Carburants : les prix repartent à la hausse en pleine période de départs en vacances

L’augmentation intervient alors que le poste transport pèse à hauteur de 23 % sur le budget moyen des vacances de chaque foyer français.

 En une semaine, le prix du litre de gazole et du sans-plomb 95 à la pompe a augmenté de deux à trois centimes.
En une semaine, le prix du litre de gazole et du sans-plomb 95 à la pompe a augmenté de deux à trois centimes. LP/Hendrik Delaire

    Mauvaise nouvelle pour tous ceux qui vont prendre leur voiture pour partir en vacances et pour tous les usagers réguliers de la route. Selon le dernier relevé du ministère de la Transition écologique publié lundi, le prix des carburants a pris un coup de chaud depuis le début du mois de juillet.

    En une semaine, le prix du litre de gazole et du sans-plomb 95 à la pompe a augmenté de deux à trois centimes. Désormais, le gazole, qui représente toujours 80 % du volume des ventes, s'affiche en moyenne à 1,4227 euro le litre, soit 1,93 centime de plus que la première semaine de juillet.

    Quant au prix du litre d'essence sans plomb 95 (super SP95), il a augmenté de 2,89 centimes pour passer à 1,5207 euro. Le SP95-E10 (avec 10 % d'éthanol) est sur la même tendance avec une progression de 2,37 centimes à 1,5207 euro.

    Seul le sans-plomb 98 (SP98) a connu une hausse plus limitée, de 1,38 centime, pour s'afficher à 1,5852 euro.

    Eviter une dégringolade des prix

    Cette hausse devrait se poursuivre. Début juillet, les pays de l'Opep et leurs alliés, comme la Russie, ont fermé les robinets pour faire remonter les cours du baril de pétrole. Depuis 2017, les nations exportatrices cherchent à éviter une dégringolade des prix, comme en 2014 et 2016 avec un baril à moins de 30 dollars.

    Or, face au ralentissement de la croissance et Chine, aux tensions commerciales avec les Etats-Unis et à certains aléas climatiques, l'Agence internationale de l'énergie a revu à la baisse en juin ses prévisions concernant la demande pétrolière mondiale cette année.

    Dans le même temps, l'offre reste abondante du fait de la production américaine de pétrole de schiste. Conséquence : le cours du Brent plaçait le prix du baril à 50 dollars à la fin décembre 2018 contre un baril à 66,54 dollars aujourd'hui.

    Comme au plus fort de la crise des Gilets jaunes, des enseignes vont proposer pendant l'été du carburant à prix coûtant tous les week-ends. Selon Leclerc, ce genre d'opération promotionnelle permet d'économiser en moyenne de 0,40 à 0,80 centimes par plein. Un gain appréciable sur un poste « transport » qui pèse 23 % du budget moyen des vacances de chaque foyer français.