories
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l'essentiel Le milieu a signé à Rodez le dernier jour du mercato. Demain, celui qui aura la lourde tâche de faire oublier Giovanni Haag devrait faire ses premiers pas en L2 avec le Raf face à Guingamp.

Du haut de son 1,91 m, son sourire est aussi envoûtant que communicatif ce mardi midi en sortant de l’entraînement à Vabre. Pourtant, sur le terrain avec QRM la saison dernière, Noah Cadiou ne faisait pas rire. C’est d’ailleurs en bonne partie pour cela qu’il a été d’abord listé, puis finalement choisi par les dirigeants du Raf quand, dans les toutes dernières heures du mercato le 30 août, la pépite Giovanni Haag, arrivée seulement un an plus tôt, n’a pu refuser une offre venant de 2e division allemande et Düsseldof.

Quitte à sortir le chéquier, alors que Laval ou encore Pau en Ligue 2, mais aussi "des clubs à l’étranger" selon le natif de Lille, s’étaient renseignés pour que le milieu défensif ne reste pas en National, descendu avec son club normand.

"Mon objectif, c’était de rester en France et retrouver la Ligue 2. Je suis très content d’être ici ", explique d’ailleurs le fils de Frédéric, joueur aux 180 matches de D2 avec Wasquehal ou Créteil. Un championnat dans lequel il s’est illustré donc la saison dernière, pour sa première si haut, après quatre en National, avec Boulogne, puis le Red Star.

Trajectoire montante

Car si le gamin du Nord est arrivé très tardivement cet été sur le piton (il a signé juste avant 21 h quand le marché se fermait à 23 h), c’est aussi le cas dans le monde pro alors qu’il soufflera ses 26 bougies en octobre. Sans passer par un centre de formation, Cadiou a toutefois suivi un cursus football depuis tout petit. "J’ai fait le sport étude du Losc, dit-il. De la 6e à la terminale, je m’entraînais avec eux et je jouais le week-end avec le club de Marcq-en-Baroeul. Jusqu’en U19 DH. Je fais ensuite ma première année seniors en R4, puis la deuxième en N3 avec la Une ; avant de signer à 20 ans un contrat fédéral à Boulogne. "

Resté longtemps en dehors des radars des clubs pros pour des raisons… physiques. Oui, lui le désormais plus grand joueur de champ ruthénois. "Déjà, il y avait beaucoup de concurrence, se souvient-il. Mais j’ai aussi eu une croissance assez tardive. J’ai grandi très tard musculairement et en taille. À 18-19 ans, je prenais encore beaucoup de centimètres, je n’étais ni aussi grand qu’aujourd’hui, ni aussi costaud. Mais j’ai toujours persévéré. Mon père a eu une petite carrière de Ligue 2 – National. J’ai toujours voulu faire comme lui. Le foot, c’est une passion depuis tout petit, donc je n’ai pas lâché mon rêve, je me suis toujours entraîné à fond. Et à la fac, d’avoir pratiqué d’autres sports, ça m’a développé physiquement et m’a permis de m’exprimer encore mieux sur le terrain au niveau du foot. "

Capitaine en puissance ?

Au point d’en faire le patron du milieu ? Il va devoir en tout cas faire oublier un Giovanni Haag passé à la postérité sang et or après son étincelante saison dernière. De quoi mettre la pression au blond décoloré ? " Non. J’arrive pour montrer ce que je sais faire, apporter à l’équipe, essayer de donner le meilleur de moi-même. Forcément, j’ai envie de faire une bonne saison, comme lui, mais je ne vais pas me mettre de pression particulière." Lui et sa femme découvrent aussi une région nouvelle. "J’avais envie de sud ", témoigne-t-il. En revanche, le poste de sentinelle dans un 3-5-2 n’est pas une découverte. Il y a joué la saison dernière. " Comme à deux N°6, en 4-4-2 ou en 4-3-3. Je suis quelqu’un d’assez polyvalent. Et j’aime bien parler, m’exprimer pour aider mes coéquipiers ", précise-t-il sans qu’on le lui demande. Loin d’être anecdotique quand on sait que son coach Didier Santini a perdu nombre de cadres et même ses trois derniers capitaines (!) ; alors qu’à presque 26 ans (soit un des plus âgés de l’équipe la plus jeune de L2), Cadiou a porté, lui, une dizaine de fois le brassard avec un onze de QRM que, pourtant, il découvrait.

"Oui, c’est naturel, c’est dans mon caractère de parler, éclaire-t-il. Mais que j’ai le brassard ou pas, j’aiderai mes coéquipiers, […] A QRM, j’étais nouveau, et à force de jouer, de connaître mes coéquipiers, je parlais de plus en plus. Il y avait plusieurs anciens devant moi avec plus d’expérience qui étaient capitaines. Ensuite il y a eu des blessés, le fait aussi que j’enchaînais les matches et, naturellement, le coach m’a mis vice-capitaine, puis j’ai été capitaine une bonne dizaine de fois. Capitaine par la voix, mon volume et ce que j’amène comme énergie sur le terrain. "

Il lui faudra sûrement du temps pour prendre ce genre de responsabilités en Aveyron. Pour autant, Rodez n’en dispose pas forcément de beaucoup, avec ce départ raté avec zéro point après trois matches, cumulé à un mercato chamboule tout.

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