Assises de l’Essonne : 18 ans de prison pour le viol d’une lycéenne

En récidive, Louis F., 31 ans, a été condamné pour des faits commis sous la menace d’un fusil le 29 avril 2019 à Yerres.

Yerres, rue Royale, ce mardi. C'est dans la caravane de l'accusé, installée dans cette rue face à un bois, que la victime a été violée le 30 avril 2019. LP/S.M.
Yerres, rue Royale, ce mardi. C'est dans la caravane de l'accusé, installée dans cette rue face à un bois, que la victime a été violée le 30 avril 2019. LP/S.M.

    Après quatre jours d’audience à huis clos, Louis F., 31 ans, a été condamné vendredi soir à 18 années de réclusion criminelle par la cour d’assises de l’Essonne, avec une peine de sûreté de 12 ans et un suivi-socio-judiciaire de 7 ans à sa sortie. Il a été reconnu coupable de viol avec séquestration et violence sous la menace d’une arme sur une jeune femme de 19 ans. Avec 19 condamnations au casier, le mis en cause était en état de récidive légale et encourait la perpétuité.

    Il est par ailleurs toujours mis en examen dans une affaire d’assassinat commis le 28 septembre 2021 à Charenton (Val-de-Marne). Durant son procès, il a fait l’objet d’une surveillance renforcée, d’autant qu’il s’était évadé le 21 décembre 2021 lors d’un transfert à l’hôpital de Pontoise (Val-d’Oise).

    Les faits pour lesquels il a été condamné ce vendredi remontent à la nuit du 29 au 30 avril 2019 à Yerres. Ce soir-là, il avait invité dans sa caravane, stationnée sur un terrain rue Royale à Yerres, une lycéenne qui fêtait ses 19 ans. Ils s’étaient rencontrés deux semaines plus tôt et l’accusé avait promis de lui offrir un téléphone portable pour son anniversaire. Au lieu de ça, il l’avait frappée, menacée de mort avec un fusil et violée. Alertés par les cris de la victime, des voisins avaient tentés d’intervenir mais Louis F. était sorti avec son fusil et avait tiré en l’air.

    La victime avait réussi à s’enfuir de la caravane

    La jeune femme en avait profité pour prendre la fuite. Elle avait été retrouvée sur la route par sa sœur et des amis, qui s’inquiétant pour elle après un coup de fil où elle avait à peine eu le temps de dire quelques mots larme avant que la communication ne soit coupée, étaient venus en voiture pour la récupérer. La jeune femme était en état de choc, le pantalon taché de sang, et portait des marques de coups et de griffures. Elle avait immédiatement porté plainte au commissariat.

    Pour se défendre, Louis F. avait assuré qu’il s’agissait d’une relation consentie. Des fusils et des cartouches avaient été retrouvés à son domicile et à celui de ses parents lors des perquisitions, alors même qu’il était sous contrôle judiciaire avec l’interdiction de détenir une arme. Soutenu par sa famille, il avait prétendu que la lycéenne l’avait piégée et lui avait ensuite réclamé de l’argent s’il voulait qu’elle retire sa plainte. Les avocates de l’accusé, au nombre de trois, ont plaidé la relaxe. Des arguments qui n’ont pas convaincu la cour, ni l’avocat général qui avait requis vingt ans de réclusion criminelle.