Après trois mois de crise institutionnelle, l’université Paris-Saclay a (enfin) un nouveau président

Il s’agit de Camille Galap, 58 ans, ancien recteur de l’académie de Guadeloupe. Depuis le 1er mars, il était l’administrateur provisoire de l’établissement regroupant universités, grandes écoles, IUT et centres de recherches et qui a traversé une crise de gouvernance.

Camille Galap était l'administrateur provisoire de l'université Paris-Saclay depuis le 1er mars. Il a finalement été élu ce mardi. DR
Camille Galap était l'administrateur provisoire de l'université Paris-Saclay depuis le 1er mars. Il a finalement été élu ce mardi. DR

    L’université Paris-Saclay a enfin retrouvé un pilote. Mardi 11 juin, Camille Galap a été élu président de cet établissement (*). L’ancien recteur de l’académie de Guadeloupe a obtenu au second tour 20 voix, soit une de plus que nécessaire pour décrocher la majorité absolue au conseil d’administration. L’élection de cet universitaire de 58 ans devrait mettre fin à un feuilleton institutionnel qui paralyse depuis plusieurs mois le fonctionnement de l’université.

    D’autant qu’il connaît déjà bien la situation. Le 1er mars, il avait été nommé administrateur provisoire de l’université Paris-Saclay. Une sorte de tutelle après le blocage du processus électoral. Des désaccords sur la sortie ou non de l’expérimentation du modèle de l’établissement et sur les personnalités extérieures qui siègent au conseil d’administration ont empêché l’élection d’une nouvelle présidence.



    La présidente sortante, Estelle Iacona (qui avait succédé à Sylvie Retailleau, nommée ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche en mai 2022), n’avait pas réussi à convaincre, ni son adversaire Yves Bernard, professeur à Polytech Paris-Saclay et soutenu par la FSU-CGT malgré trois tours de scrutin fin avril dernier.

    Un plan d’action pour réussir la « création d’un Grand établissement »

    Un nouvel appel à candidature avait été lancé pour relancer le processus. Estelle Iacona s’était retirée « pour contribuer à la sortie de crise ». Yves Bernard s’est maintenu, et deux autres candidats sont sortis du bois : Camille Galap (qui a démissionné de son poste d’administrateur provisoire fin mai pour pouvoir postuler) et Souhil Megherbi, chargé de mission à la présidence en charge des ressources humaines à l’université Paris-Saclay.

    Dans sa profession de foi, Camille Galap a appelé à un plan d’actions autour de plusieurs axes, dont « une gouvernance rénovée pour réussir la création d’un Grand établissement, des moyens budgétaires et humains au service de la réussite d’un projet académique ambitieux ou encore une politique de vie étudiante et de campus de qualité ».

    *Cinq facultés de l’ancienne université Paris-Sud, Polytech Paris-Saclay (une école d’ingénieurs universitaire), quatre grandes écoles (ENS Paris-Saclay, CentraleSupélec, AgroParisTech et l’Institut d’optique Graduate school), trois IUT et les universités Évry Paris-Saclay et Versailles-Saint-Quentin (Yvelines) et sept organismes nationaux de recherche