«Cela force une intimité qui n’existe pas encore»: ces employés qui résistent au tutoiement en entreprise
«ON SE TUTOIE ?» (3/3) - En entreprise, les Français sont une majorité à tutoyer leur supérieur hiérarchique direct. Une décontraction formelle à double tranchant.
«On ne veut plus de distinctions entre les gens, mais le principe de la politesse n’est-elle pas de leur faire honneur ?», lance Violaine*, quadragénaire parisienne. «Pouvoir garder le vouvoiement aide plus la relation qu’elle ne la freine. Cela me heurte de voir des jeunes de vingt ans tutoyer un vieux monsieur qui a bien plus d’expérience de vie qu’eux», développe-t-elle. Violence symbolique pour certains, marque de chaleur et de proximité pour d’autres, l’injonction collective au tutoiement divise. Lorsque Emmanuel Macron avait allégrement tutoyé le pape François en novembre dernier, le Palais apostolique lui-même ne s’était-il pas divisé sur la question ?
«Je ne m’y habitue toujours pas. Ça va trop vite trop près, on n’a plus cette distance qui permet de se jauger, de s’apprécier», argue Violaine. «Si on se tutoie d’emblée, quel degré reste-t-il à franchir pour marquer une plus grande intimité ?» Du voisin dans le train au serveur de bar, des annonces publicitaires aux…
Jean JYLBER
le
L'expression ultime du mépris et de la domination des dirigeants.à l'égard de leurs "gens de maison".
"Vous vous appelez désormais Firmin; au travail! ".
kouni54
le
Ce qui me semble le plus « dommageable » n’est pas le « tu » en hiérarchisation mais entre hommes et femmes.
Anonyme
le
Heureusement les français n'en sont pas encore à devoir incuber pendant des heures dans le jacuzzi avec leur patron et leur collègues. Et là, on partage TOUT.