«J’ai déjà changé le paysage politique» : les confidences de Zemmour dans la dernière ligne droite

Le candidat d’extrême droite, donné autour de 10% dans les sondages, a bien conscience que ce sera dur, mais il «y croit encore». Tout en pensant déjà à l’après-premier tour. Les législatives ? Pourquoi pas. Un livre ? Sûrement.

A une semaine du premier tour de l'élection présidentielle, les votes en faveur d'Éric Zemmour sont estimés autour des 10 % par les sondages. LP/Fred Dugit
A une semaine du premier tour de l'élection présidentielle, les votes en faveur d'Éric Zemmour sont estimés autour des 10 % par les sondages. LP/Fred Dugit

    Sur l’écran d’accueil de son smartphone, Éric Zemmour a une représentation de « Napoléon sur le champ de bataille d’Eylau » d’Antoine-Jean Gros. Un tableau qu’il a choisi pour l’esthétique, précise-t-il, pas pour la symbolique. Et pour cause : « La bataille d’Eylau a été la première boucherie. Elle préfigure la campagne de Russie. » D’ailleurs, sur la toile, Napoléon « n’a pas l’air vainqueur ».

    Dans le TGV qui le ramène samedi 2 avril de Marseille, le candidat, qui entame dès ce lundi la dernière ligne droite d’un marathon politico-promotionnel commencé en septembre, a lui aussi les traits tirés. Il met d’ailleurs à profit une bonne partie du trajet pour dormir. « Je comprends maintenant Chirac qui faisait tout le temps des microsiestes, ça permet de recharger les accus », sourit-il, en se réveillant. « Des fois, Chirac disait également qu’il se regardait. Moi aussi, je m’observe moi-même. Je me demande ce que j’ai fait de bien, de pas bien », poursuit l’ancien journaliste politique, devenu prétendant à l’Élysée. Alors, quel verdict à une semaine du premier tour ?