Brice Hortefeux, émissaire social du gouvernement

Brice Hortefeux, émissaire social du gouvernement

    Le ministre du Travail et de la Famille a effectué, hier, sa première sortie sur le terrain depuis le sommet social du 18 février. Une sortie à visée pédagogique qui faisait suite aux mesures anticrise annoncées à la télévision par le président de la République et destinées à soutenir les classes moyennes et les ménages modestes. « Quand on décide d'un coup de pouce à la politique familiale, il est important de vérifier si ces mesures sont utiles et comment elles s'appliqueront à des situations bien concrètes », a donc expliqué hier Brice Hortefeux, confortablement assis dans le salon blanc et impeccablement rangé d'une famille du Loiret.

    Un budget familial serré

    Installés dans la petite ville de Montargis, Audrey et Frédéric Hup forment un foyer recomposé de quatre enfants. Avec un nourrisson, une petite fille de 7 ans, un enfant autiste de 14 ans et une adolescente de 15 ans, leurs journées sont minutées, organisées au cordeau. Sans parler du budget familial. Avec 27 000 â?¬ de revenus l'an dernier, pas question de faire des folies, ni pour Audrey d'abandonner son emploi.

    Agée de 32 ans, cette jeune femme active travaille comme assistante dentaire. « Grâce aux aides de la Caisse d'allocations familiales et à une garde à domicile, du lundi au vendredi, j'ai pu garder mon poste », dit Audrey, qui se réjouit d'apprendre qu'elle touchera cette année une aide supplémentaire de 350 â?¬. Etant aujourd'hui bénéficiaire de l'allocation d'éducation d'enfant handicapé, la famille Hup fait partie des publics assez rares qui auront droit aux deux mesures anticrise annoncées le 18 février (voir encadré). « J'ai calculé que 350 â?¬, cela équivaut à deux heures de garde pour les enfants chaque semaine et pendant un an », dit la jeune femme, visiblement très honorée de recevoir la visite d'un ministre « haut placé ». « C'est rapide, trop rapide », s'est, quant à lui, excusé Brice Hortefeux, avant de filer rencontrer une autre association d'aide aux personnes âgées.