« Icon of French Cinema » sur Arte.tv : comment la série de Judith Godrèche fédère une communauté de femmes

En abordant, entre deux traits d’humour plein d’autodérision, des thèmes comme l’emprise masculine et la protection des jeunes filles, la comédienne et réalisatrice a généré un mouvement de soutien qui contribue au succès des épisodes sur la plate-forme de la chaîne franco-allemande.

Liz Kingsman et Judith Godrèche dans « Icon of French Cinema ». La série a déjà réuni 750 000 spectateurs sur Arte.tv et des milliers de femmes écrivent à sa réalisatrice. David Koskas
Liz Kingsman et Judith Godrèche dans « Icon of French Cinema ». La série a déjà réuni 750 000 spectateurs sur Arte.tv et des milliers de femmes écrivent à sa réalisatrice. David Koskas

    Comme souvent sur Arte, le lancement de « Icon of French Cinema », série autobiographique écrite, réalisée et interprétée par Judith Godrèche, s’est fait en deux temps. D’abord sur la plate-forme Arte.tv, le 21 décembre, puis sur la chaîne, en première partie de soirée, une semaine plus tard, le 28. Avec, ce soir-là, une audience très moyenne : un peu plus de 400 000 téléspectateurs. Une déception, compte tenu du retentissement critique de la fiction et de ce qu’elle raconte — entre deux blagues pleines d’autodérision — du passé de la comédienne, lorsque, alors qu’elle n’avait que 14 ans, elle vivait avec un réalisateur de 42 ans, Benoît Jacquot, jamais cité mais facilement reconnaissable.

    Mais c’est ailleurs, sur la plate-forme, que ce ton décalé et ce récit d’emprise ont fait mouche : 750 000 spectateurs à ce jour. Ce score fait le bonheur d’Arte, qui annonce « se réjouir de l’excellent accueil critique » de cette production et de « la forte résonance sur les réseaux sociaux, notamment sur Instagram où toute une communauté de femmes engagées a adhéré à la série et à la démarche de Judith Godrèche, à la fois sensible et courageuse… »