Présidentielle : Aubry appelle à voter Macron, explicitement cette fois-ci

Jusque-là, la maire de Lille avait simplement appelé à faire barrage au FN.

Bondy (Seine-Saint-Denis), le 26 novembre 2016. Martine Aubry. 
Bondy (Seine-Saint-Denis), le 26 novembre 2016. Martine Aubry.  (LP/JEAN-NICHOLAS GUILLO.)

    «Ce sera bien sûr Macron le 7 mai». Critiquée pour avoir appelé les électeurs à faire barrage au FN le 7 mai prochain au second tour de la présidentielle, sans appeler explicitement à voter pour Macron, Martine Aubry a rectifié le tir ce vendredi. «Je n'ai jamais pensé un seul instant qu'il y ait eu un doute sur le choix de mon bulletin de vote», a-t-elle dit sur RTL... pour dissiper les doutes.

    Dimanche soir, l'ancienne ministre avait appelé dans un tweet à s'opposer au FN mais s'était attiré les foudres de la gauche pour ne pas avoir voulu nommer Emmanuel Macron. «J'ai dit comme en 2002. Il faut que tous les Républicains fassent barrage au Front national» a-t-elle dit sur RTL. Son bulletin de vote? « Ça a été Chirac, ça a été Xavier Bertrand l'année dernière et ce sera bien sûr Macron le 7 mai».

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    La lutte contre le FN, «c'est mon ADN»



    La lutte contre le FN, «c'est mon ADN», a ajouté Martine Aubry. En 2002, «j'ai été la première à la télévision pour dire qu'il fallait voter pour Jacques Chirac. L'année dernière quand très courageusement, Pierre de Saintignon (candidat PS aux régionales dans les Hauts-de-France) a retiré sa candidature, nous nous sommes retirés immédiatement. J'espère que Marine Le Pen fera le plus bas score. C'est la fin de la République et la fin de l'Europe».

    Ajoutant avoir été « blessée par ces petites polémiques que je trouve, dans un moment d'une telle gravité, minables, et même irresponsables», Martine Aubry explique ne pas donner «un blanc-seing au programme d'Emmanuel Macron»,après avoir, rappelle-t-elle, «été en désaccord sur la politique économique qu'il a inspirée» .

    Jeudi encore, pourtant, son lieutenant François Lamy, jugeant ridicule la polémique, nous assurait que la maire de Lille ne devait «pas aller plus loin, pour ne pas braquer certains électeurs». Dimanche soir, Jean-Luc Mélenchon est arrivé largement en tête dans la ville e Lille avec près de 30% des voix.