Un accord aux forceps

Un accord aux forceps

    La France a obtenu mardi le droit d'abaisser son taux de TVA dans la restauration dans le cadre d'un compromis fiscal avec ses partenaires de l'Union européenne qui marque l'aboutissement de plusieurs années de tractations difficiles, avec l'Allemagne notamment.

    C'est l'ancien président français Jacques Chirac qui en 2002 avait promis cette baisse aux restaurateurs, sans pouvoir obtenir gain de cause. Et c'est son successeur Nicolas Sarkozy qui va aujourd'hui en tirer les bénéfices politiques.

    L'accord a été permis par un revirement de l'Allemagne, qui pendant des années avait refusé toute idée d'étendre les dérogations sur le taux de TVA. Berlin a accepté en arguant du nombre limité de professions concernées par le compromis: soins à la personne à domicile, restauration, construction et rénovation de logements, maroquinerie, mercerie, petites réparations.

    «Les discussions ont été difficiles»

    «Lagarde m'a assuré que le tonneau (de la TVA réduite) ne serait pas rouvert», a indiqué aux journalistes le ministre allemand des Finances Peer Steinbrück.

    De nombreux pays ont monnayé leur aval en contrepartie de l'ajout, sur la liste de TVA réduite, de produits jugés cruciaux pour eux, comme les réservoirs de gaz liquéfié pour les Chypriotes, a indiqué Mme Lagarde. Les livres audio (sur CD-rom) y figurent également.

    La question désormais en France est le niveau auquel le gouvernement est prêt à baisser le taux dans la restauration. Les professionnels espèrent 5,5% contre 19,6% actuellement.