Chalou-Moulineux : les antennes-relais inquiètent les parents d’élèves

Situé à quelques mètres de l’école Phalier-Jacques-Sardon, le château d’eau supporte cinq antennes. Un collectif s’est monté et organise une réunion publique d’information ce vendredi soir.

 Chalou-Moulineux, ce jeudi 3 mai 2018. Une réunion publique est organisée ce vendredi soir à propos des cinq antennes-relais posées sur le château d’eau voisin de l’école.
Chalou-Moulineux, ce jeudi 3 mai 2018. Une réunion publique est organisée ce vendredi soir à propos des cinq antennes-relais posées sur le château d’eau voisin de l’école. LP/Marie-Charlotte Dutheil

    Ils insistent sur le fait qu'ils ne sont « pas opposés au développement de la téléphonie mobile », mais veulent simplement « voir le principe de précaution appliqué ». A Chalou-Moulineux, les membres du collectif « Déplaçons les antennes » organisent, ce vendredi soir, une réunion publique autour des cinq antennes-relais installées en haut du château d'eau, voisin immédiat de l'école Phalier-Jacques-Sardon.

    « Les deux premières appartiennent à Orange et sont là depuis longtemps (NDLR : 2007, précise l'opérateur). Les trois autres ont été posées par Free en octobre dernier, et sont en service depuis quelques semaines, détaille Marie Le Ray, membre du collectif et représentante des parents d'élèves de l'école. Elles sont juste au-dessus de la tête de nos enfants, et nous n'avons à aucun moment été consultés, ni même prévenus. Ce que nous voudrions, c'est qu'elles soient déplacées. »

    Un projet difficile à mettre en œuvre, selon la maire (SE), Geneviève Mennelet. Car le site n'a évidemment pas été choisi au hasard. « Avec ses 35 mètres de haut, ce château d'eau constitue le point culminant du village, avec le bas duquel le dénivelé est très important, souligne-t-elle. Grâce à ces antennes, Chalou-Moulineux bénéficie de la 4G, ce qui n'était pas le cas auparavant. »

    Et d'insister sur le fait que la municipalité n'a pas été consultée avant leur installation, le château d'eau appartenant au Syndicat intercommunal des eaux de la vallée de la Haute-Juine. Ce qui ne l'a pas empêchée de commander des relevés de fréquences auprès d'un prestataire indépendant de l'Agence nationale des fréquences. « Ils ont été effectués vendredi dernier, et font état d'un niveau global d'exposition de 0,37 volt par mètre, soit bien en deçà de la valeur limite de 28 volts par mètre, poursuit Geneviève Mennelet. J'envisage de les éditer et de les distribuer à tous les habitants. »

    Si la maire ne sera pas présente à la réunion de ce vendredi soir, Alison, elle, s'y rendra. Cette aide médico-psychologique de 24 ans est la maman de 2 des 37 élèves de l'école Phalier-Jacques-Sardon. « Depuis quelques semaines, ma fille se plaint de maux de tête, mais je ne sais pas si c'est lié, soupire-t-elle. J'aimerais juste savoir si les enfants sont exposés à un quelconque risque. »

    Ce vendredi, à 19 heures. A l'école Phalier-Jacques-Sardon, place Saint-Aignan. Projection de deux documentaires et intervention de membres de l'association Priartem (Pour rassembler, informer et agir sur les risques liés aux technologies électromagnétiques).