«Le secteur n’est plus attractif» : la galère des restaurants face à la pénurie de main-d’œuvre

En manque de personnel, notamment en cuisine, certains restaurateurs se voient contraint de fermer un jour de plus par semaine, d’abandonner un service ou de réduire la capacité d’accueil de leur établissement. Malgré des offres d’emploi à la pelle, environ 150 000 postes restent vacants.

Ludovic, patron du restaurant l'Hôtel du Nord à Sainte-Geneviève (Oise), sans solution depuis le départ de son chef, a dû a renfilé son tablier de cuisinier. LP/Arnaud Dumontier
Ludovic, patron du restaurant l'Hôtel du Nord à Sainte-Geneviève (Oise), sans solution depuis le départ de son chef, a dû a renfilé son tablier de cuisinier. LP/Arnaud Dumontier

    En cinq mois, Ludovic Pererol a reçu un seul CV pour le poste de chef cuisinier dans son hôtel-restaurant, au cœur de la petite commune de Sainte-Geneviève (Oise). « Et il ne voulait pas travailler le mercredi, ni les week-ends, autant vous dire que nous ne sommes pas allés plus loin… soupire-t-il. J’ai mis une annonce sur Pôle emploi, sur les réseaux sociaux, mais je n’ai rien ! » Comme ses confrères partout dans l’Hexagone, le restaurateur se confronte à une pénurie de main-d’œuvre depuis la réouverture des bars et restaurants, en juin. Des salariés, qui ont goûté aux soirées et week-end en famille pendant les différents confinements, ont tourné le dos au secteur et ses conditions de travail parfois harassantes. Tous n’ont pas été remplacés.