« Pour l’instant, c’est le Rubik’s cube ! » : comment la gauche prépare la présidentielle en coulisse

Divisés en quatre listes aux élections européennes, les partis de gauche phosphorent déjà sur l’élection présidentielle de 2027. Sans, pour le moment, s’ouvrir un chemin vers l’union.

Le 30 août 2023, les différentes figures de la gauche, Manuel Bompard, Marine Tondelier, Olivier Faure et Fabien Roussel étaient aux «Rencontres de Saint-Denis». (Illustration) Blondet Eliot/Abaca
Le 30 août 2023, les différentes figures de la gauche, Manuel Bompard, Marine Tondelier, Olivier Faure et Fabien Roussel étaient aux «Rencontres de Saint-Denis». (Illustration) Blondet Eliot/Abaca

    En pleine campagne des élections européennes, les listes de gauche pensent déjà à l’après. Le député Matthias Tavel, directeur de la campagne de LFI, résume ainsi l’enjeu : « Il y a une compétition idéologique entre nous pour déterminer quel sera le centre de gravité de la gauche pour la suite. En clair, qui sera à l’initiative après le 9 juin ? Est-ce que c’est nous, LFI, pour lancer une Union populaire élargie ? Où est ce que c’est l’aile droite du PS de Glucksmann ? » Résultat : « Tout le monde va beaucoup s’agiter entre le 9 juin et les Jeux olympiques. »

    Depuis l’explosion de la Nupes, la gauche phosphore sur les conditions d’un rassemblement dans la perspective de la prochaine élection présidentielle. Quitte à transformer ces élections européennes en primaire de la gauche. Jean-Luc Mélenchon a dégainé le premier, décrétant qu’en 2024, « il faut préparer l’élection de 2027 ».