À la tête des « Patriotes pour l’Europe » au Parlement européen, le RN peut-il changer l’UE de l’intérieur ?

Jordan Bardella est devenu président du plus large groupe d’extrême droite de l’histoire au Parlement européen, qui constituera la troisième force à Strasbourg, avec 84 eurodéputés issus, entre autres, du Rassemblement national, du Fidesz hongrois ou de l’espagnol Vox. De quoi peser sur la politique de l’Union ?

Le RN Jean-Paul Garraud à la conférence de presse donnée lundi pour la première réunion du nouveau groupe Patriotes pour l'Europe, au Parlement européen à Bruxelles. AFP/François Walschaerts
Le RN Jean-Paul Garraud à la conférence de presse donnée lundi pour la première réunion du nouveau groupe Patriotes pour l'Europe, au Parlement européen à Bruxelles. AFP/François Walschaerts

    À défaut d’entrer à Matignon, Jordan Bardella est devenu, lundi 8 juillet, président des « Patriotes pour l’Europe », le tout nouveau groupe d’extrême droite au Parlement européen. Créé à l’initiative du Premier ministre hongrois Viktor Orban (qui assure pour six mois la présidence de l’Union européenne), cet attelage rassemble des élus nationalistes issus de treize pays dont les trente eurodéputés du Rassemblement national qui forment la plus large délégation nationale de l’hémicycle depuis les élections européennes du 9 juin.

    Au total, les Patriotes comptent 84 eurodéputés (sur 720), un chiffre historique qui en fait la troisième force du Parlement de Strasbourg, derrière les conservateurs du PPE (188) et les socialistes (136), et devant Renew, le groupe où siègent les macronistes. « Jordan Bardella méprise tellement le mandat européen qu’il n’était même pas présent le jour où il a été élu président de ce groupe qui n’a d’ailleurs de patriote que le nom ! » tacle Valérie Hayer, tête de liste du camp présidentiel aux européennes.