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8 septembre 1944 : face à l’épuration, plaidoyer pour la «vraie justice»

Des Français accusés de collaboration défilent dans une rue de Lyon escortés par des partisans avant d'être emmenés en prison, le 7 septembre 1944.
Des Français accusés de collaboration défilent dans une rue de Lyon escortés par des partisans avant d'être emmenés en prison, le 7 septembre 1944. / Bridgeman Images

LES ARCHIVES DU FIGARO - Alors que la France peu à peu libérée règle ses comptes avec les collaborateurs de l’Allemagne nazie, François Mauriac met en garde contre les excès de l’épuration.

Le Figaro, qui reparaît fin août 1944 en même temps que Paris est libéré, confie son éditorial à François Mauriac en alternance avec Wladimir d’Ormesson. L’écrivain et académicien, membre du Comité national des écrivains (CNE), est une figure de la résistance littéraire. S’il approuve la punition des traîtres, ces «Français qui ont livré à l'ennemi d'autres Français», il plaide le 8 septembre 1944 pour une justice qui «frappe juste» pour «frapper fort». Il va rappeler, lors de d’une longue bataille qui l’oppose pendant plusieurs mois à Albert Camus favorable à une répression sans indulgence, le principe de la gradation des peines et l’exigence de la preuve contre les rumeurs. L’épuration bat alors son plein et Le Figaro publie tous les jours un encart «Les arrestations et l’épuration» où s’affichent les noms des Français arrêtés ou condamnés pour collaboration avec l’Allemagne.


La vraie justice, par François Mauriac

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