Réchauffement climatique : comment le Giec est devenu une référence en 30 ans

Depuis 1988, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat analyse le changement climatique, ses conséquences et les stratégies d’adaptation possibles à travers le monde. Ses rapports d’évaluation sont devenus indispensables. Mais comment travaille-t-il et qui le compose ?

Washington, États-Unis, le 29 avril 2017. Un manifestant porte un panneau représentant la Terre lors d'une marche pour le climat. REUTERS/Joshua Roberts
Washington, États-Unis, le 29 avril 2017. Un manifestant porte un panneau représentant la Terre lors d'une marche pour le climat. REUTERS/Joshua Roberts

    Le premier volet du sixième rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) a été publié ce lundi. Il sonne comme un branle-bas de combat : les humains n’ont pas d’autre choix que de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, car ils sont « indiscutablement » responsables des dérèglements climatiques. Les preuves sont là, rassemblées dans les milliers de pages de l’évaluation du Giec. Depuis la communication du rapport, les appels à agir se multiplient et tous les regards se tournent désormais vers Glasgow où se réuniront en novembre les dirigeants du monde entier.

    Le Giec, en effet, s’est imposé en un peu plus de trente ans d’existence comme l’autorité scientifique de référence sur le changement climatique. Chacune de ses évaluations, très attendue par les gouvernements et l’opinion publique, fait office de « boussole scientifique », note le docteur en géographie Alexandre K. Magnan sur le site The Conversation. « C’est un travail colossal, fondamental à effectuer pour tout le monde », estime auprès du Parisien Julie Deshayes, océanographe et climatologue, chercheuse au CNRS.