8 septembre 1944 : face à l’épuration, plaidoyer pour la «vraie justice»
LES ARCHIVES DU FIGARO - Alors que la France peu à peu libérée règle ses comptes avec les collaborateurs de l’Allemagne nazie, François Mauriac met en garde contre les excès de l’épuration.
Le Figaro, qui reparaît fin août 1944 en même temps que Paris est libéré, confie son éditorial à François Mauriac en alternance avec Wladimir d’Ormesson. L’écrivain et académicien, membre du Comité national des écrivains (CNE), est une figure de la résistance littéraire. S’il approuve la punition des traîtres, ces «Français qui ont livré à l'ennemi d'autres Français», il plaide le 8 septembre 1944 pour une justice qui «frappe juste» pour «frapper fort». Il va rappeler, lors de d’une longue bataille qui l’oppose pendant plusieurs mois à Albert Camus favorable à une répression sans indulgence, le principe de la gradation des peines et l’exigence de la preuve contre les rumeurs. L’épuration bat alors son plein et Le Figaro publie tous les jours un encart «Les arrestations et l’épuration» où s’affichent les noms des Français arrêtés ou condamnés pour collaboration avec l’Allemagne.
La vraie justice, par François Mauriac
Est-ce le ciel pluvieux qui atténue notre joie... ou plutôt ces coups de…
rgavmarg
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Voir les hommes avec les fusils et les femmes mains sur la tête, donc le courage n'est pas celui des hommes mais bien celui des femmes, voir la réponse d'Arlety à ce sujet
gillesde paris
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Ce qui s’est passé est condamnable, mais ras le bol des historiens cinéastes écrivains qui montent en épingle ce fait et ne mettent pas les projecteurs sur ces petits qui furent déporter tuer torturer par dizaines de milliers
Paul Emiste
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On a aussi tondu ceux qui étaient pour le pacte germano-soviétique ?!
En fait souvent c´est eux qui avaient les ciseaux.