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Audacieux, colérique : ainsi était Alexandre le Grand

Entrée d'Alexandre dans Babylone ou Le Triomphe d'Alexandre, par Charles Le Brun, vers 1664-1665 (Paris, musée du Louvre).
Entrée d'Alexandre dans Babylone ou Le Triomphe d'Alexandre, par Charles Le Brun, vers 1664-1665 (Paris, musée du Louvre). Adrien Didierjean / Mathieu Rabe / GrandPalaisRmn (musée du Louvre)

RÉCIT - Le mythe du conquérant a laissé peu de place à l'enquête biographique, au point que le personnage semble échapper à toute réalité. Alexandre fut pourtant bel et bien un être de chair et de sang.

Cet article est extrait du Figaro Histoire « Alexandre le Grand, l'Empire impossible ». Retrouvez dans ce numéro  un dossier spécial sur l'histoire d'un conquérant de légende.


Parce qu'Alexandre est mort depuis vingt-trois siècles, alors que le mythe d'Alexandre le Grand reste toujours bien vivant, certains en concluent qu'il ne vaut pas la peine de s'intéresser à l'homme qu'il fut. À quoi bon, disent-ils, s'attarder sur les faits et gestes d'Alexandre, chercher à déchiffrer son caractère, les secrets de sa personnalité, puisque son empire ne lui a pas survécu, que les sources écrites le concernant sont postérieures d'au moins trois siècles à l'époque de sa vie, et que seul le mythe qui s'est formé à son propos peut agir sur notre imaginaire ? Jadis modèle pour l'Empire romain, puis pour les croisades, aujourd'hui considéré tantôt comme le contre-modèle d'un colonialisme massacreur ou, au contraire, comme le précurseur du métissage des cultures, le personnage…

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