Marseille : avec la Monnaie Sauvage, on paie grâce aux déchets ramassés et recyclés

Récompensant les bénévoles d’associations qui ramassent les déchets, la Monnaie Sauvage en plastique recyclé permet des achats dans dix commerces marseillais. Une première que ses promoteurs veulent étendre.

Emmanuel Laurin, fondateur de l'association Sauvage, et Jérôme Talin, fondateur de la brasserie artisanale et bio Zoumaï, présentent les pièces de Monnaie Sauvage. LP/Marc Leras
Emmanuel Laurin, fondateur de l'association Sauvage, et Jérôme Talin, fondateur de la brasserie artisanale et bio Zoumaï, présentent les pièces de Monnaie Sauvage. LP/Marc Leras

    Ramasser des déchets avec une association environnementale peut désormais rapporter à Marseille (Bouches-du-Rhône). Dix premiers commerces acceptent en effet les pièces de la Monnaie Sauvage – en plastique recyclé provenant de déchets marins récoltés –, comme mode de paiement. Brasseur artisanal, fleuriste, réparateur de vélo, apiculteur, fleuriste… Ils ont décidé de récompenser ainsi ces actes citoyens.

    « Les associations vont pouvoir gratifier leurs bénévoles avec cette monnaie qui est une première », se félicite Emmanuel Laurin, fondateur de l’association Sauvage, qui produit depuis cinq ans des bijoux à partir de déchets ramassés sur le littoral. « Nous avons mis en circulation 1 000 pièces d’une valeur de 5 euros. On espère arriver à une trentaine de commerces partenaires d’ici la fin de l’année et développer le concept via les associations avec lesquelles nous travaillons, de Menton à Montpellier (Hérault). C’est un modèle qui est duplicable. »

    Chez Zoumaï, une pièce dépensée, une bière offerte

    En utilisant sa pièce Sauvage, chaque consommateur pourra ensuite choisir une association de défense de l’environnement à laquelle les 5 euros seront reversés par l’association Sauvage.

    « Notre clientèle est sensible à la protection de l’environnement et l’équipe aussi, c’est pourquoi on est ravi de participer », explique Jérôme Talin, fondateur de la brasserie artisanale et bio Zoumaï, qui offre une bière pour chaque pièce : « On apprécie le travail de ces associations, c’est une manière de les soutenir. »

    « C’est une petite récompense pour notre petite action, conclut Cristina Dos Santos, bénévole de l’association Clean my Calanques. Personnellement, je vais me servir de mes deux pièces pour acheter du miel. »