Serveurs, commis de salle, barmans… cet été, dans la restauration, on embauche vite et à tour de bras
De nombreux jeunes inexpérimentés arrivent dans ce secteur économique délaissé par les anciens à l’issue des confinements. En ce milieu d’été, et malgré les contraintes sanitaires, les offres d’emplois sont nombreuses et les contrats avantageux.
« Vous cherchez du boulot ? Vous commencez dans une demi-heure ! » La réponse de sa future patronne a été immédiate. Et il ne s’y attendait pas. Quentin, 21 ans, n’aurait « jamais imaginé trouver du travail au premier CV déposé dans un café. » Il y a un mois de cela, ce breton, originaire de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor), est « monté à Paris avec dix amis ». Direction le boulevard Raspail (Paris VI), où il termine par du bouche-à-oreille au zinc du Charivari. Bilan des courses : tous, dans la bande de potes, et malgré la torpeur du mois d’août, ont signé en un mois un CDI dans la restauration comme garçon de café, commis de salle, barman…
Les jeunes bretons travaillent dans le centre de Paris, vers le Trocadéro et habitent désormais la capitale ou sa proche banlieue. Ils forment cette nouvelle génération que l’on peut voir s’affairer, parfois avec l’entrain et la maladresse des débutants aux terrasses, dans les arrière-salles, derrière les comptoirs et dans les caves des brasseries et restaurants, profitant de la place laissée par les anciens professionnels. Ces loufiats, lassés et démotivés, sont partis gagner leur vie ailleurs. Selon les organisations professionnelles, 100 000 employés de la restauration ont quitté le navire après les confinements, laissant leur place à des nouveaux visages enthousiastes.
