Histoires de théâtres : les Bouffes Parisiens, la pépinière d’Offenbach

SÉRIE (12/12). Pour la réouverture des salles de spectacles, retour sur les hauts lieux du théâtre en Île-de-France. Coincé entre la rue Monsigny et le passage Choiseul, les Bouffes Parisiens sont depuis 166 ans un temple du divertissement. Le compositeur de « La Belle Hélène » y a pris son envol, Jean-Claude Brialy en a fait son nid.

Deux hommes ont marqué le théatre des Bouffes Parisiens : Jacques Offenbach qui su imposer l’opérette et l’opéra-bouffe et Jean-Claude Brialy, qui en fut le directeur de 1986 à 2007, année de sa disparition. LP/Philippe Lavieille
Deux hommes ont marqué le théatre des Bouffes Parisiens : Jacques Offenbach qui su imposer l’opérette et l’opéra-bouffe et Jean-Claude Brialy, qui en fut le directeur de 1986 à 2007, année de sa disparition. LP/Philippe Lavieille

    Notre série « Histoires de théâtres »

    1. Le Palais Royal

    2. Édouard VII

    3. Déjazet

    4. Saint-Martin

    5. Théâtre Michel

    6. Mogador

    7. Théâtre du Rond-Point

    8. L’Odéon

    9. La Renaissance

    10. L’Athénée

    11. Marigny

    12. Les Bouffes Parisiens

    Avec son bow-window métallique qu’illuminent, quand on y joue, quelque 2000 ampoules, le Théâtre des Bouffes-Parisiens conserve ses habits flamboyants du XIXe siècle. Approcher la salle de la rue Monsigny, dans le IIe arrondissement de Paris, c’est toucher un peu de ce second Empire que venaient égayer l’insouciance et la frivolité que recèle l’œuvre de Jacques Offenbach, le maître des lieux d’alors.

    L’opérette est une fille de l’opéra-comique « qui a mal tourné », disait le compositeur Camille Saint-Saëns, mais, ajoutait-il, « les filles qui tournent mal ne sont pas toujours sans agrément ». Et « on vient aux Bouffes pour rire », soulignait en 1860 le critique musical Albert de La Salle. Aux Bouffes, le temple d’Offenbach, là où il a su, et pu, développer et imposer l’opérette et l’opéra-bouffe. C’est aussi la maison de l’acteur Jean-Claude Brialy, directeur de 1986 à 2007, année de sa disparition. Entre les deux, nombre de directeurs et directrices, mais l’un et l’autre ont marqué les lieux. Et veillent dessus.