Les derniers jours d'Hitler
Un livre remarquable de Jean Lopez met à jour dans ses moindres détails chronologiques et iconographiques les ultimes semaines de l'apocalypse nazie, au printemps 1945. Un récit éclairant sur la folie meurtrière et suicidaire de l'homme qui fit basculer son pays et le monde dans l'horreur.
MARDI 30 JANVIER 1945
À 22h15, pour la dernière fois, les Allemands entendent la voix de leur Führer à la radio. Le texte paraîtra dans les journaux du lendemain. Ce discours est le plus bref jamais prononcé par le dictateur: vingt minutes au lieu des quatre-vingt-dix à cent cinquante habituelles. Selon plusieurs témoins de l'époque, Hitler parle sur «un ton lugubre», avec «un sérieux comme jamais auparavant». Le texte n'a rien pour instiller l'espoir, il est sombre et violent. Sur deux mille cinq cents mots, on relève l'emploi de plus de trente termes négatifs: destruction, extermination, éradication, cruauté, mort, maladie, cimetière, ruines, effondrement, horreur, conspiration, douleur, malheur, drame, mensonge, plainte, etc. Sur le fond, les Allemands n'entendent qu'un chapelet de malédictions contre les «Asiates», la ploutocratie et le bolchevisme - les deux faces du complot mondial juif -, d'appels au combat, de menaces de mort contre ceux qui, au sein du peuple allemand, se montreraient…
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !