Essonne : 17 adolescents de Grigny interpellés avec des armes à Viry-Chatillon

Un groupe de mineurs originaire de Grigny est soupçonné de s’être réuni en vue d’une rixe avec un quartier rival dans la ville voisine, mercredi soir.

(Illustration). Les policiers de Juvisy ont interpellé le groupe d'adolescents en début de soirée, avenue de Flandre à Viry-Chatillon. LP/Jean-Baptiste Quentin
(Illustration). Les policiers de Juvisy ont interpellé le groupe d'adolescents en début de soirée, avenue de Flandre à Viry-Chatillon. LP/Jean-Baptiste Quentin

    Une béquille, une barre métallique, un mortier d’artifice, une matraque, un manche à balai… La panoplie connue des rixes entre bandes rivales en Essonne a été saisie par la police, mercredi 14 février, à Viry-Chatillon. En parallèle, 17 adolescents ont été interpellés.

    C’est vers 19 heures, mercredi, qu’un signalement remonte aux oreilles des autorités. Un groupe de jeunes gens auraient quitté (à pied) Grigny direction la commune voisine. Le groupe est intercepté à hauteur de l’avenue de Flandre, à Viry-Chatillon. Dix-sept mineurs sont arrêtés par les fonctionnaires. Plusieurs transportent des armes.

    Quinze d’entre eux sont placés en garde à vue. Ils ont entre 14 et 17 ans. Les deux plus jeunes du groupe, qui ont moins de 13 ans, font l’objet d’une mesure de réparation pénale. Treize adolescents ont finalement été déférés ce vendredi devant un juge pour enfants d’Évry-Courcouronnes, indique le parquet.

    Un match retour ?

    Les premières investigations des policiers de Juvisy-sur-Orge ont montré que le groupe cherchait à se rendre dans le quartier de la Cilof, à Viry. La raison ? L’un d’eux aurait récemment été agressé par la bande de la Cilof. La descente de mercredi constituerait donc un possible « match retour » vengeur, comme c’est habituellement le cas en marge des rixes.



    Une enquête pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations » avait été ouverte. Les images de vidéosurveillance devaient être exploitées par les policiers essonniens.

    Très prégnant dans le 91, le phénomène des rixes entre quartiers rivaux a poussé les autorités à s’adapter aux comportements des bandes. Ainsi, depuis 2021 dans plusieurs communes, des boucles spéciales de messagerie ont été créées pour prévenir les risques de violences. Policiers, élus, magistrats, responsables associatifs ou éducatifs échangent en direct quand une situation à risque se présente, comme la formation d’un attroupement.