"Il prend indirectement acte du mauvais résultat du mandat en cours"… le projet de Romain Smaha balayé par les élus de la minorité à Decazeville

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    Le bureau de l’association "Destination 2035, territoire decazevillois", au complet. Photo - DR
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l'essentiel Le bureau de l’association "Destination 2035, territoire decazevillois", projet porté par l’élu à la jeunesse Romain Smaha, a été fondé. L’organisme présentera, le 19 septembre 2024, son premier café débat, sur la question sociale, culturelle et événementielle de la commune. Mais à l’aube des municipales en 2026, une question se pose : Romain Smaha lorgne-t-il le fauteuil de maire ?

"Il faut agir aujourd’hui pour Decazeville, et pas dans dix ans." Pascal Mazet, élu de la minorité, est clair. "14 ans au pouvoir en tant qu’adjoint, et il n’a pas fait ce qu’il envisage de faire pour la prochaine décennie. Je n’y crois pas." Au mois de juillet dernier, Romain Smaha, élu à la jeunesse, accompagné de Rémy Romain, fonde "Destination 2035, territoire decazevillois". L’idée : soulever les problématiques du secteur et y trouver remède.

Un projet balayé par Pascal Mazet, qui l’invite, face à "l’échec de la municipalité à laquelle il appartient" à reprendre le programme "Agir pour les Decazevillois" proposé en 2020 par la minorité. "Beaucoup de réponses s’y trouvent, avec des propositions concrètes." Et rappelle que "les solutions pour notre territoire, on les connaît déjà. Si c’est pour faire des réunionnites, ce n’est pas utile. D’ailleurs, Romain Smaha, par la création de ce mouvement, prend indirectement acte du mauvais résultat du mandat en cours."

Mais derrière cette idée de think tank local, une interrogation subsiste. Ambition municipale pour les prochaines élections en 2026, ou véritable initiative citoyenne ? "Il n’a pas besoin de se cacher derrière ce projet. Il n’a qu’à dire qu’il est candidat, et puis c’est tout. D’autant plus qu’il serait crédible. Là, il met juste en place cette démarche pour exister."

"Je ne fais pas ça dans le cadre de mon rôle d’élu"

Si tous les élus de la minorité n’ont pas répondu à nos sollicitations, Florence Bocquet, elle, soutient les propos de Pascal Mazet en ce qui concerne les ambitions "cachées" de l’élu à la jeunesse. Pour ce qui est de Jean-Pierre Vaur, tête de liste de l’union de la gauche en 2014, "faute d’éléments sur ce dossier dont je ne connais pas les contours, je ne préfère pas m’exprimer."

Du côté de Romain Smaha, la constance du propos prédomine. "Je sais que ça fait parler, et c’est normal. Je n’exclus pas une possible candidature pour me présenter au poste de maire. Mais ce sera annoncé en temps voulu. Bien qu’au vu du contexte politique, nous ne sommes même plus certains de la date de ces élections."

Et martèle, une nouvelle fois : "Je ne fais pas ça dans le cadre de mon rôle d’élu. Déjà, à l’époque, quand Rémy Romain était mon professeur au lycée, on faisait des cafés débats. Le but c’était simplement de récupérer ce concept", pour faire émerger des idées nouvelles en ce qui concerne le territoire.

François Marty, maire de Decazeville, n’a pas donné suite aux sollicitations de la rédaction à ce sujet.

Premier café débat prévu le 19 septembre

Le bureau de l’association a été élu fin août. Président : Romain Smaha. Secrétaire général : Rémy Romain. Trésorière : Muriel Lelong. Trésorier adjoint : Emile Mejane. Secrétaire : Absa Nouvier. Secrétaire adjointe : Sylvie Tarbouriech.
Le premier café débat aura lieu le 19 septembre, à partir de 18 h 30 au restaurant La Poka, situé au 71 rue Cayrade. Le thème de la soirée tournera autour de la question suivante : "Quelle vie sociale, culturelle et événementielle à Decazeville ?"
"Deux autres soirées similaires auront lieu d’ici la fin d’année 2024, et le reste se poursuivra en 2025. La grande soirée prévue au cinéma La Strada est en cours d’élaboration."

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