Le déclin d'Apple a-t-il commencé ?
Apple se banalise. C'est la loi du capitalisme : les petits nouveaux, plus novateurs et plus efficaces, acculent les grandes entreprises qui adoptent une posture défensive. UN ARTICLE DU NEW YORK TIMES
PAR JOE NOCERA
Si Steve Jobs était encore parmi nous, la nouvelle application cartographique de l'iPhone 5 serait-elle un bide aussi retentissant? Bonne question, non?
Le patron d'Apple, connu pour son perfectionnisme, ne tolérait pas la moindre concession ni médiocrité pour ses créations. La dernière fois que la firme a sorti un produit vraiment raté (MobileMe, en 2008), il a réuni l'équipe dans un auditorium. Après l'avoir descendue en flammes, il aurait, selon son biographe Walter Isaacson, viré le responsable devant tout le monde.
Les trois objets qui ont fait d'Apple la première capitalisation boursière aux États-Unis — l'iPod, l'iPhone et l'iPad — sont de vraies innovations qui ont obligé tous ses concurrents à lui courir après.
Tout le monde s'attend à ce que le dernier-né des iPhone, mis sur le marché le 21 septembre, rafle à nouveau le jackpot. L'aura d'Apple brille toujours. Mais rien dans cette cinquième version n'est véritablement révolutionnaire. Sans oublier, bien sûr, ce vilain…