Aéronautique : Airbus redevient le n°1 mondial

La crise des 737MAX chez Boeing et les succès du consortium européen inversent la hiérarchie sur le podium de l’industrie aéronautique.

 Un Airbus 350 quitte l’aéroport de Toulouse-Blagnac, où se trouve l’une des usines d’assemblage du consortium européen.
Un Airbus 350 quitte l’aéroport de Toulouse-Blagnac, où se trouve l’une des usines d’assemblage du consortium européen. REUTERS/Regis Duvignau

    Après avoir remporté la bataille des long-courriers, livré son 12 000e appareil, damé le pion à Boeing auprès d'American Airlines - un comble! -, et enregistré la plus grosse commande de l'histoire aéronautique, 2019 ne pouvait qu'être une année historique pour Airbus. L'avionneur européen est redevenu, sans surprise, le n° 1 mondial de l'aéronautique, titre qu'il avait déjà emporté en 2017 face à son concurrent Boeing.

    En 2019, selon l'agence Reuters, Airbus a livré 863 appareils, contre 800 en 2018, soit une augmentation de 7,9 %.

    Après la crise des 737 MAX, cloués au sol depuis le mois de mars à la suite de deux crashes meurtriers qui ont fait 346 victimes, il était certain que l'Américain Boeing allait perdre sa couronne.

    Un recomptage jusqu'à minuit mercredi

    Airbus, qui avait été contraint par ses propres problèmes industriels de réduire son objectif de livraison pour 2019 de 2 à 3 % en octobre, a déployé des ressources supplémentaires jusqu'à minuit, mercredi soir, pour atteindre 863 appareils pour l'année, par rapport à son objectif révisé de 860 avions, affirme l'agence de presse, après avoir recoupé des informations aéroportuaires et des données de vols.

    Alors que les usines Airbus sont traditionnellement fermées entre Noël et le jour de l'an, des vacances auraient été annulées pour permettre aux techniciens du consortium d'achever les cabines de plusieurs A321Neo, stockés dans les immenses hangars Airbus de Hambourg (Allemagne). Ce surcoût de main-d'œuvre pourrait légèrement entamer le bénéfice d'Airbus, mais pas lui ravir sa place de premier.

    Airbus n'a pas voulu commenter ces informations à Reuters, en attendant un bilan consolidé à officialiser.