« Un usage républicain et institutionnel » : Manon Aubry justifie son accolade avec la présidente de la Commission européenne

Le président du Rassemblement national a lancé une polémique sur l’accolade de Manon Aubry avec Ursula von der Leyen, renouvelée à la présidence de la Commission européenne. En réponse, la cheffe de file de la gauche fait valoir son combat politique, alors que l’absentéisme de Jordan Bardella au Parlement européen a été pointé à maintes reprises.

Manon Aubry défend son combat politique contre Ursula Von der Leyen vendredi 19 juillet sur LCI. LP/ Arnaud Journois
Manon Aubry défend son combat politique contre Ursula Von der Leyen vendredi 19 juillet sur LCI. LP/ Arnaud Journois

    Toujours très actif sur les réseaux sociaux, Jordan Bardella a publié jeudi 18 juillet un montage pour lancer une polémique son adversaire Manon Aubry sur X. « Vous vous souvenez de pourquoi Emmanuel Macron aime autant La France si soumise ? », interroge-t-il en dans une vidéo montrant l’eurodéputée européenne insoumise serrant dans ses bras Ursula von der Leyen après la reconduction de cette dernière à la présidence de la Commission européenne.

    L’objectif : convaincre les abonnés du président du RN de « l’hypocrisie » de son adversaire, en accolant cette séquence à d’autres extraits vidéos où la cheffe de file de la gauche au Parlement européen critique vertement la politique d’Ursula von der Leyen. La vidéo se termine sur l’accolade des deux responsables politiques, avec ce commentaire : « Elle a l’air très déçue ! »

    « J’ai passé cinq ans à m’opposer à la politique de malheur social »

    Pour éteindre ces critiques, Manon Aubry a pris le temps de répondre sur LCI. « J’ai passé cinq ans à m’opposer à la politique de malheur social d’Ursula von der Leyen et j’ai voté contre sa reconduction. Que le RN me cherche une polémique parce que je l’ai saluée après son élection est pathétique », fait-elle valoir.

    « C’est l’usage républicain en tant que présidente de groupe. Mais sans doute préfèrent-ils serrer la main de dictateurs et déserter le Parlement : ce ne sont pas les 21 amendements en 5 ans de Bardella qui ont fait trembler la commission », persifle-t-elle. Entre juillet 2019 et décembre 2023, Jordan Bardella a manqué 70 % des séances de sa commission au Parlement européen, selon le magazine « Complément d’enquête ».