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De Mélenchon à Delogu, quand la gauche dénonce le mépris de classe tout en le pratiquant

Jean-Luc Mélenchon et Sébastien Delogu lors d’un rassemblement de La France insoumise après les élections européennes, à la Rotonde Stalingrad, Paris, le 9 juin 2024.
Jean-Luc Mélenchon et Sébastien Delogu lors d’un rassemblement de La France insoumise après les élections européennes, à la Rotonde Stalingrad, Paris, le 9 juin 2024. GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

ANALYSE - Plutôt que d’accuser leurs détracteurs de « mépris de classe », les Insoumis seraient bien inspirés de (re)lire l’auteur des Luttes de classes en France.

« Mépris de classe », c’est l’argument que l’on oppose désormais à toute critique visant des députés Insoumis. Le fait qu’ils représenteraient supposément le peuple devrait suffire à excuser leur style débraillé, leurs propos orduriers, ou tout simplement leur ignorance crasse. Tout récemment, on peut citer la polémique autour du cas Sébastien Delogu. Moqué pour son incapacité à lire un court texte de manière intelligible devant la commission des finances, le député Insoumis serait, selon nombre de ses collègues de gauche, victime d’« une campagne dégueulasse de mépris de classe ».

Sous prétexte qu’il vient d’un milieu modeste et qu’il a été chauffeur de taxi avant d’être député, il faudrait tout pardonner à l’élu des quartiers nord de Marseille : son inculture et ses insuffisances criantes dans l’exercice de ses fonctions, mais aussi son attitude menaçante à l’égard des parlementaires RN, ses provocations « antisionistes », ses injures contre la police

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