Policiers pris pour cibles à Lyon en 2021 : trois ans après la fusillade à la Duchère, un vaste coup de filet
Sept individus, dont cinq étaient déjà incarcérés pour des faits en lien avec des trafics de drogue ou de règlements de compte à la Duchère, ont été interpellés mardi pour leur rôle dans la fusillade survenue en octobre 2021 au pied de la barre Sakharov.
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Ils sont soupçonnés d'être impliqués dans la fusillade de l'automne 2021 à la Duchère. Sept individus ont été interpellés mardi 17 septembre dans le cadre de l'enquête de la PJ lyonnaise sur les tirs de fusil qui avaient visé trois policiers de la BAC au pied d'un des points de deal les plus importants de l'agglomération, selon une information d'Actu Lyon confirmée au Figaro par plusieurs sources policières et sécuritaires. Les mesures de garde à vue de trois d'entre eux ont été levées mercredi en fin de journée par le magistrat instructeur, tandis que celles des quatre autres se poursuivent actuellement.
Âgés de 19 à 43 ans, les suspects, parmi lesquels figure le tireur présumé, précise Le Progrès , sont originaires du quartier pour la plupart. Ils sont tous connus pour trafic de drogue. Cinq d'entre eux étaient déjà en détention, notamment dans le cadre des enquêtes sur la série de règlement de compte des mois qui avaient suivi, dans une guerre de territoire particulièrement violente.
«Trois collègues avaient vu des balles leur passer à 30 centimètres de la tête ce jour-là», rappelle une source policière au Figaro. En ce 21 octobre 202, trois agents de la BAC avaient été appelés sur les coups de 19h au pied de la barre Sakharov, du nom de l'avenue où elle est plantée sur le plateau de la Duchère. Plusieurs individus armés y avaient été signalés, faisant craindre un énième règlement de compte sur ce point de deal juteux. Les forces de l’ordre avaient été accueillies par des tirs d'armes longues. Des tirs répétés alors qu'ils avaient annoncé leur statut de policiers. Sous ce feu nourri, ils avaient miraculeusement réussi à s'abriter en ripostant dans l’attente de renforts.
Passe d’armes entre Darmanin et Doucet
Le Raid était intervenu sur place et la présence policière avait été largement renforcée les semaines suivantes, nourrissant une importante polémique entre le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, et le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet. Le premier reprochait au second un déficit de caméras de vidéosurveillance sur le secteur et plus largement dans la ville. Une brèche dans laquelle s'étaient aussi engouffrés Laurent Wauquiez, alors à la tête de la Région, et Gérard Collomb, dans l'opposition municipale.
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Si personne n'avait finalement été blessé ce jour-là, le parquet de Lyon avait ouvert une information judiciaire pour tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique. Elle est conduite depuis près de trois ans par la brigade criminelle de la PJ, qui a mené ce coup de filet.
Stigmatisé
le
petits nages
Anonyme
le
Venez donc à Ouistreham : plus de 70 caméras de surveillance, on se croirait dans un centre de détention.
Bibi52
le
Ville écolo : bobo. Tous les événements contribuent à démontrer la nécessité des caméras de surveillance en zone urbaine, mais les maires écolos continuent à mettre la tête dans le sable.