« Elle veut se présidentialiser » : Yaël Braun-Pivet, de plus en plus adepte du pas du côté

La présidente de l’Assemblée nationale s’illustre régulièrement par des prises de position contraires à celles de l’exécutif. Nombreux sont ceux qui lui prêtent des ambitions masquées.

Paris (VIIe), le 12 mars 2024. Yaël Braun-Pivet s'est récemment déclarée favorable à une réflexion sur la taxation des «superprofits». Une brèche que le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a vite voulu refermer. LP/Fred Dugit
Paris (VIIe), le 12 mars 2024. Yaël Braun-Pivet s'est récemment déclarée favorable à une réflexion sur la taxation des «superprofits». Une brèche que le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a vite voulu refermer. LP/Fred Dugit

    La présidente de l’Assemblée nationale déteste qu’on lui prête des intentions pour 2027. Ils sont nombreux, pourtant, à se dire que le quatrième personnage de l’État se verrait un peu plus haut que le perchoir sur lequel elle s’est installée en juin 2022. « La première fois que nous avons pris un café ensemble après mon élection à la vice-présidence de l’Assemblée, raconte le RN Sébastien Chenu, je lui avais dit : Tu verras, on va vite penser à toi et tu vas toi-même très vite penser à toi ! Elle m’avait alors répondu : C’est vrai qu’il y a des gens qui me le disent. Je ne sais pas si c’était vrai… »

    Yaël Braun-Pivet ne serait-elle pas en train de penser de plus en plus à elle-même ? En l’espace de quelques semaines, elle n’a pas hésité à multiplier les pas de côté. Le retour du cumul des mandats, défendu par les troupes d’Édouard Philippe ? Elle y est fermement opposée. L’introduction d’une dose de proportionnelle aux législatives ? Elle s’y montre favorable, prenant soin de rappeler que la mesure figurait dans le programme d’Emmanuel Macron en 2017. Une contribution exceptionnelle des entreprises réalisant des superprofits, que Bruno Le Maire rejette catégoriquement ? Elle propose d’« entamer la réflexion ».