Val-d’Oise : après dix ans au Parlement européen, Emmanuel Maurel retrouve un mandat local

Candidat du Nouveau Front populaire, il a remporté les élections législatives dans la 3e circonscription (Herblay, Taverny). Il a longtemps été conseiller municipal d’opposition à Persan et conseiller régional.

Paris, mardi 9 juillet. Emmanuel Maurel a fait son entrée à l'Assemblée nationale deux jours après son élection comme député de la 3e circonscription du Val-d'Oise. LP/T.C.
Paris, mardi 9 juillet. Emmanuel Maurel a fait son entrée à l'Assemblée nationale deux jours après son élection comme député de la 3e circonscription du Val-d'Oise. LP/T.C.

    Les élections passées, c’est l’heure de la prise de fonctions pour Emmanuel Maurel (NFP-GRS). Le nouveau député de la 3e circonscription du Val-d’Oise a fait sa rentrée lundi et mardi à l’Assemblée nationale. Après avoir passé deux mandats au Parlement européen, voilà l’ancien socialiste de retour dans le département.

    Un retour qui n’en est pas vraiment un. Emmanuel Maurel aime à répéter qu’il n’a jamais cessé d’habiter le Val-d’Oise. « Je suis né à Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), mais mes parents habitaient Eaubonne, souligne-t-il. Ensuite, je suis allé à Méry-sur-Oise, à Andilly, où habite toujours ma mère, à Persan et aujourd’hui à Écouen. »

    « J’ai retrouvé plein de vieux copains du PS »

    Il a siégé dans l’opposition au conseil municipal de Persan de 2001 à 2014. Il a aussi été conseiller régional puis vice-président de la région sous Jean-Paul Huchon. En 2014, il a été élu au Parlement européen dans la région 9 (Bretagne, Pays de la Loire, Poitou-Charentes), son seul parachutage. Il a été réélu en 2019. Placé en 3e position sur la liste de Léon Deffontaines lors des européennes le mois dernier, il a perdu son poste, la liste n’ayant pas atteint leur seuil requis pour obtenir des sièges.



    Cette campagne a eu des allures de retour aux sources. « J’ai retrouvé plein de vieux copains du PS qui avaient pris leurs distances et qui sont revenus. Et puis il y a eu plein de nouveaux. On était quand même 250 personnes sur cette campagne. Ça a été vraiment intense », confie-t-il. Il se rappelle avoir été particulièrement ému par un homme installé en France depuis trente ans, qui travaille et qui a vu ses enfants naître ici. « Il faisait des cauchemars. Il était persuadé qu’il allait être renvoyé dans son pays le 8 juillet », indique-t-il.

    Nuisances aériennes, forêt, manque de logements…

    L’Assemblée nationale, s’il n’y a jamais siégé, est un lieu familier. « J’y ai travaillé quand j’étais étudiant à Sciences-po », indique-t-il. Il était assistant parlementaire du député des Landes, Alain Vidalies (PS). « C’est la première fois que j’y viens, mais je connais la plupart des gens », ajoute-t-il. En se retournant, il croise Jean-Pierre Bard (PCF) à la table voisine au Bourbon, la brasserie en face de l’Assemblée. L’ancien député-maire de Montreuil (Seine-Saint-Denis), un « vieux copain ».

    Le sujet du moment, l’absence de majorité absolue, ne l’inquiète pas. « Il y a plein de parlements où il n’y a pas de majorité absolue. C’est le cas au Parlement européen », souligne-t-il. Sa priorité est de mettre en place les mesures d’urgence du programme du Nouveau Front populaire. Il évoque aussi les sujets locaux sur lesquels il espère bien faire bouger les choses : les nuisances aériennes, la forêt de Montmorency, le manque de logements, la fibre optique… « Je suis candidat à ne pas décevoir les électeurs de la 3e circonscription », annonce-t-il.