Changer l'image de la cité mariale

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La Dépêche du Midi

Le troisième et dernier débat organisé par la liste « Lourdes, solidaires pour entreprendre », jeudi soir au palais des congrès, a permis, après l'urbanisme et la sécurité- citoyenneté, d'aborder avec « Lourdes, la pyrénéenne », quelle pourrait être la place de la cité mariale.

Invité par Alain Barrouillet, Georges Bertrand, professeur, ancien président de l'université Toulouse-II et membre du conseil économique et social régional de Midi-Pyrénées (CESR), a esquissé plusieurs pistes en s'appuyant sur la prospective, matière encore peu pratiquée en France mais que le CESR, et son président Jean-Louis Chauzy en tête, promeuvent activement.

« La prospective, c'est joindre l'analyse scientifique avec une part de rêve », explique Georges Bernard, qui commence par évoquer la situation actuelle avant de lancer ses pistes de réflexion. « Il y a la Lourdes lourdaise, la Lourdes internationale, mais entre les deux, il faut inventer la Lourdes Européenne, Pyrénéenne, etc. », a expliqué le professeur devant une salle studieuse.

Pour Georges Bertrand, « Lourdes a un positionnement géographique incertain » puisque coincée entre deux régions et deux départements, au sortir de la montagne et sans voie de communication vers l'Espagne. D'où la nécessité pour la cité mariale, selon Gorges Bertrand, de s'inscrire dans « un réseau de villes » qui, couplé avec une bonne collaboration avec les Espagnols, permettrait à Lourdes de sortir d'un « effet tunnel » qui empêche son développement.

Pour autant, Georges Bertrand s'est défendu de noircir le tableau. « Lourdes a des atouts: sa machinerie touristique, son savoir-faire relatif à l'accueil et surtout, quelque chose de très difficile à obtenir: une clientèle captive. »

CHATEAU SYMBOLE

Une clientèle à laquelle Alain Barrouillet aimerait bien faire découvrir une autre Lourdes. « Partir au Canada ou en Amérique du Sud chercher des pèlerins, c'est bien, mais ce n'est pas ma politique », explique Alain Barrouillet qui n'hésite pas à bousculer le tabou relatif aux liens Lourdes-religion. Faisant part de son irritation de voir le site internet de la ville fondu dans celui des Sanctuaires, Alain Barrouillet suggère qu' « aujourd'hui, il faut vendre une image globale et surtout compléter l'image mariale de Lourdes pour que la ville retrouve ses racines et ses traditions. »

Pour ce faire, Alain Barrouillet aimerait faire du château fort LE symbole de la ville autour duquel s'organiserait une politique culturelle et touristique ambitieuse, à l'instar de ce qui s'est fait à Foix. « A partir notamment du fond documentaire du musée pyrénéen qui deviendrait musée des Pyrénées, le château pourrait être, avec des expositions non-permanentes, un relais d'éco-musées et de tout ce qui se fait dans les Pyrénées », explique Alain Barrouillet qui déplore l' « absence de politique municipale pour développer cet axe château fort ».

Philippe RIOUX.


Fin du cycle de trois débats

Commentant la récente polémique qui oppose Christian Agius à José Marthe à propos des aménagements des abords de l'hôtel de ville, Alain Barrouillet estime qu'en matière d'urbanisme il faut « une politique globale » et non « des projets faits pour mettre des bulletins dans les urnes. » « Pour moi, la priorité des priorités, ce n'est pas la villa Rachel, mais plutôt l'aménagement entre le café de France et La Poste », explique Alain Barrouillet, qui devrait dévoiler avant la trêve des confiseurs le second tiers de sa liste et qui fera part de ses propositions pour la ville probablement en janvier prochain. « Ce cycle de trois débats nous a permis de réfléchir, d'explorer des pistes », souligne Alain Barrouillet, qui précise à l'attention de ses adversaires que « tout ne sera pas toujours aussi calme. »

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