Caisses automatiques : les clients « gagnent du temps » mais les employés espèrent « réhumaniser » le métier

Dans ce supermarché parisien, les clients du quartier et les touristes naviguent entre « caisses tapis » et bornes de paiement. Le personnel a été renforcé pour mieux les accompagner. Cela fait vingt ans que ce système existe malgré des résistances côté clients et employés.

Les caisses en libre-service existent depuis 20 ans. LP/Fred Dugit
Les caisses en libre-service existent depuis 20 ans. LP/Fred Dugit

    Un groupe de jeunes filles venues chercher des bouteilles d’eau, un monsieur s’appuyant sur une canne… En un coup d’œil et un geste, le « dispatcheur » du Monoprix Saint-Michel (Paris VIe) oriente les clients venus payer leurs articles. Les uns déposent leurs courses sur le tapis d’une caisse classique, d’autres vont tapoter sur les écrans tactiles des bornes automatiques. Une dame hésite, ses sachets de fruits en main, quand une hôtesse s’approche pour la guider.

    Une majorité de caisses dites « libre service », mais plus de personnel pour accompagner les clients : telle est la recette appliquée dans ce supermarché tout juste rénové de 2 400 m2, qui a rouvert début juin au cœur du quartier Latin. « Avant les travaux, les caisses étaient éparpillées dans le magasin. Elles sont maintenant rassemblées, avec une entrée et une sortie unique, c’est beaucoup plus clair », estime Alexandra Raketitch, la directrice. L’établissement a renforcé l’équipe dédiée à la partie caisse, passée de 14 à 27 personnes.